vendredi 6 septembre 2024

Gertrude Zerna (1911-1964), née Bong, une protestante allemande réfugiée à Etables. 1939

 

Gertrude Lisbeth Bong

Des allemands ont résisté au nazisme de différentes manières, on l’oublie trop souvent. L’histoire qui suit est celle de Fritz Zerna, né à Berlin en 1908 et de son épouse Gertrude Bong. Ce couple de protestants fuit l’Allemagne nazie mais ce n’est pas un acte de démission. Un rapport préfectoral de 1946  mentionne simplement qu'ils partent d'Allemagne "pour se soustraire à l’oppression nazie" et ils ne veulent plus vivre dans une Allemagne contraire à leurs valeurs . On ne dispose pas (encore) d’explications plus précises de la part de leur entourage, mais le dossier de naturalisation de Gertrude Zerna, conservé aux archives départementales des Côtes d’Armor, témoigne de l’engagement de Fritz Zerna qui donnera sa vie pour la France, et de Gertrude qui deviendra française après-guerre, après avoir vécu des années à Etables-su-Mer.

 

En Allemagne

Gertrude Lisbeth Bong est née le 11 juin 1911 à Berlin, elle est la fille d’Otton Bong né le 4 décembre 1874 à Berlin et de Clara Nitschke née le 7 janvier 1876 à Berlin. Elle exerce comme caissière et vendeuse aux Magasins Lenser, 47 rue d’Orania à Berlin.

Elle se marie avec Fritz Zerna, né le 10 août 1908 à Berlin. Le mariage a été célébré le 11 mars 1931 à Berlin.

 

Fuir l'Allemagne nazie et s'engager

D’après un rapport transmis au Préfet des Côtes-du-Nord, le 18 août 1945 par Théodore Lorvellec, inspecteur de la Sûreté Régionale, « En 1934, à l’instauration du régime nazi, Zerna et sa femme rentrèrent en France. Zerna travailla à Paris comme maçon jusqu’à la déclaration de guerre le 1er septembre 1939. Le 6 septembre, il s’engagea dans la Légion étrangère pour combattre sous notre drapeau. Il est actuellement en Indochine". 

 

Réfugiée en Bretagne

Suite du rapport de l'inspecteur de la Sûreté Régionale : "Au départ de son mari, Mme Zerna, avec son fils, Peter Uvé (Uwe) Zerna, appelé aussi Pierre, né le 8 mars 1936 à Saint-Maurice (Val de Marne), devenu français à la suite d’une déclaration enregistrée au Ministère de la Justice […] s’installa chez des amis à la Ville-Gautier en Étables. En novembre 1942, en raison de sa nationalité et du départ de son mari, elle fut contrainte par les autorités allemandes d’aller travailler en Allemagne".


Tables décennales, naissance Saint-Maurice. Zerna Pierre, page 121

Mme Zerna et son mari ont donc résidé en France, comme réfugiés, à partir du 5 mai 1934 à Paris (3 rue du Borrego XXe arrondissement. Puis, Mme Zerna et son fils, mais sans son mari, sont restés du 3 septembre 1939 au mois de novembre 1942 à Étables-sur-Mer dans les Côtes-du-Nord. (Dans le détail la famille Zerna a habité boulevard de la Chapelle à Paris (Hôtel des voyageurs de mai à septembre 1934 ; à Saint-Maurice, Grande rue de septembre 1934 à septembre 1936 ; à Paris rue Borrigo de septembre 1936 à mars 1938 ; à Paris, passage de Patoria de mars 1938 à septembre 1939).

Dernière ligne, recensement Saint-Maurice 1936. Zerna Frtiz. Vue 123

Recensement Saint-Maurice 1936. Zerna Gertrude. Vue 124

 

Retour forcé en Allemagne

Pendant la guerre et durant deux ans et demi, Mme Zerna est partie pour un séjour forcé en Allemagne, sur pression de la Gestapo. Elle a exercé de novembre 1942 à mai 1945 comme sténo-dactylo  au Wirtschaftsgruppe-Maschinen, près du Tiergashen  à Berlin puis dans le même groupe à Wurthemberg quand l’entreprise s’est repliée à la suite de bombardements.

