vendredi 28 mars 2025

Le pasteur Hervé Stücker 2017-2023



Hervé Stücker en 2017 à Lorient avant son départ pour Saint-Brieuc


Hervé Stücker est né le 28 janvier 1963 à Enghien-les-Bains (95) dans une famille très engagée dans la communauté protestante. A Ansnières-Bois-Colombes, Hervé Stücker découvre les activités de la maison de jeunes et du centre de rencontres de la paroisse.
Sur le plan de ses études, Hervé Stücker ne commence pas son cursus universitaire par la  théologie mais par une licence d'histoire puis un DEA (Diplôme d’Études Approfondies) en relations internationales, avant de compléter son cursus à l’École de journalisme de Paris.
Il se marie le 11 septembre 1993 avec Hervine Debroise (née le 12 octobre 1969 à Nouméa). Le couple va avoir quatre enfants : Bleuenn, 1995; Loéïza, 1997; Titouan, 1999; Analena, 2009.

A l’âge de 25 ans Hervé Stücker commence donc des études de théologie et près 5 années passées à l'Institut protestant de théologie, il devient pasteur et est ordonné en 1994.

Le pasteur Hervé Stücker
 
Hervé Stücker débute dans la paroisse de Niort (1994-2002) puis passe 15 ans dans la paroisse de Lorient-Vannes (2002-2009) et de Lorient-Quimper (2009-2017), avant d’arriver à Saint-Brieuc en août 2017.

Avant de partir de Lorient, il avait été interrogé dans Ouest-France sur ses souvenirs marquants dans cette paroisse :

"Je retiens notamment notre implication dans la Cimade pour l'accueil des migrants. Le foyer Robelin qui les accueille est fermé pendant la journée et on voit des gens errer dans les rues. Alors en 2013, on a créé le collectif Béthanie avec l'église catholique de Saint-Louis pour les accueillir. Je me souviens notamment d'une famille albanaise qui est arrivée en plein hiver avec un bébé d'un mois et de l'élan de solidarité qui les a accompagnés. Ce sont des moments de partage humains très forts".
 
En 2018 à St Brieuc

 
La cérémonie d'installation à Saint-Brieuc s'est déroulée devant une large assistance et Guillaume de Clermont, le Président de la Région, était présent à cette occasion.

Hervé Stücker et Guillaume de Clermont. Photo Ouest-France 24 avril 2018
 
Hervé Stücker a poursuivi les actions mises en place précédemment, comme les études bibliques, mais il a aussi imprimé sa marque par exemple en proposant des cultes différents (culte café-croissant, culte autour d'un thème...). Il a œuvré pour monter le dossier des travaux nécessaires au temple. Le montage du plan financier lui doit beaucoup.
Les différents confinements causés par la crise du Covid19 et les restrictions sanitaires qui ont suivi ont été des moments difficiles où il fallait malgré tout maintenir le lien avec tout le monde.
 
Hervé Stücker a quitté la paroisse de Saint-Brieuc pour partir à Rennes en juillet 2023. Un départ fêté à Perros-Guirec, dans la joie ! Vous pouvez retrouver l'actualité d'Hervé Stücker dans la paroisse de Rennes en visitant le compte Facebook (cliquer ici)
 
Départ d'Hervé Stücker. Juin 2023 Perros-Guirec

Nomination au Conseil national en 2025
L’assemblée générale de la Fédération Protestante de France (F.P.F.) s'est tenue à Sète, du 24 au 26 janvier 2025. À cette occasion, la Pasteure Emmanuelle SEYBOLT, Présidente du Conseil national de l’Église Protestante Unie de France (E.P.U.d.F.) a sollicité le Pasteur Hervé STÜCKER pour rejoindre le conseil de la F.P.F. en tant que membre du collège de l’E.P.U.d.F. Ce conseil, autour de son Président le pasteur Christian Krieger, se réunit 4 fois par an. 
Hervé Stücker, membre du Conseil national, janvier 2025

 

Sources
Cette biographie a été vérifiée et complétée par Hervé Stücker lui-même.
 
Lien
Article du journal LeTélégramme du 6 mai 2018 à l'occasion de la consécration du pasteur Hervé Stücker à St Brieuc.

 

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vendredi 7 mars 2025

Histoire de l'école évangélique de Trémel (22)

La commune de Trémel possède environ 1000 habitants entre 1841 et 1911 mais sa population ne cessera de diminuer à partir de 1911 pour se situer autour de 400 habitants de 1980 à nos jours.   

Cette petite commune aurait pu passer totalement inaperçue mais elle a une particularité : aux alentours de 1840, le pasteur gallois John Jenkins, y fonde une mission protestante. En 1859 Jean-Marie Guillou, collaborateur de J. Jenkins, établit un contact avec Marie Lecoat, fille de Guillaume Ricou (collaborateur de Jenkins pour la traduction de la Bible en Breton). Marie Le Coat devient protestante et J. Jenkins l'engage comme institutrice à domicile pour les enfants de Trémel. Son fils, Guillaume Lecoat (né en 1845), rejoint sa mère dans cet engagement.

J. Jenkins fait alors bâtir une chapelle à Uzel, commune de Trémel, en 1861 (qu'il appelle Hengoed, du nom de sa paroisse d'enfance au Pays-de-Galles).

La mission évangélique de Trémel est donc d'abord le fruit de l'action de J. Jenkins, qui l'a animée pastoralement comme il le pouvait dans les années 1860, avant de la confier à Guillaume Lecoat, petit-fils de G. Ricou, qui l'a développée d'une façon assez extraordinaire.


