lundi 4 septembre 2023

Pierre Charlot (1929-2019), I.E.N, protestant et président de l'U.T.L de Guingamp


Pierre Charlot (1929-2019)


Origines

Pierre Charlot est né le 18 mai 1929 dans le 18e arrondissement de Paris d’un père d’origine haut-marnaise et d’une mère bretonne. Des deux familles, il ne connaîtra que ses grands-parents maternels, de solides Rostrenois.

 
 
Études et carrière professionnelle
 

Après l’obtention du baccalauréat, série philosophie en 1948, Pierre Charlot entre sur concours au lycée La Fontaine où a été ouverte une classe de préparation au Certificat d’Aptitude à l’Éducation musicale.
 
Pierre Charlot (1929-2019)
 
Nommé au Collège moderne de Nancy comme professeur d’Éducation musicale, il voit sa carrière interrompue par la nécessité d’accomplir ses obligations militaires. Appelé pour une durée de douze mois, temps d’abord imposé à sa classe d’âge, il restera en réalité 29 mois sous les drapeaux en raison des événements ayant ensanglanté l’Algérie. Passé par l’école de formation des officiers de Saint-Maixant, il sera affecté à la formation des jeunes recrues.

Libéré en janvier 1958 et affecté au lycée Poincaré de Nancy, vers 1965, l’ouverture d’un centre de préparation au Certificat d’Aptitude à l’Inspection primaire le pousse à se renouveler. Ledit certificat lui est attribué en 1967 et une nouvelle carrière s’ouvre devant lui dès le mois de janvier suivant. Il effectue d’abord diverses tâches avant d’obtenir à la rentrée 1968 le poste de Pont-à-Mousson où il restera jusqu’en 1974. 


 
Retour en Bretagne


En 1974, il ne résistera pas à l’appel de la Bretagne. Deux postes étaient vacants à Guingamp : ses états de service et son ancienneté lui ont permis d’obtenir l’un d’eux caractérisé par sa dimension essentiellement rurale, chefs-lieux de canton et écoles de campagne, ce qui n’était pas pour lui déplaire.


Admis à la retraite en 1990, il devait être écrit qu'il ne se libérerait pas aussi facilement de ses attaches avec le milieu puisqu’il lui fut demandé de fonder à Guingamp une section de l’Université du Temps Libre dont il s'est retiré après dix-sept ans de présidence.
 



Engagement dans le protestantisme


Concernant son engagement dans le protestantisme, voilà ce que Pierre Charlot en dit : " Parler de la foi c’est déjà ouvrir une porte sur le jardin secret. Je m’en dispenserai donc. Mais alors que j’étais en classe de quatrième, sous l’influence d’un professeur convaincant je présume, j’avais formé trois vœux : visiter Berlin (nous étions en 1942 !), voir Carthage (souvenirs du « Delenda Carthago est » de Caton l’Ancien ) et devenir protestant.
 
Les trois vœux ont été accomplis, le troisième non sans difficulté. Je ne connaissais personne apte à m’orienter, pas même un camarade de classe et ma famille au plan religieux manifestait une certaine tiédeur. J’ai lu, je me suis documenté et c’est à l’occasion de mon installation en Bretagne que j’ai pu établir le contact avec le docteur Hansen alors responsable de notre communauté".


Pierre Charlot 17 mai 2006 Ouest-France





Responsabilités dans la paroisse



C'est  d'abord le pasteur Le Cozannet qui s’est assuré de la solidité de la culture religieuse de Pierre Charlot et lui a rapidement confié des responsabilités au sein de l’Église. 
 
Ensuite, un évènement est venu accélérer la prise de responsabilité de Pierre Charlot. En effet, le pasteur Guy Froment,  un an avant sa retraite, a été autorisé à ne plus exercer son ministère qu'à mi-temps. Le conseil presbytéral a alors proposé à Pierre Charlot, qui en était le vice-président d'assurer, en liaison avec le pasteur, la responsabilité de l’Église en 1993-1994. Les tâches ont donc été partagées: M. Froment a conservé les affaires délicates, le Conseil presbytéral devant assurer le culte et les autres tâches. 
 
 Dans la photo qui illustre l'article ci-dessous, on reconnait Pierre Charlot tout à fait à gauche. Il y explique le fonctionnement d'une communauté protestante avec beaucoup de clarté.
 