 

Après la Libération

Après la guerre, en 1945, le régiment de son mari combat en Indochine. Mme Zerna revient en France chez ses amies d’Étables. Elle n'a pas trop de nouvelles de son mari, soldat engagé volontaire depuis la déclaration de guerre le 6 septembre 1939 au 5e Régiment étranger. Pire, elle ne semble pas savoir que son mari est décédé en Indochine. En effet, le 10 mars 1945, Fritz Zerna, soldat de 2e classe, matricule 86345, du 5e R.E.I, est mort pour la France à Hagiang dans le Tonkin, tué par les forces armées japonaises. Il est enterré sur place.

Mme Zerna entre en France le 17 juillet 1945 par le point de passage de Strasbourg. Le retour au mois d’août 1945 est favorisé par le contrat de travail d’un an comme aide ménagère contracté avec Mlles Eleanor Scott et Hélène Babut, deux protestantes qui résident à Étables. Le certificat d’embauche est signé par Eleonor Scott le 4 octobre 1945 et son permis de séjour est validé par le Maire d’Étables le 8 octobre 1945. Mlles Scott et Babut l’embauchent comme femme de ménage moyennant le logement, la nourriture pour elle-même et son fils. Elle effectue aussi des travaux de couture chez différentes personnes d’Étables.

Certificat d'embauche. 4 octobre 1945. Archives 22

Document manuscrit de Mme Zerna. 7 août 1945. Archives 22


Obtenir des papiers d'identité

Pour les Zerna, vivre en France a nécessité de se conformer avec la loi encadrant le séjour des étrangers. Gertrude Zerna obtient dans un premier temps des papiers le 16 août 1934.


D'autres papiers sont obtenus par Mme Zerna et enregistrés en 1939 et 1940.

Récépissé de demande de carte d'identité. 1940. Archives 22

Carte d'identité 1940. Archives 22

Puis, après-guerre, c'est un visa à durée limitée, pour les étrangers, valable du 16 avril 1946 au 15 avril 1947, qui lui est octroyé, valable seulement dans le département des Côtes-du-Nord. 

Carte d'identité valable en 1946 et 1947. Archives 22


La procédure de naturalisation

Gertrude Zerna sollicite ensuite sa naturalisation française en septembre 1946 et elle établit un dossier à cet effet. L’enquête menée est très approfondie. Le Préfet indique dans son courrier au Ministre de la Population que « la postulante, veuve d’un Légionnaire « Mort pour la France » réside actuellement à Étables ». Dans une lettre manuscrite du 21 septembre 1946, le Préfet dresse un portait très complet de l’histoire de M et Mme Zerna. Le Préfet écrit qu’il « émet un avis très favorable » à cette naturalisation pour de nombreuses raisons mais on retiendra les suivantes: « Considérant qu’elle est bien assimilée par ses mœurs, son état d’esprit, ses sentiments et qu’elle parle couramment la langue française » et considérant « que c’est pour se soustraire à l’oppression nazie qu’elle a décidé, avec son mari, de s’expatrier, et qu’elle désire se fixer définitivement en France, dont le régime politique semblait le mieux convenir à ses convictions ». D’autre part « Mme veuve Zerna jouit de l’estime publique, et que son loyalisme envers notre pays ne saurait être mis en doute ». 

L’attestation délivrée par M. David, directeur de l’école d’Étables, a également bien contribué à favoriser cette naturalisation demandée. Son témoignage a d’autant plus de poids qu’il avait été durant la guerre le chef adjoint du maquis de Plourhan et le secrétaire du Comité Local de la Libération (C.D.I). Il rappelle que Mme Zerna est une « réfugiée politique » ayant eu « une attitude des plus loyale envers notre pays », contrainte de partir d’Allemagne car son mari était « anti nazi ». Il ajoute que « Durant toute l’Occupation, sa conduite fut exemplaire ; elle évita tout rapprochement avec les occupants. En 1942 elle fut contrainte, après avoir résisté de longs mois et sous la menace de la Gestapo, de rentrer en Allemagne ». L’ayant bien connue puisque son fils fréquentait son école, « Mme Zerna me dit alors son regret de quitter la France, elle me fit part de ses appréhensions au sujet de son fils élevé dans le culte de la France et ne me cacha pas son espoir de revenir un jour dans une France libérée ».