Guillaume Le Coat, 1845-1914

Guillaume Le Coat, né à Trémel en 1845, se convertit au protestantisme après avoir entendu un colporteur évangélique. C'est lui qui tiendra un rôle très important dans cette histoire de l'école évangélique de Trémel, du fait qu'il va acquérir une formation d'instituteur à l’École normale protestante de Courbevoie.  Revenu diplômé, il rentre à Trémel en 1866 et fait construire un centre missionnaire, autour de la chapelle protestante, avec en particulier un orphelinat et des écoles. 

 

Les débuts difficiles de l’école évangélique de Trémel
Les premiers cours scolaires gratuits sont donnés dans la chapelle de 1872 et ce jusqu’en 1894. L’école est fondée officiellement le 21 mai 1872. Au jour de l’ouverture, le 25 mai 1872, il n’y a qu’un seul élève mais à la fin du mois il y en a 17 (Le Trémélois 25 janvier 1892). Pour M. Le Coat, la partie n’est pas facile car il subit des pressions du maire qui est un défenseur de l’enseignement catholique et du curé. Les deux veulent faire fermer cette école.

Le dossier conservé aux archives départementales sur les créations d’écoles rend bien compte de la pugnacité de M. Le Coat dans son œuvre de scolarisation des enfants.
Par un courrier adressé à M. Brunet au Ministère de l’Instruction publique en 1877, M. Le Coat pour faire évoluer le statut de son école souhaite que son école soit mise au nombre des établissements libres dans lesquels les maîtres peuvent contracter et réaliser l’engagement décennal au point de vue de la dispense militaire. Après enquête du préfet et de l’Inspecteur primaire de Lannion, il est établi que  « l’école libre protestante dont il s’agit est fréquentée par des enfants tant catholiques que protestants appartenant à des familles des communes de Trémel et de Plounérin (Côtes-du-Nord) et de Plouégat-Moysan (Finistère)". De plus la délibération du Conseil Départemental du 21 septembre 1877 indique « qu’aucun motif réel d’utilité publique ne justifie la faveur sollicitée. » Le Conseil considère que « la commune de Trémel est pourvue d’une école publique de garçons et d’une école publique de filles et que l’école dirigée par M. Le Coat n’est fréquentée que par une quarantaine d’enfants, nombre qui n’exige pas absolument la création d’un poste d’instituteur adjoint ». En conséquence, la demande de M. Le Coat est rejetée (Courrier du Ministère, 17 novembre 1877, archives départementales 22).
Le 30 janvier 1878, M Le Coat écrit au nouveau Ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts. Le ton est différent car après des élections le 14 octobre 1877, la gauche obtint une majorité et Joseph Brunet (Ministre du 17 mai au 22 novembre 1877) fut relevé de ses fonctions, « un ministre duquel, nous protestants républicains, nous n’avions rien à espérer… Aujourd’hui, le gouvernement a toutes nos sympathies… », écrit M. Le Coat. Dans ce contexte M. Le Coat réitère sa demande. Il ajoute que depuis sa création en 1872, 163 élèves ont fréquenté cette école libre et gratuite. Actuellement, elle accueille 44 garçons et 51 adultes. L’école est installée dans un hameau situé entre différentes communes et reçoit des élèves « qui sont dans l’impossibilité de fréquenter aucune autre école. » Et M. Le Coat de terminer dans une conclusion lyrique : « Persuadé que l’Instruction de nos compatriotes est la meilleure garantie pour notre République et le chemin le plus sûr pour nous conduire aux Vérités éternelles de notre Salut, j’ose compter sur une réponse favorables de votre Excellence et pouvoir encore fonder une autre école à quelque distance d’ici. »
Mais M. Le Coat va être déçu car le Ministère ne désavoue pas l’assemblée départementale. En effet, une délibération du Conseil Départemental du 21 janvier 1878 a encore estimé  que « la faveur sollicitée n’était nullement justifiée par un motif d’utilité publique. » (Courrier du Ministère au Préfet du 12 février 1878).
Nouvelle demande de M. Le Coat en 1882, pour les deux écoles de garçons, libres et gratuites, situées à Trémel et à Plouégat-Guérand (Finistère). Et en 1883, la situation évolue enfin. Par un courrier du 1er avril 1883, M. Médard Harrioo-Chou, instituteur arrivé par train de la région d’Orthez dans le Béarn, en Février 1883 (article J-Y Carluer http://protestantsbretons.fr/docs-cont/un-protestant-bearnais-en-basse-bretagne/), sollicite le maire de Trémel en vue de l’ouverture d’une école libre et gratuite de garçons et d’un cours d’adulte. Le 16 avril 1883, l’Inspecteur d’académie indique au Préfet que l’instituteur a fourni toutes les pièces justificatives et que « le local désigné pour la tenue de l’école projetée n’a donné lieu à aucune observation de la part de M. le Maire. C’est d’ailleurs le même que celui qui sert actuellement à la tenue de l’école dirigée par M. Le Coat Guillaume ; car il ne s’agit pas de l’ouverture d’une nouvelle école mais bien d’un changement dans la direction existante. J’estime donc qu’il n’y a aucun motif d’opposition. » Le Préfet entérine la décision le 1er mai et transmet au sous-préfet de Lannion. Alors que le dossier semble bien avancé, dans un courrier du 5 août 1884, l’Inspecteur d’Académie s’adresse au Préfet des Côtes-du-Nord en affirmant que pour lui rien n’a changé depuis la demande en 1877 et même pire, l’école n’a plus qu’une moyenne de 25 à 30 élèves. Faisant référence au fait que si les maîtres de cette école sont admis à réaliser l’engagement décennal, ils sont dispensés de service militaire, l’Inspecteur termine son courrier de la sorte : « La présente demande est particulièrement inopportune en présence de la loi sur l’obligation de service militaire ».
En octobre et novembre 1884, nouveaux échanges de courriers mais concernant le départ de l’instituteur M. Harrioo-Chou et la reprise de la direction par M. Le Coat dans un local d’une longueur de 11 mètres, d’une largeur de 7 mètres et de 6 mètres de hauteur, « percé à jour au moyen de deux fenêtres et une porte au sud, 2 fenêtres au nord et d’un œil de bœuf et d’une porte au levant ». (27 octobre 1884)