 
Pierre Charlot à Perros. 27 février 1994 Le Télégramme

 
 
Pierre Charlot à Perros. 27 février 1994 Le Télégramme

 
 
M. Charlot entre aussi au conseil de Consistoire et en devient le secrétaire. Les actions entreprises par le pasteur Froment seront poursuivies cette année-là. Lors de la nomination du pasteur Thomas Mentzel, M. Charlot conservera son poste de président du conseil presbytéral. Toutefois, il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat aux élections de 1997 en raison de son éloignement géographique. C'est un briochin, M. André de Kerpezdron qui lui succédera à cette date

A noter aussi qu'en 1978, M. Charlot a remplacé à l'harmonium la dévouée et assidue Mme Marie Gugenheim. Il a assuré cette tâche pendant des années par la suite. On peut retenir également un moment important pour Pierre Charlot, celui où on lui a confié le discours d'accueil des participants réunis à St Brieuc en novembre 1991 pour le Synode régional. Enfin, on doit reconnaître qu'il a aussi beaucoup œuvré pour développer l'œcuménique sur le secteur de Guingamp. 


Pierre Charlot est décédé le 30 juillet 2019 à l'hôpital de Guingamp à l'âge de 90 ans. Un culte d'action de grâce a eu lieu le 8 août à la salle polyvalente de Pabu. A cette occasion, son ami John Colomb a lu la confession de foi de Luther,  Magali Lenot et Daniel Colin ont célébré le culte.
 
 
Pierre Charlot 2 octobre 2004 Ouest-France

 



Sources

Par modestie et discrétion, Pierre Charlot a longtemps esquivé la proposition de livrer certains éléments sur sa vie. Finalement, cette biographie a été établie, vérifiée et complétée par Pierre Charlot lui-même en juin 2019, peu avant son décès.
 
 
 
 

Annexes

Pierre Charlot était membre fondateur de l’Université du temps Libre de Guingamp et on le retrouve régulièrement dans la presse locale entre 2001 et 2008 (année où il passe la main en tant que président de l’UTL).

Il est arrivé à plusieurs reprises à Pierre Charlot de faire partager ses recherches sur la Bible ou l’histoire du protestantisme comme on le voit dans les articles suivants datés de 2001 et 2002.

 

Pierre Charlot. 2003. Ouest-France

 

Article du 24 octobre 2001

UTL : d'hier à aujourd'hui, nouveau regard sur la Bible.

Comme d'habitude, Marcel Le Moal, le président de l'UTLCOB, a introduit la conférence. Les chrétiens reconnaissent l'ensemble des textes sacrés du peuple juif sous le nom d'Ancien Testament. Avec les livres du Nouveau Testament (Evangile et lettres des apôtres), ils constituent la référence spirituelle de tous les chrétiens, quels qu'ils soient.

Marcel Le Moal à gauche et P. Charlot. 24 octobre 2001. OF

La seconde partie du Coran, qui évoque les patriarches et les prophètes, confirme une continuité entre les livres saints. « Ils sont à la base des grandes religions monothéistes révélées, branches issues d'un même tronc, qui a nourri la postérité d'Abraham, même si ces frères, qui ont puisé aux mêmes sources spirituelles, se sont, souvent, comportés, dans l'Histoire et encore aujourd'hui, comme des frères ennemis. »  


Pierre Charlot, le conférencier, a exercé des responsabilités au sein de l’Église réformée de Saint-Brieuc. D'autre part, il s'est spécialisé dans la recherche sur le protestantisme en Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles. Il a expliqué à son auditoire comment ont été élaborés les textes de la Bible, puis comment s'est constituée la Bible hébraïque. Ensuite, il a indiqué la manière dont s'est effectuée la transmission en différentes langues avec les ajouts, dont les principaux sont ceux des chrétiens, après la mort de Jésus.

Aujourd'hui, le fond hébraïque constitue l'Ancien Testament et les livres essentiellement chrétiens le Nouveau Testament. « Ces derniers sont éclairés par l'Ancien Testament qui a été conservé pour cette raison. » Dans un second temps, Pierre Charlot a montré en quoi ces textes nous concernent encore aujourd'hui. « Quelle lecture un chrétien peut-il faire de la Bible aujourd'hui ? » Le conférencier a développé trois exemples en s'appuyant sur des paraboles tirées des Évangiles de Luc et Mathieu : la parabole « des Vierges folles et des vierges sages », celle « des dix lépreux » et celle « de la joue tendue ».