Le Préfet de police de la Direction de la police générale atteste  que « durant son séjour dans le département de la Seine, la conduite, la moralité et l’attitude du point de vue national de Mme Zerna n’ont donné lieu à aucune remarque défavorable ». (Courrier au Préfet des Côtes-du-Nord du 6 septembre 1946.) M. Émile Tardivel, inspecteur de la Police Régionale d’Etat souligne que « Tous les habitants d’Étables sont unanimes à déclarer que Mme Zerna est digne de recevoir la nationalité française… » (Courrier du 26 août 1946)

Mairie d'Etables, 5 septembre 1946. Archives 22

Enfin, par un décret du 14 février 1947 du Ministre de la Population, Georges Maranne, Gertrude Bong, veuve Zerna, est naturalisée française.

Dossier naturalisation. Archives 22

Interrogations

En l’absence de témoignage et de sources écrites, on ne peut que supposer que la religion protestante de Mme Zerna est certainement le point commun qui a permis le rapprochement de Mme Zerna avec Mlles Scott et Babut. Peut-être par des réseaux protestants à Paris où résidaient les Zerna ? La religion de Mme Zerna est attestée par un questionnaire rempli à Étables le 5 mai 1941 par Mlles Scott et Babut.

Dans la mémoire collective

Deux traces subsistent dans la mémoire collective de l’engagement de Fritz Zerna comme soldat tué au combat en Indochine : son nom figure sur le Monument aux morts d’Étables-sur-Mer et sur une plaque commémorative du Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus.

Monument aux morts d’Étables avec le nom de F.Zerna. Photo RF septembre 2024

 

Monument de Fréjus. Image Généanet

Pierre Zerna a poursuivi des études au Lycée Le Braz de Saint-Brieuc et lors de la distribution des Prix en 1953, il a reçu une bourse de séjour à l'étranger. (Ouest-France le 29 juin 1953)

Il a passé son Baccalauréat au centre d'examen de Saint-Brieuc au Lycée Le Braz, en section scientifique. Ouest-France a annoncé le 8 juillet 1954 qu'il était admissible et convoqué au Lycée de Rennes et le 4 juillet 1955, admissible pour la deuxième partie du baccalauréat.

Dernière ligne Zerna Peter. 1954

Et le 15 juillet 1959 dans Ouest-France, on apprend que Pierre Zerna a été reçu à son Certificat de physiologie animale à la Faculté des sciences de Rennes.

Dernière ligne, Pierre Zerna. 1959

Par une source sur le site de généalogie Généanet, on sait que Pierre Zerna s’est marié vers 1958, mais sans avoir la date exacte, avec Annette François, née le 15 octobre 1935 à Douchy dans l’Aisne.

Cette histoire n'a pas encore livré tous ses mystères et si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) ou des commentaires, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
Sources
Entretiens avec Pierre Zerna, février 2024
 
Archives départementales des Côtes d'Armor, dossier naturalisations.
 
Archives en ligne du Val de Marne, commune de Saint-Maurice. Tables décennales des naissances et recensement 1936..
 
Site Génénanet

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mardi 11 juin 2024

Solange Weiss-Déaux, pasteur à Saint-Brieuc de 2004 à 2009



Solange Weiss-Déaux 2004-2009


Origines et études

Solange Weiss-Déaux est née en 1964 dans la région de St Etienne. Après avoir commencé des études d’institutrice à l’École Normale de Moulins sur Allier en 1983, et après avoir démissionné avant le terme, elle entame des études de théologie dans les Facultés protestantes de Paris et Montpellier (1987-1992). Après une pause pour la naissance de ses enfants elle reprend des études et s'engage dans un DEA en Nouveau Testament. 

Ses premiers postes

Son premier poste est à Aubagne (Marseille Sud Est 2) de 1998 à 2004, puis St Brieuc Côtes d’Armor (2004-juillet 2009), Nîmes (2009-2010) et Angoulême Nord Charente (2010-2018). Un nouveau défi l'attend avec le départ sur le poste de La Margelle (Cité de la Paillade) dans l’EPU de Montpellier en juillet 2018. 