 

Faire venir de potentiels donateurs à la mission

M. Le Coat a bien conscience que l'oeuvre qu'il entend développer dépend des donateurs et ils n'aura de cesse de s'adresser à eux. Ces derniers viennent le plus souvent des îles anglo-normandes et d'Angleterre. 

 

Dons, 25 janvier 1890 Le Trémélois

Pour leur faire connaitre ce qui a déjà été réalisé, M. Le Coat fait des tournées d'information et publie des informations pratiques par l'intermédiaire de son journal Le Trémélois.

25 juillet 1892 Le Trémélois. Photo RF

Jusqu'au début des années 1900, M. Le Coat ne relâchera pas ses efforts pour donner tous les renseignements pratiques pour ses visiteurs d'Outre-Manche, se transformant quasiment en agence de voyage avec comme base Trémel : "Une place de repos et de bon air, très pittoresque et entourée de vieux monuments druidiques, d'antiquités romaines, de ruines de vieux châteaux et de vues pittoresques pour les photographes et les peintres". M. Le Coat détaille ensuite un programme de visites de 15 jours à partir de Trémel avec Morlaix, Roscoff et Saint-Pol-de-Léon, Tonquédec, Trégastel, Perros etc.  (Le Trémélois 1er juin 1908)

 

Les débuts de l'école évangélique de filles

L'école évangélique de filles de Trémel est inaugurée en 1888. Elle est implantée à Uzel, sur la route menant à Plouégat-Moysan. Dans l‘édition du journal Le Trémelois du 25 mars 1888, on peut lire : « Notre école évangélique, construite aux frais de notre chère sœur en christ, Mrs Ball, en souvenir affectueux de feue Agnès E. Ball, sa bien aimée fille, quant à l’intérieur est terminée. » Cet entrefilet explique donc l’origine du nom « Ecole Agnès » qui restera pour désigner l’école de filles de la mission de Trémel.
Et si l’école est construite, tout n’est pas réglé : dans le même numéro du Trémelois, Mme Gertrude Le Coat lance un appel vibrant pour trouver « la chrétienne zélée et dévouée que nous désirons placer à la tête de cette école ». Mme Le Coat ne dispense que des cours de couture pour trente-cinq élèves, femmes et filles. Mais ce n’est pas comparable à l’enseignement général pour les garçons, déjà développé à Trémel et Pont-Ménou.

Gertrude Le Coat, née Shaw, photo Le Trémélois 25 avril 1893
 

Gertrude Shaw est née à Ploubezre, de parents protestants, devenue catholique dans un couvent à l'insu de ses parents, convertie à l'Evangile en 1867, mariée à G. Le Coat le 1er octobre 1868.


Une école de filles 1888
Les échanges de courriers avec les autorités reprennent le 2 septembre 1888 avec la demande d’ouverture d’une école de filles adressée au maire de Trémel M. Rebillard. On y apprend que l’institutrice qui déclare ouvrir cette « école libre Évangélique de filles » est Adèle Amélie Bourquin, 22 ans, née le 6 mars 1866 à Chenebier, canton d’Héricourt dans la Haute-Saône. Adèle Bourquin est pourvue du Certificat d’Études, du Brevet élémentaire et a exercé depuis 1884 comme institutrice à Levallois-Perret à côté de Paris et ensuite en Angleterre. (Adèle Bourquin est née le 6 mars 1866, mariée avec Constant Henri Louys à Chenebier en Haute-Saône)
L’école ouvre en octobre (à vérifier le 1er ou le 6 ?). L’école est construite grâce à un don de Mme Ball (Le Trémelois, 25 mars 1888)

Plan publié le 25 mars 1888 dans Le Trémelois. Photo RF

Adèle Bourquin s’en va et le 29 juillet 1890, Léonie Hennequin, directrice de l’école évangélique de filles de Trémel, informe le Maire de son intention d’annexer un pensionnat primaire (ouvert en 1885) à l’école de filles. Ce pensionnat est construit au pignon sud de l’école. Il est divisé en un rez-de-chaussée éclairé par quatre fenêtres. Un escalier en bois conduit au premier étage éclairé par cinq fenêtres, divisé en deux chambres. On trouve aussi une partie mansardée. Entre la maison d’école et le pensionnat on a une antichambre avec baignoire. Le projet consiste à déplacer l’école dans le rez-de-chaussée du pensionnat et de convertir la salle de classe du moment en réfectoire. Les dortoirs seront installés au premier étage et dans la pièce mansardée.