Pierre Charlot 2 octobre 2004. OF

 

26 février 2002

UTL : les adhérents sont venus écouter l'histoire d'Henri II de Rohan

Inspecteur départemental de l'Éducation nationale à la retraite, Pierre Charlot, président de l'Université du temps libre (UTL) de Guingamp, est venu lundi après-midi présenter une conférence sur Henri II de Rohan. Le Palais des Congrès avait presque fait le plein, tant la vie de ce descendant d'une des plus grandes familles bretonnes passionne les amateurs d'histoire. « Le protestantisme est une période de l'Histoire un peu oubliée, regrette Pierre Charlot. Protestant moi-même, c'est logiquement que je me suis intéressé à Henri II de Rohan. »

Lors de cette conférence, il a abordé les différentes périodes de la vie de « ce huguenot rebelle sous Louis XIII », sa participation aux guerres politico-religieuses et la période où il a troqué son épée pour la plume.

 
 
 
 
 
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Pierre Charlot en 2007 Ouest-France

 
 
 

Les protestants des Côtes-du-Nord vus par les catholiques. 1936-1938

 


Entre 1936 et 1938, les curés des Côtes-du-Nord ont répondu à une vaste enquête sur la vie dans leur paroisse. Quatre questions sont posées sur les protestants, elles figurent à la page 40 d’un questionnaire qui en comporte 41, c’est dire que ce n’est pas le sujet central.

 

Les quatre questions sont les suivantes :

  1. Y a-t-il des protestants dans la paroisse ?
  2. Ont-ils des lieux de culte ?
  3. Des catholiques assistent-ils aux réunions protestantes ?
  4. Des parents catholiques ont-ils laissé baptiser leurs enfants par des protestants ? Y a-t-il eu des catholiques à se marier devant le ministère protestant ?

La synthèse des réponses n’est pas sans intérêt.

 

Archives du Diocèse.  St Brieuc. Questionnaires 3F11a et 3F11b. Photo RF

 

Combien de protestants ?

Les réponses apportées sont souvent très courtes, seuls 53 curés ont renseigné au moins une rubrique concernant leur paroisse.

Malgré tout, sur plus de 400 paroisses des Côtes-du-Nord entre 1936 et 1938, ces curés qui ont répondu à l’enquête permettent d’établir un aperçu des protestants dans ce département et de leurs relations avec le monde catholique.

Du côté des chiffres, il ne faut pas chercher un total purement mathématique car il reste une marge d’erreur importante. Tout d’abord à la question  « Y a-t-il des protestants dans la paroisse ? », certains curés répondent en toute honnêteté que cela dépend souvent de ce qu’ils savent ou de ce qu’on leur a dit, comme ce curé de Plouër qui écrit : « il n’y en a pas, à ma connaissance ».   

D’autre part les protestants ne sont pas censées se déclarer au curé de la paroisse catholique, ce « recensement » dépend donc de ce qui est dit sur les uns et les autres dans les petites communes où comme on dit « tout se sait » ! Dans les plus grandes communes, l’exercice est encore plus difficile et le nombre donné est approximatif.   

Mentionnons aussi les protestants « saisonniers », c’est à dire ceux  qui ne vivent en Bretagne que l’été. Ils sont souvent mentionnés mais ne résident pas à l’année.

Les « étrangers » sont bien identifiés par les curés : Langueux, « une famille sarroise »; Pléneuf, « deux de nationalité anglaise »

Ploubalay, « une famille américaine, venue depuis un an, propriétaires de la Ville Briand »; St Jacut de la Mer, « des étrangers »; St Jouan de l’Isle, « Un ménage anglais dont les enfants sont catholiques ».


Archives du Diocèse.  St Brieuc. Questionnaires 3F11a et 3F11b. Photo RF

 

 

Où sont les protestants ?