En Bretagne

Quand elle devient le pasteur de la communauté de St Brieuc-Perros après le départ de Caroline Engel en 2003, elle continue avec beaucoup d'énergie le travail mené pour le dialogue inter-religieux, les cafés théologiques... (voir ses initiatives dans cette rubrique). Elle a aussi était la cheville ouvrière, aidée par d'autres bénévoles, de l'association (loi 1901) "Autrement lire, Autrement dire ». 
Solange Weiss-Déaux quitte la paroisse en juillet 2009 et son poste reste vacant pendant un an.


Sources
Nombreux articles de Ouest-France.

Archives de la paroisse.

Cette biographie a été vérifiée et complétée par Solange Weiss-Déaux elle-même.

Solange Weiss-Déaux dans le temple de St Brieuc


 
Solange Weiss-Déaux dans la presse locale entre 2004 et 2008
 

13 mars 2004. Ouest-France

Église réformée : nouvelle pasteure

2004. Photo Ouest-France

Solange Weiss-Déaux, 40 ans, prend les rênes de l'Église réformée du département. Pasteure à Aubagne pendant six ans, après une formation à Roubaix, elle ne connaît à peu près rien de la Bretagne où elle pensait venir en vacances prochainement !

Elle participe, ce dimanche, à l'assemblée générale de la paroisse, où elle rencontrera pour la première fois l'ensemble de la communauté. Une première visite avant de poser effectivement ses valises avec son mari et ses trois filles, début juillet. « Je suis contente d'arriver dans une communauté minoritaire, plutôt que dans une communauté historique. Il y a un autre souffle. La paroisse est minoritaire depuis toujours ; elle est aussi en développement depuis toujours. »

Solange Weiss-Déaux, outre son travail d'animation de la communauté, envisage aussi de poursuivre ce que Caroline Engel avait entamé. A commencer par le café théologique. « Cela fait partie du témoignage que l'on doit donner et la forme convient bien aux réformés. »

Elle est aussi favorable au travail en commun avec les autres Églises : « Le but n'est pas de rassembler tout le monde. On peut faire des choses ensemble si on ne considère pas l'autre comme hérétique. Le dialogue interreligieux sculpte ses propres convictions. On sent les distances, on précise aussi sa propre foi. »

Le conseil presbytéral assurait l'animation de cette communauté dispersée pendant la période de vacance. « Je vais travailler en tandem avec ce conseil. Notre fonctionnement est complètement collégial. Toutes les décisions seront prises ensemble. Il y aura des priorités car je ne pourrai pas être partout. »

 

27 décembre 2004. Ouest-France

Le culte de Noël de l'église réformée

 

Solange Weiss-Déaux 2004. Photo Ouest-France
 
Bravant la grêle et une pluie de neige fondue, une quinzaine de paroissiens a pris part samedi matin au culte de Noël de l'église réformée au temple de Perros-Guirec. Pour la circonstance, la petite salle de la rue de La Poste avait été sobrement décorée : quelques bougies rouges, un peu de lierre, du houx et des pommes de pin saupoudrées de neige.

Solange Weiss-Deaux, pasteur de la paroisse des Côtes-d'Armor rappelle qu'à Perros-Guirec, les pratiquants se réunissent une fois par mois. « Mais l'été, le culte est célébré tous les dimanches car il y a beaucoup de touristes alsaciens, des Anglais et des Hollandais aussi », constate-t-elle. Samedi, le pasteur a parlé de la nuit de la nativité dans l'évangile de Luc mais en fait son message était tout autre : « Il faut sortir de la crèche, être lucide sur ce qui se passe sur la terre d'Israël et de Palestine. Il y a encore des gens qui veillent sur la paix ; ils ne font pas la une de l'actualité mais ils existent. » Et le pasteur insiste : « Il y a plus de 2 000 ans, la naissance du Christ n'a pas fait plus de bruit que les faiseurs de paix d'aujourd'hui et pourtant, à cette époque, un message de réconciliation s'était fait connaître. »

 

 

25 août 2005. Ouest-France

Cent personnes à la découverte de la chapelle de Fréhel


Photo Ouest-France
 

Mardi, l'association des Amis de la chapelle du Vieux Bourg, a organisé une visite de la chapelle. Une équipe oecuménique, composée de Paule Roussel, bibliste ; de Solange Weiss-Deaux, pasteur de l'Église réformée de Saint-Brieuc ; du père Patrick Gauthier et de Jean-Pol Pimor, président de l'association et historien local, a travaillé au décryptage des symboles de la chapelle.