Fête scolaire, 25 septembre 1890 Le Trémelois. Photo RF


Les récompenses du travail effectué
Le 15 août 1888 a lieu la distribution des prix. Pour la première fois les petites filles de l’école y assistent mais un drame est arrivé puisque le première institutrice nommée décède rapidement. (Le Trémélois, 25 août 1888)

 

Changements dans le personnel 1890-1891
Comme à chaque changement dans le personnel enseignant, une déclaration d’ouverture d’école est adressée aux autorités même s’il ne s’agit en fait que d’un changement de personne. Ainsi, le 19 octobre 1890, Charles Robert Flon, domicilié à Saint-Just-en-Chaussée dans l’Oise, déclare son intention de prendre la charge de l’école évangélique de garçons et du cours d’adulte, dans le local de la chapelle protestante. Les états de service de l’instituteur sont mentionnés dans le détail : octobre 1880-octobre 1881, Wallincourt (Nord) ; octobre 1881-octobre 1882, Montpont (Saône-et-Loire) ; octobre 1882-juillet 1883, Issy-les-Moulineaux (Seine) ; juillet 1883-octobre 1887, Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) ; octobre 1887-octobre 1890, Saint-just-en-Chaussée.

Le 25 février 1891, une demande similaire est adressée aux autorités pour l’ouverture de l’école de filles et de son pensionnat, par Lina Marguerite Stoffel, née le 9 mars 1861 à Osne-le-Val dans la Haute-Marne, où elle réside alors. (photo archive 1861 naissance) Lina Stoffel a dix années d’expérience dans le métier :
1881-1883, Fresnoy-le-Grand (Aisne)
1883-1886, Concorès (Lot)
1886-1888, Saint-Dizier (Haute-Marne)
1888-1891, Odessa (Russie), dans une famille.
Le papier à en-tête utilisé par M. Le Coat pour ses démarches administratives montre le développement conséquent de l’œuvre de Trémel. (photo)

Par un courrier adressé au Préfet, le 28 décembre 1891, M. Le Coat fait part de son intention de reprendre la direction de l’école.



La construction d'un bâtiment pour l’école de Garçons
A Trémel les garçons étaient instruits dans la chapelle. Mais plus tard, un terrain pour l’école de garçons est acheté par le Docteur Underhill (Edward Bean Underhill, pasteur baptiste, ancien missionnaire aux Indes, en Amérique, en Afrique, fut « le plus grand ami et soutien de l’évangélisation de la Bretagne bretonnante » d’après G. Le Coat. Cité dans protestants en centre-Bretagne https://www.histoire-et-protestants-en-centre-bretagne.fr/2021/04/17/le-rayonnement-de-la-mission-evangelique-de-tremel/, (Journal Le Trémélois,  juin 1901). A sa mort,  E. Bullinger  présida le comité de la M.E.B . « et  les fonds pour la construction recueillis par le bazar de Guernesey » (Thèse page 87). La construction du bâtiment de l’école de garçons vient mettre un terme à l’enseignement dispensé dans la chapelle. Le chantier commence en 1892 et se termine en août 1894. Un nouveau bâtiment était vraiment devenu nécessaire car les effectifs augmentent. Le projet mené par M. Le Coat a été mené comme suit (courrier du 5 octobre 1894 au maire de la commune) : l’école de garçons et le cours d’adultes sont transformés en orphelinat, l’école est déplacée dans un nouveau bâtiment construit à cet effet à cent mètres de l’ancien. M. Le Coat totalise alors vingt-deux années passées dans l’enseignement.

Le personnel 1894-1898
La direction de l’orphelinat de filles est confiée (courrier 29 octobre 1894) à Mlle Amélie Elisabeth Cheyre, née à Privas en Ardèche, demeurant 17 Cours du Palais à Privas. Les derniers postes occupés par l’institutrice libre durant ces dix dernières années ont été Privas, Montpellier (Hérault), Neuchâtel (Suisse). PHOTO
En 1895, suite à une maladie contractée par Mlle Cheyre, arrive une nouvelle directrice. Il s’agit de Mlle Roy, née le 20 juin 1869 à Thiat en Haute-Vienne. Lors des dix dernières années Mlle Roy a occupé des postes à Thiat de 1885 à 1890, à Saint-Jean-du-Gard, avec son frère pasteur, de 1890 à 1895 ; et avant d’arriver à Trémel, à la famille Évangélique de la Force en Dordogne. (courrier du 15 août 1895)
Quasiment dans le même temps, une autre déclaration d’intention de prendre la direction de l’école orphelinat est envoyée le 25 septembre 1895 au Maire et transmise au Préfet. La nouvelle directrice est Alice Savoye, née le 23 février 1867 à Marsillargues dans l’Hérault. Ses deniers postes occupés ont été, de 1885 à 1889, collège d’Albi (Tarn) ; de 1889 à 1891, Nérac (Lot-et-Garonne) ; 1891 à 1892, Bruxelles ; 1892 à 1895, Albi.
Comme l’écrit la nouvelle directrice, son arrivée survient après le « poste laissé vacant par la maladie de Mlle Amélie Cheyre et l’incident arrivé à Mlle Roy ».
Une autre institutrice, au moins, exercera le poste de directrice après Alice Savoye et avant le mois d’août 1899, il s’agit de Mlle Hugon.

La déclaration d’intention adressée au Maire de Trémel pour prendre la direction de l’école orphelinat est envoyée de Versailles le 17 août 1899. La nouvelle directrice est Pauline Ringstrom. Lors des dix dernières années Mlle Ringstrom a suivi des cours au Lycée de Versailles de 1888 à 1890, a vécu en Angleterre de 1890 à 1892, a travaillé en qualité d’adjointe à l’Institution de Mlle Bellanger à Versailles, a enseigné le français en Suède de 1894 à 1898, avant de revenir comme adjointe dans l’Institution de Mlle Bellanger avant de venir à Trémel.