Les zones d’influence protestante correspondent à ce que l’on connaît déjà au travers des archives de l’Eglise Réformée dans le département. Il n’y a donc pas de surprise, on retrouve surtout les protestants à Saint-Brieuc (une cinquantaine), à Paimpol (évangéliques), à Lannion, à Trémel (une cinquantaine et jusqu’à 100 à 150 personnes pour Noël), à Plougrescant (une trentaine). Ce qui est étonnant aussi est de voir les zones où les protestants  sont totalement absents : Loudéac-Uzel-Plémet-Plouguenast

Dans d’autres, on ne trouve que quelques rares individus : Broons-Merdrignac, Corlay-Mur-St Nicolas, Lanvollon-Plouagat-Pontrieux., et dans le sud du département on ne trouve aucune trace des protestants.

Les salles de prières ou les lieux de culte (temples), dans cette fin des années 30, sont bien identifiés comme à Saint-Brieuc, Le Légué, Dinan, Paimpol, Trémel, Perros-Guirec, Lannion, Perros-Guirec, Pleumeur-Bodou, Trébeurden, Trédez, Plougrescant, Plouëzec, Plouha.

Le curé de Guingamp de la paroisse Notre Dame de Bon Secours parle de la roulotte évangélique qui « fait une apparition de quelques jours dans un coin quelconque en ville mais n’a pas de succès ».

On fait quelques découvertes comme lorsque le curé de Trémuson écrit : « Quelquefois les protestants de St Brieuc se rendent à la mine ». Aucune mention dans les registres de la paroisse ne parlait de cette activité missionnaire auprès des ouvriers de cette mine de plomb argentifère qui a regroupé jusqu’à plus de 800 ouvriers dont de nombreux ouvriers étrangers souvent d’Europe de l’Est (Pologne, Tchécoslovaquie, Allemagne, Autriche…). Malgré la fermeture de la mine au début des années 30, de nombreux ouvriers sont restés vivre dans leurs petites maisons construites autour du site.

La mention concernant la salle Bonne nouvelle par le curé de la paroisse St Michel de St Brieuc est également intéressante. Cette salle ouverte par M. Stamp, un évangélique, fait bien partie du paysage protestant de l’époque.

 

Archives du Diocèse.  St Brieuc. Questionnaires 3F11a et 3F11b. Photo RF

  

Le regard des curés sur les protestants

Certains sont bienveillants ou neutres comme le curé de Robien à St Brieuc qui mentionne que quelques uns de ses paroissiens sont allés à un culte protestant « par curiosité ».

Le curé de St Jacut-de-la-Mer évoque des protestants étrangers qui « seraient plutôt très agréables au clergé pastoral ».

Le curé de Plouguenast, près de Loudéac parle de protestants qui  « sont venus nous vendre des brochures protestantes, des évangiles, surtout très bien présentés et très bon marché ».

Le curé de la paroisse St Malo de Dinan atteste que des catholiques assistent aux réunions protestantes « avec assez de bonne foi ».

A Port-Blanc, le curé parle de  « 4 familles propriétaires de villas dont deux participent à nos œuvres et sont de parfaite tenue »


D’autres n’hésitent pas à envoyer quelques piques quand ils répondent à la question : « Des catholiques assistent-ils aux réunions protestantes ? »

Le curé J. Marcadet de la paroisse St Etienne à St Brieuc note par exemple « assez peu, seulement en passant pour manifester leur mauvais esprit ».

Le curé de Plérin mentionne « quelques catholiques renégats attirés par des faveurs ».

Le curé de Pleumeur-Bodou ironise sur le fait qu’il n’y a plus de catholiques à aller voir du côté des protestants « depuis que la distribution de thé a cessé ». Il explique aussi l’échec des protestants par la remarque suivante : « avant il y avait quelques pêcheurs difficiles à endoctriner ».

A Trébeurden il n’y a, d’après le curé, que quelques catholiques « indifférents » qui assistent au culte protestant « surtout l’hiver pour être au chaud ».  Le curé de Paimpol pointe aussi l’intérêt supposé de « quelques pauvres » qui se sont rapprochés des protestants « pour bénéficier des distributions de vêtements, secours… »

Le curé de Kérity, proche de Paimpol, met en avant le fait que des catholiques ont pu être attirés temporairement mais « ils sont revenus à l’église catholique ». Le curé de Plouha,  en 1936, indique que le vicaire du pasteur de Kérity tient un culte dans  une petite maison de location mais que très peu de catholiques y assistent et s’ils le font c’est « plutôt en curieux ».