La centaine de visiteurs présente a découvert le sens caché des couleurs et des structures de cette chapelle. À la fin de la visite l'équipe a répondu aux questions de l'assistance.

 

 

23 décembre 2005

Parole de Lumière pour les protestants réformés

 

Solange Weiss-Déaux est pasteure de l'Église protestante réformée à Saint-Brieuc et Perros-Guirec. Pour sa petite communauté de fidèles, Noël « est une parole de lumière. Nous sommes les relais de cette lumière pour la faire passer de l'un à l'autre. Mais la fête véritablement fondatrice c'est Pâques. D'ailleurs, le culte de Noël ne connaît pas de pic d'affluence au temple. Indépendamment du folklore, Noël nous permet de retrouver des valeurs évangéliques de Paix et de fraternité. C'est important de le rappeler, même si ces valeurs ne sont pas exclusivement chrétiennes : la société dans son ensemble choisit cette période pour les promouvoir. On le voit encore cette année avec la sortie opportune du film Joyeux Noël. C'est un témoignage de fraternisation. Cette fraternisation permet d'affronter le lendemain, même si celui-ci est difficile à assumer ».

Du coup, la pasteure s'interroge : « Pourquoi ne pas poursuivre cette démarche au-delà de la période ? On n'ose peut-être pas aller assez loin : pourquoi Noël ne deviendrait pas une fête laïque de la Paix et de la fraternité ? C'est l'occasion de faire passer un message, une parole d'espérance pour un temps de crise. Donc à mon sens un message d'Évangile. »


 

11 avril 2008. Ouest-France 

Café théologique

 

2008. Photo Ouest-France. Au premier plan à gauche Bernard Lenot et à droite Magali Lenot
 

Un café théologique s'est tenu Chez Rollais, et le thème du soir, « Faut il enseigner le fait religieux à l'école ? » est certainement aussi vieux que le bistrot hébergeur. Les règles du jeu du café théologique, qui ne s'adresse pas uniquement à des croyants, animé par Solange Weiss-Déaux, pasteur de l'église réformée, et le père Valentin, catholique, sont simples : respect absolu de l'opinion de l'autre, utilisation du « je ».

Après l'introduction au débat, « où en est-on depuis le rapport Régis Debray en 2002, préconisant la formation de tous les enseignants au fait religieux dans le but d'enrayer l'inculture judéo-chrétienne qui a modelé notre société ? », commencent les échanges. Que met on dans le « fait » religieux ? Car le terme employé par le législateur est « flou » et le « choix du vocabulaire n'est pas anodin ».

Les enseignants reçoivent-ils une formation, ou disposent-ils de fiches, en sachant que cet enseignement ne constitue pas une nouvelle discipline en soi ? Le fait religieux, ce n'est pas l'histoire des religions. Sur quelles bases nos sociétés se sont-elles construites ? Il est nécessaire de le savoir le plus tôt possible, pour lutter contre l'inculture actuelle. Le point de vue selon lequel le rôle de l'école est de former des enfants avec une tête bien faite, plutôt que bien pleine, a rassemblé les suffrages.

 


26 septembre 2008

Rencontres autour de la parole

2008. Photo Ouest-France. Solange Weiss-Déaux et Agnès Chevalier.
 

Pour la jeune association culturelle protestante « Autrement lire, autrement dire », c'est une première. Elle organise, samedi 27 septembre, une journée riche en rencontres. « Un temps à vivre », précise Solange Weiss-Déaux, vice-présidente de l'association, sur le thème de « que vaut la parole » ? 

Autour de ces paroles « qui résistent et qui libèrent », la parole sera exposée à la croisée des regards du poète et du chanteur (Jacques Bertin), du philosophe (Olivier Abel), du psychiatre (Anne Henry), de l'historienne (Véronique Mehl) et du théologien (Laurent Gagnebin). « L'esprit de la rencontre ne sera pas celui de la conférence, mais celui de la conversation », précisent les organisateurs, qui espèrent rencontrer des personnes qui viennent d'horizons différents, mais qui oseront dire « je » en conversant avec les autres.