En prenant connaissance de ces différents parcours professionnels, ayant souvent une ouverture à l’international, on mesure la difficulté pour M. Le Coat de pouvoir retenir pendant de longues années des jeunes filles très instruites au cœur de la campagne bretonne.


Une école attaquée par le clergé catholique

Le 2 septembre 1900, le journal Le Pays attaque la Mission de Trémel comme étant à la solde des Anglais. Une caricature fait dire au pasteur sur l'image : "Celui qui chantera le mieux le God save the Queen, aura la belle Bible offerte par le général Anglais".

Caricature dans le journal Le Pays. 2 septembre 1900

 
Première page du journal Le Pays. 2 septembre 1900

En 1900 toujours, le journal La Croix titre sur "L'invasion Anglo-protestante" à propos de l'inauguration de l'école des filles de la "Mission évangélique bretonne".

La Croix 2 mai 1900

En 1900, le recteur de Trémel, l'abbé Camus, publie un opuscule "Notes & Documents relatifs à une tentative d'invasion du protestantisme Anglais en Bretagne."

Abbé Camus. Diocèse de Saint-Brieuc. Photo Richard Fortat

 

Le développement de l'école, début du XXe siècle

Toutes les attaques n'empêchent pas l'école de poursuivre son travail. En 1905, les récompenses sont nombreuses pour les élèves, garçons ou filles, des écoles de Trémel. Cela concerne le concours général des écoles protestantes où Alice Meng se distingue particulièrement mais il faut citer aussi Catherine Corvez, Sara Tréché, Hélène Sommerville et Maria Le Goff.

D'autre part, le Certificat d’Études Primaires est passé avec succès par Yves-Marie Bastard, Eugène Harrioo et François Le Goff et Marie-Françoise Le Caz.

1er août 1905 Le Trémelois. Photo RF Musée d'Histoire du Protestantisme Paris

 

D’après Jean-Yves Carluër, en 1907, une centaine d’enfants sont scolarisés à l’école évangélique.



En 1912, trois garçons et trois filles se préparent au Certificat d’Études Primaires comme nous l'apprend l'édition du Trémélois du 1er juin 1912. Mais cet entrefilet évoque aussi les graves soucis de santé de deux jeunes filles de Trémel (amputation, paralysie). On note aussi que les jeunes filles sont souvent placées en Angleterre ou dans les îles Anglo-Normandes après leur scolarité à l'école de Trémel.




L'école évangélique vue par l'école publique

De son côté l’école publique de Trémel possède une école de filles et plus tard une école mixte dirigée en 1939 par Mme Kerharo et avec une autre classe, celle de Mlle Pichon. Elle est située au 11 rue de l’école.
Cette école accueille les enfants du bourg et aussi les "transfuges" venant de l’école évangélique ou de l’école privée catholique. Conservé aux Archives départementales des Côtes d’Armor, le registre matricule de l’école publique de filles de la commune de Trémel nous permet de chiffrer le déplacement des enfants entre l’école publique, l’école privée et l’école évangélique. Les transferts d’une école à l’autre sont particulièrement nombreux ce qui entraine une grande instabilité dans les effectifs de l’école publique. Au total, entre 1907 et 1934, on va enregistrer 2 départs du public vers l’école libre (catholique), 23 arrivées de l’école libre (catholique),  2 départs vers l’école évangélique, 57 arrivées de l’école évangélique dont 37 entre 1930 et 1934, un moment où la Mission rencontre des difficultés.

1907 : 2 départs vers l’école évangélique, 1 arrivée de l’école évangélique
1908 : 1 arrivée de l’école évangélique
1909 : 4 arrivées de l’école évangélique
1912 : 8 arrivées de l’école privée
1916 : 2 arrivées de l’école évangélique
1920 : 2 arrivées de l’école privée, 1 arrivée de l’école évangélique
1922 : 8 arrivées de l’école libre, 1 arrivée de l’école évangélique
1923 : 3 arrivées de l’école libre, 2 arrivées de l’école évangélique
1925 : 3 arrivées de l’école évangélique
1926 : 5 arrivées de l’école évangélique
1927 : 2 arrivées de l’école libre,  2 arrivées de l’école évangélique
1928 : 1 arrivée de l’école évangélique
1929 : 1 arrivée de l’école évangélique
1930 : 23 arrivées de l’école évangélique
1931 : 5 arrivées de l’école évangélique
1932 : 3 arrivées de l’école évangélique
1933 : 3 arrivées de l’école évangélique
1934 : 3 arrivées de l’école évangélique

 

Liste des élèves filles de l'école de Trémel de 1888 à 1906

L'école des filles. 1er février 1906 Le Trémelois. Photo RF mars 2024
 



 

Liste des élèves filles ayant fréquenté à un moment l’école évangélique de Trémel