Le curé d’Illifaut raille une dame « qui s’est affiliée au protestantisme, dit-elle, et la grande raison c’est qu’elle était en difficulté avec le recteur. En tout cas c’est une protestante « non-pratiquante ».

Le curé d’Étables en 1938 ne peut que constater que « deux vieilles dames rassemblent chez elles les personnes de leur quartier » et que des catholiques participent à ces réunions « malheureusement  malgré mes avertissements ». Il semble soulagé car « actuellement ces réunions semblent avoir cessé », écrit-il.

Ouvrage sur les dangers du protestantisme. 1900. Archives du Diocèse. St Brieuc. Photo RF

 

Conclusion 

Cette photographie des protestants des Côtes-du-Nord, entre 1936 et 1939, vus par les curés catholiques,  n'est pas sans intérêt. On y retrouve un mélange de respect et de petites disputes... Mais dans l'ensemble tout y est : les lieux de culte ne sont pas omis, le nombre de protestants est assez exact. Ce qui apparait aussi c'est l'isolement de nombreux protestants, dans de vastes secteurs où ils sont parfois seuls.

Cette enquête se termine à la veille d'une période douloureuse de l'histoire de la France, un moment où tous les chrétiens qui ne veulent ni de la collaboration, ni de l'occupation, devront se serrer les coudes et travailler avec d'autres ne partageant pas leurs convictions. Devant la gravité de la situation, les lignes vont bouger...

 

Sources 

La cote des Questionnaires est 3F11a et 3F11b. Ils ne sont pas par ordre alphabétique des paroisses (mis à part les grandes villes elles correspondent en gros aux communes), mais par doyennés et pour chaque doyenné on retrouve l'ordre alphabétique des paroisses.

Archives du Diocèse.  St Brieuc. Questionnaires 3F11a et 3F11b. Photo RF

 

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Document, extrait du Questionnaire. Diocèse de St Brieuc

  1. Y a-t-il des protestants dans la paroisse ?
  2. Ont-ils des lieux de culte ?
  3. Des catholiques assistent-ils aux réunions protestantes ?
  4. Des parents catholiques ont-ils laissé baptiser leurs enfants par des protestants ? Y a-t-il eu des catholiques à se marier devant le ministère protestant ?

 

Intégralité des notes. Novembre 2019

Volume 1

St Brieuc. Paroisse St Etienne, cathédrale de St Brieuc, J. Marcadet curé

  1. quelques uns seulement
  2. 2. Pas sur la paroisse
  3. assez peu seulement en passant pour manifester leur mauvais esprit
  4. 4. Pas à ma connaissance

 

St Brieuc . Ste Anne de Robien, Saint-Brieuc. J. Marcadet curé

  1. une famille protestante
  2. 2 ; quelques uns sont allés dans cette salle par curiosité

 

St Brieuc, paroisse St Michel

  1. oui, nombre inconnu, ne dépassant pas la cinquantaine

2. Un temple et la salle de Bonne nouvelle

3. Quelques personnes du bld Pasteur

4. quelques uns pour le baptême,

 

Langueux

  1. une famille sarroise

 

Plérin

  1. 4 ou 5 familles
  2. Le Légué et St Brieuc
  3. quelques catholiques renégats attirés par des faveurs

 

Pordic

1 protestant

 

Trémuson

  1. quelquefois les protestants de St Brieuc se rendent à la mine
Quintin Boulbain, curé-doyen

1.     je n’en connais qu’un qui se dise protestant

 

 

Volume 2

Lamballe Montcontour

 

Noyal

Une protestante

 

Erquy

Oui 2

 

Pléneuf

2 de nationalité anglaise

 

 

Volume 3

Corseul

une famille, ils fréquentent notre église

 

Créhen

une famille

 

Ploubalay

une famille américaine, venue depuis un an

ce sont les propriétaires de la Ville Briand

lieu de culte : à Dinard en été

 

Lancieux

une famille se dit protestante. Je crois qu’au fond, elle n’est rien.

 

St Jacut de la Mer

Oui des étrangers et passants

Seraient plutôt très agréables au clergé pastoral

 

 

Vol 4

Dinan Saint-Sauveur  1938

Presque plus

Lieu de culte : Oui mais pas de pasteur

Au temple non, mais dans les cortèges funèbres des catholiques assistent

 

Dinan, paroisse St Malo

Des catholiques assistent aux réunions protestantes « avec assez de bonne foi »

 

Plouër 1938

Oui une protestante et on m’a signalé deux autres personnes qui ne viennent pas à l’église qui seraient, dit-on, protestantes.