La journée de rencontres commencera à midi au temple réformé de Saint-Brieuc et se terminera par le récital de Jacques Bertin, à 21 h, à l'auditorium du CAP à Plérin.

 

Bibl'Armor

En 2008, sous l'impulsion du pasteur Solange Weiss-Déaux, les statuts de l'association "Bibl'Armor" ont été déposés. Cette association Loi 1901 se définit de la manière suivante : Association œcuménique, regroupant des membres de diverses églises (Catholiques, ERF, Évangéliques), chacun venant à titre individuel ; l'association s'est toujours voulue culturelle et non cultuelle.
Ses objectifs étaient principalement de promouvoir sur St Brieuc et le département des Côtes d'Armor la Bible comme Patrimoine Mondial de l'Humanité à travers des expositions et d'autres évènements.
L'association a par exemple proposé une visite guidée de la chapelle Notre Dame du tertre à Chatelaudren car elle est réputée pour ses scènes de peintures bibliques du XVème siècle. Une exposition "De la parole à la peinture" a été ouverte au public pendant une semaine en 2010 à l'Espace Lamennais à St Brieuc avec en clôture une conférence d'Eric Denimal, auteur du livre "La Bible pour les nuls".
L'association n'a malheureusement pas poursuivi ses activités...

En 2010, un beau projet d'exposition et de conférences sur "Bible, patrimoine de l'humanité" mobilise la communauté protestante au sein d'un comité de pilotage avec des catholiques et le pasteur de l’Église évangélique. Agnès Chevalier représente l’Église Réformée aux différentes réunions.
Cette exposition a été vue dans 5 villes en 2009, Monaco, Nîmes, Strasbourg, Vannes avant de venir à St Brieuc. Elle a ensuite été inaugurée officiellement au siège de l'UNESCO en février.

Une pièce de théâtre reprenant l’Évangile de Marc a également été présentée au public.


            

 
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André Cottenceau (1908-1992), protestant

                                                       


Photo d'André Cottenceau envoyée à Herling Hensen




André Cottenceau (né le 19 juillet 1908 à Saint-Etienne) s'inscrit comme membre de la paroisse protestante en février 1958. 
 

Son épouse est Paulette Genevois, née en 1909 à La Mure dans l'Isère,institutrice publique de profession. 
 
Le couple est installé rue Victor Hugo, juste à côté du Temple.
 
Les Cottenceau ont eu plusieurs fils : Jean-Yves ; Gilles, né le 25 juin 1944 à St Brieuc, marié au temple de St Brieuc le 29 juillet 1967 avec Claudine Le Pommelet (née à St Brieuc le 16 avril 1948); Serge, né le 14 mars 1949 à St Brieuc, marié au temple le 9 juillet 1973 avec Catherine Bureau.
Gilles, décédé en 2018, est inhumé au cimetière St Michel à St Brieuc avec son épouse Claudine, décédée en 2003. (voir photo plus bas). 
 
 
 
André Cottenceau n'est pas pasteur mais il assure la responsabilité de l’Eglise de Saint-Brieuc de juillet 1961 à janvier 1962 en tant que conseiller presbytéral après le départ du pasteur Paul Marquer et avant l'arrivée de Jean-Marc Kieffer.



Quelques années après avoir assumé ses responsabilités au sein de la communauté protestante, M. Cottenceau a pris sa retraite de professeur et il est parti dans le sud de la France avec son épouse. Il est décédé le 18 mars 1992 à Draguignan (Var).
 

Monsieur André Cottenceau

 
 
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Sources

Archives de la paroisse de St Brieuc

Archives départementales. Dossier 6M628. Listes nominatives St Brieuc 1936. Rue Victor Hugo. 
 

Archives départementales 22. Liste nominative St Brieuc 1936. Dossier 6M628. Cottenceau André et Paulette. Photo R.F

Tombe de Claudine et Gilles Cottenceau. Cimetière St Michel de St Brieuc. Photo RF





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