D’après le registre de l’école publique de filles de Trémel (archives départementales), en regardant les entrées et les sorties, on peut établir une liste des élèves ayant fréquenté à un moment l’école évangélique de Trémel :
Huby Yvonne, née le 27 septembre 1897
Thépot Lucienne, née le 22 septembre 1898
Herry Yvonne, née le 17 février 1899
Herry Eugénie, née le 19 juin 1902
Herry Marie, née le 5 juin 1908
Boulanger Marie, née le 4 juillet 1902
Person Léonie, née le 2 décembre 1904
Martin Jeanne-Marie, née le 28 juillet 1902
Martin Marguerite, née le 17 mai 1903
Martin Augustine, née le 3 juillet 1909
Le Roy Sophie, née le 14 mars 1909
Le Roy Léonie, née le 28 avril 1912
Piolot Francine, née le 13 juin 1913
Le Gall Yvonne, née le 3 octobre 1915
Le Guern Cécile, née le 5 juin 1913
Le Guern Anna, née le 13 avril 1916
Quélen Marcelle Marie, née le 2 janvier 1912, Kérity, orpheline chez Mlle Le Quéré Uzel en Trémel, partie bonne à Paris en 1926.
Courson Léa, née le 27 mars 1912 Saint-Brieuc, enfant abandonnée, chez Mlle Le Quéré Uzel en Trémel, travaille à Uzel.
Le Grall Madeleine, née le 15 novembre 1912 Plourac’h, chez Mlle Le Quéré Uzel en Trémel, décédée en 1927.
Sourimant Anna, née le 22 février 1916 Trémel, travaille à la tricoterie d’Uzel
Sourimant Louise, née le 3 novembre 1919 Trémel, travaille à la tricoterie
Quélen Lucienne, née le 19 janvier 1914 Kérity, père décédé, chez Mlle Le Quéré Uzel en Trémel
Silliau Marie, née le 25 juillet 1913 Huelgoat, chez Mlle Le Quéré Uzel en Trémel
Rolland Marie, née le 10 juin 1913 Plougras, mission évangélique
Rolland Rosalie, née le 26 juin 1916 Bolazec, mission évangélique
Silliau Marie-Françoise, née le 28 novembre 1916 Huelgoat, mission évangélique
Piolet Germaine, née le 17 juin 1917 Plounérin

 

Liste des 410 élèves garçons de l'école de Trémel de 1888 à 1906

L'école des garçons. 1er février 1906 Le Trémelois. Photo RF mars 2024





 

Le Noël 1908

Un vrai petit régal avec l'évocation de ce Noël 1908 dans l'édition du Trémelois du 1er février 1909.





Mariages et enterrements à Trémel

Dans l'édition du Trémelois du 1er janvier 1912, Guillaume Le Coat, fait état de deux mariages dont l'un se déroule à Trémel, entre Yves-Marie Le Lan et Marie-Claudine Le Long, en présence du missionnaire M. Terrell de Paimpol.


Et dans l'édition du Trémelois du 1er mars 1912, Guillaume Le Coat, dresse la liste de toutes les personnes enterrées à Trémel. Pour l'histoire de cette communauté ces renseignements sont précieux et peuvent permettre de retracer des parcours singuliers dans le monde protestant en Bretagne.




Après la seconde guerre mondiale

La photo ci-dessous présente le sonneur Louis Abgrall qui, au nom de Dañs Treger, a remis à Thérèse Bourhis, maire, un exemplaire du mémoire de maîtrise sur "Le protestantisme à Trémel", de Jean-Gabriel Fichau, en présence de Robert Somerville, pasteur retraité, à droite.

 

Trémel Le Télégramme 10 novembre 2010


Un article du journal Le Télégramme daté du 10 novembre 2010 évoque la vie de l'orphelinat et du Foyer des enfants à la Mission de Trémel :

"Localement, les Trémelois se souviennent de l'orphelinat de jeunes filles et du foyer qui accueillait des jeunes gens en difficulté, après la Seconde guerre mondiale. «J'ai gardé des contacts avec des enfants qui y ont été élevés», indique Robert Somerville. Qui a lui-même animé des camps de jeunesse à Trémel, avant de les déplacer à Plougasnou, plus accessible et plus proche de la mer. C'est en 1974 que la Mission bretonne de Trémel a fermé ses portes. «Cela devenait difficile pour deux raisons: la DDASS voulait tout contrôler, c'était devenu une institution religieuse suspecte. Et c'était l'époque du laisser-aller chez les moniteurs. Quand le foyer a fermé, l'église aussi a fermé», résume Robert Somerville".


Trémel 1er juillet 1948 Ouest-France
 
Uzel en Trémel, image Google Map.

Sources

Archives départementales des Côtes-d'Armor : 1T195, création d’écoles et d’emplois ; 1T289 ouverture d’écoles libres

Journal Le Trémélois, consultation de la collection disponible au Musée d'Histoire du Protestantisme à Paris en mars 2024.

Site Protestants bretons, Jean-Yves Carluer, portrait de Guillaume Le Coat, ici

Site Wikipédia, commune de Trémel, ici

Histoire des protestants en Centre-Bretagne, article sur la Mission de Trémel, ici 

Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, mission protestante de Trémel, ici 

Le Trégor, article du 30 novembre 2021, ici 

Fichau, Jean-Gabriel, “Trémel, centre du protestantisme en Bretagne au XIXe siècle,” XIXe siècle en mémoires, Archives départementales (Côtes-d'Armor) - 500J/91

 


mercredi 19 février 2025

Transfert d'archives protestantes aux archives départementales des Côtes d'Armor. Juin 2024

Marion Bizien des AD22 et Agnès Pascaraut, pasteure. 12 juin 2024 Photo RF

Le contexte. 2022-2023

L'histoire de la communauté protestante réformée était déjà connue par le public au travers d'un site internet. Les Archives départementales 22 (AD22) l'avaient mentionné dans leur portail depuis les années 2020.

Copie d'écran du site des AD22.
 