Une catholique s’est mariée avec le protestant devant le ministère protestant

 

 

Vol 5 Broons

Illifaut 1937

Une dame qui s’est affiliée au protestantisme, dit-elle, et la grande raison c’est qu’elle était en difficulté avec le recteur. En tout cas c’est une protestante « non-pratiquante ».

 

St Jouan de l’Isle 1936

Un ménage anglais dont les enfants sont catholiques

 

 

Vol 6 Loudéac

Plouguenast 1938

Non mais ils sont venus nous vendre des brochures protestantes, des évangiles, surtout très bien présentés et très bon marché

 

Vol 7 Corlay

Corlay

Un je crois

 

Gouarec

Un seul

 


Vol 8 Callac

Callac 1937

Oui trois

Un mariage

 

Maël-Carhaix 1939

Un

 

 

Vol 9 Guingamp

Guingamp,  Notre Dame de Bon Secours 1937

Pas de lieu de culte mais une voiture évangélique fait une apparition de quelques jours dans un coin quelconque en ville mais n’a pas de succès

 

Tome 9 II Lanvollon

Le Merzer 38

Un

 


Tome 10 Volume 1 Lannion

Lannion 1938

Deux familles un temple

 

Ploubezre  1938

Un

 

Servel  1938

Un

 

Perros-Guirec 1938

oui

Lieu de culte oui

Pas beaucoup, quelques uns seulement

 

 

Pleumeur-Bodou 1938

Pas de protestant mais il y a une maison louée par un pasteur ambulant

Q3. Pas depuis que la distribution de thé a cessé, et avant il y avait quelques pêcheurs difficiles à endoctriner

 

Saint Quay-Perros 1938

A proprement parler non mais quatre personnes fréquentent les protestants de Perros

 

Trébeurden 1938

Tois ou quatre

Lieu de culte oui

Quelques catholiques indifférents y assistent surtout l’hiver pour être au chaud , à la lumière ensemble.

Il y a eu un faux mariage (divorcés)

Deux catholiques ont épousés deux filles protestantes


 

Tome X Vol II

Trédez 1938

Pas de protestant mais un lieu de culte, une baraque

Très peu assistent

 

Trémel 1938

Oui de 40 à 45

Culte le dimanche à 10h

Oui une quinzaine, la nuit de noël de 100 à 150 personnes, presque tous les enfants

Une cinquantaine à la messe vient après

 

Plounérin 1937

4 ou 5

par curiosité peut être

 

Coatrévez 1938

un

 

Penvénan  1938

un

 

Port blanc  1938

aucun chez les hivernants. Chez les touristes, 4 familles propriétaires de villas mais dont deux participent à nos œuvres et sont de parfaite tenue

 

Plougrescant  1938

oui une trentaine

temple

catholiques assistent

mariages oui

 

 

 

vol XI  Paimpol

Paimpol  1936

oui, trois familles (six à sept personnes)

lieu de culte à Kérity

très rarement, quelques pauvres pour bénéficier des distributions de vêtements, secours…

 

Bréhat 36

oui, un israélite

 

Kerfot 36

une femme

 

Kérity 36

3 pasteurs et une quarantaine de personnes

oui un temple récemment construit

oui mais qui sont revenus à l’église catholique

 

Ploubazlanec 36

deux

 

Plouëzec 36

3 ou 4

culte à St Rion rivoi bioi ??? le samedi, très peu suivi

 

Plounez 36

oui Trois

 

 

Etables 38

oui trois

deux vieilles dames rassemblent chez elles les personnes de leur quartier

« oui malheureusement malgré mes avertissements, actuellement ces réunions semblent avoir cessé »

 

 

Saint-Quay Portrieux

rien !

 

Binic 38

une famille

 

Tréveneuc 38

un

 

Lézardrieuc 36

une famille

 

 

Plouha  36

oui, le vicaire du pasteur de Kérity

lieu de culte, une petite maison de location

très peu, plutôt en curieux

 

         Relevé effectué par Richard Fortat en novembre 2019

Archives du Diocèse.  St Brieuc. Questionnaires 3F11a et 3F11b. Photo RF

 

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