La donation aux Archives départementales 22 (AD22) de nombreux documents historique est issue d’une réflexion en 2022-2023, à l’occasion de travaux prévus en 2024 dans le temple de l'Église Protestante Unie de France de Saint-Brieuc située rue Victor Hugo. C’est aussi une volonté de regrouper les documents sur l’histoire protestante locale, de les conserver dans de bonnes conditions, de les mettre à disposition des chercheurs et de les valoriser.

D'autres archives départementales (et donc de nombreux passionnés d'histoire) ont bénéficié ces dernières années de l'apport de documents venant de communautés protestantes comme par exemple dans le Pas-de-Calais, dans l'Hérault ou en Moselle.

 


Les AD22 ont été contactées par Richard Fortat début janvier 2023, pour leur faire part de cette possibilité de transfert.  Après avoir commencé un travail collectif
s'appuyant sur un travail effectué par Magali Lenot et Agnès Chevalier, Richard Fortat a géré le classement du fonds, en particulier à raison d’une matinée par semaine pendant 5 mois, sur place. Ce travail a permis de prendre la mesure de la richesse du fonds et des échanges réguliers ont eu lieu avec les AD22 sur le plan de classement.

Le Lien, mai 2023. Bulletin de la paroisse protestante

Une visite et rencontre. 2023

Le 2 juin 2023 plusieurs personnes étaient présentes  au Temple protestant de Saint-Brieuc:
- Magali Lenot, présidente du conseil presbytéral.
- Hervé Stücker, pasteur de la communauté protestante unie costarmoricaine de 2018 à 2023.
- Richard Fortat,  chercheur en charge du classement des archives au Temple.
- Marion Bizien, Archives départementales 22.

Pour les AD22, il s'agissait alors de voir les documents et d'en vérifier l’état matériel et sanitaire.

Présentation du fonds
Le fonds de l’Église Protestante Unie de France des Côtes-d’Armor est composé de documents concernant la constitution de chaque église (Saint-Brieuc, Perros-Guirrec, Lannion, Locquémeau), ses biens, son personnel, son organisation et son activité mais aussi des registres de baptêmes, mariages, inhumations du début du XXe siècle.

La volumétrie estimée est de 3 mètres linéaires (liste complète en bas d'article).

Ce fonds complétera notamment la série I- fonds divers se rattachant aux archives ecclésiastiques (dont l’état civil protestant très lacunaire) et la sous-série 1 E-dépôt avec quelques documents relatifs à l'état civil protestant pour Guingamp et Plénée-Jugon, ainsi que les fonds 1 J 42 et 1 J 138 relatifs au pasteur Yves Crespin. Tous les numéros du bulletin paroissial Le Lien seront aussi intégrés dans ce fonds.

Une convention de don a été signée. Les délais de communicabilité des documents les plus récents seront encadrés selon les restrictions habituelles de protection de la vie privée La réutilisation de données historiques sera possible dans le cadre de la recherche et de la valorisation scientifique.

Le transfert, 12 juin 2024

Agnès Pascaraut et Richard Fortat ont assuré le transport des archives du temple jusqu'aux archives départementales où ils ont été accueillis par Marion Bizien le 12 juin 2024. Une visite complète des locaux a permis de comprendre tout le soin qui est apporté aux documents confiés aux AD22 (traitement des papiers, qualité de conservation, travail d'équipe pour le classement etc.).

Marion Bizien des AD22 et Agnès Pascaraut. 12 juin 2024 Photo RF

Perspectives
Un travail de reconditionnement des archives dans du matériel de conservation adapté a commencé en février 2025 (pochettes de papier neutre, boîte ignifugée). La normalisation des descriptions, ainsi qu'une indexation répondant aux normes archivistiques, sont menées sur l'instrument de recherche réalisé par Richard Fortat en amont. Cet instrument de recherche sera ensuite disponible sur le moteur de recherche des Archives départementales et à terme sur le portail national des archives France Archives.

Ce fonds est susceptible d'intéresser des universitaires et des chercheurs en histoire, y compris hors de France (ex : documents rares sur les inhumations de soldats protestants allemands à Saint-Brieuc en 14-18 ; ), des étudiants en théologie (très riche documentation sur les prédications du pasteur Manac'h et d'Erling Hansen), des classes travaillant sur la Résistance (Pasteur Crespin)...

Registre de la paroisse protestante. Photo RF

Dans le registre de la paroisse, soldats allemands inhumés par le pasteur Roux.

Ci-dessous, dans cette thèse sur la lutte antialcoolique menée par les femmes figurent des informations provenant de documents de l’Église protestante de Saint-Brieuc relatives au rôle de Mme Whelpton, épouse du pasteur Whelpton. Les informations avaient été transmises par R.Fortat et dorénavant elles seront directement accessibles aux AD22.

Thèse de Victoria Afanasyeva. Photo RF Mars 2023


Le but est aussi de créer une dynamique pour que d'autres dons puissent être effectués. Ainsi un petit Fonds Georges Bessis, Résistant et déporté a pu être constitué grâce aux documents (photos, écrits, carnet manuscrit) remis
en mai 2024 par Jean-Luc et Noëlle Bessis (fils et fille de Georges Bessis). Ce carnet est en cours de transcription pour en favoriser la lecture.

Le carnet de Georges Bessis. Photo RF

D'autre part, en mai 2024, des contacts ont été pris avec le Musée de Saint-Brieuc où sont conservés des documents du pasteur Crespin qui pourraient être regroupés aux AD22.

On peut penser que dans le cadre d'expositions, de conférences ou de colloques, différents éléments de ce fonds seront très facilement utilisables pour être présentés au public dans des vitrines ou reproduits sur des panneaux.

Pour toutes ces raisons, ce choix est vraiment celui de l'avenir.

"Grâce à cette démarche, c'est une mémoire de notre communauté qui est préservée et surtout une source pour le plus grand nombre pour les années à venir... je dirais presque "pour les siècles à venir"... 

Pasteur Hervé Stücker, Rennes 18 juin 2024

 

 La liste complète est à découvrir en bas de l'article...

 

Si vous avez des remarques ou des documents à partager dans le cadre de ce fonds aux Archives, merci d'utiliser le formulaire de contact.

 

Retour au sommaire du blog de l'histoire des protestants, ici

Église Protestante Unie de France de Saint-Brieuc-Perros-Guirec.
Dates extrêmes 1900-2000

Le classement a respecté l’homogénéité de ces fonds.

1. Registres de baptême, mariages, inhumations.
1.1. Saint-Brieuc
1.1.1 Registre des baptêmes, mariages, ensevelissements. Saint-Brieuc. 27 décembre 1908-28 août 1938
1.1.2 Registre des baptêmes et présentations, mariages. Saint-Brieuc. 1939-1969     
1.1.3 Registre des inhumations Saint-Brieuc. 1939-21 septembre 1996

1.2. Lannion
1.2.1 Registre des baptêmes. Lannion. 1920-1954
1.2.2 Registre des mariages. Lannion. 1926-1969
1.2.3 Registre des inhumations. Lannion. 1921-1969

1.3. Perros-Guirec
1.3.1 Registre des inhumations Perros. 1932-21 septembre 1982
1.3.2 Registre des mariages Perros. 1934-1980


2. Administration générale
2.1 Conseil presbytéral
2.2 Diaconat
2.2.1 Cahier des travaux du diaconat. Mars 1963-26 février 1978
2.3 Association cultuelle
2.3.1 Statuts et constitution de l’association cultuelle. 28 mai 1906-20 janvier 1952
2.4 Lannion, courriers et correspondances, liste des membres, notes manuscrites du pasteur, courriers.1962-1969


3. Membres de la communauté.
3.1 Registre des membres, Saint-Brieuc, 28 mai 1906-1962
3.2 Coupons d’inscriptions à l’Eglise. 1933-1968
3.3 Liste des membres Lannion-Perros 1963-1973
3.4 Liste des membres Lannion-Perros 1978


4. Bâtiments
4.1. Chapelle et Temple Perros-Guirec
4.1.1 Chapelle en bois Perros : factures, courriers. 1916-1917
4.1.2 Temple Perros, factures des artisans, courriers, tract d’inauguration du temple. 1933. 1937
4.1.3 Construction d’une salle annexe à Perros, courriers avec la mairie et avec des entreprises. 1970-1974
4.1.4 Cinquantenaire Perros, articles de presse, tract. 1987

4.2. Temple de Lannion
4.2.1 Construction du Temple de Lannion, plans, courriers avec l’architecte parisien Henri Charles 1933, croquis, plans de l’église de la Villette du 11 décembre 1920, courrier de l’architecte H. Moreels d’Enghien-les-Bains, mémoire des travaux, factures d’entreprises. 1920-1931
4.2.2 Temple de Lannion: coupons de souscription, courriers en anglais pour la souscription, courriers avec le trésorier Théophile Roux, croquis, devis de l’architecte Jean Le Corre de Lannion, factures des artisans locaux. 1925-1933
4.2.3 Vente du temple de Lannion 1956-1969, délibérations, courriers

4.3 Temple de Loquémeau
4.3.1 Vente d’une partie du terrain,  police d’assurance 1937, courriers avec le notaire à propos de la vente, travaux d’artisans. 1926-1956

4.4. Temple d’Etables
4.4.1 Acquisition du terrain en 1952. Travaux de construction d’un bloc sanitaire en 1980, architecte, entreprises. 1952-2006



5. Finances et comptabilité
5.1 Mission bretonne
5.1.1 Finances Perros-Guirec-Lannion mission bretonne
5.1.2 Mission bretonne Perros-Lannion octobre 1910-1933.
Recettes et dépenses pour les différents temples et salles dans le Trégor, traitements des pasteurs, loyers, collectes, assurances.
5.1.3 Mission bretonne Perros-Lannion octobre 1928-1939
Recettes et dépenses pour les différents temples et salles dans le Trégor, traitements des pasteurs, loyers, collectes, assurances.

5.2 Finances Lannion-Perros et Trégor
5.2.1 Rapports annuels envoyés à la société centrale d’évangélisation. Un seul document de 1918 (Eglise évangélique méthodiste de France) puis à partir de 1947, rapports à la société centrale d’évangélisation. Pasteurs Roux, Marquer, Kieffer. 1918-1966
5.2.2 Collectes à la chapelle Perros 1919-1940
5.2.3 Recettes et dépenses pour Perros et les différents temples et salles dans le Trégor, traitements des pasteurs, loyers, collectes, assurances. 1925-1940
5.2.4 Recettes et dépenses pour les différents temples et salles dans le Trégor, traitements des pasteurs, loyers, collectes, assurances. 1925-1948 (classification à vérifier)
5.2.5 Bordereaux trimestriels, statistiques, courriers des pasteurs Whelpton, Arnal, Raspail. 1933-1939
5.2.6 Comptes des dépenses envoyées à la Société centrale. Recettes et dépenses pour les différents temples et salles dans le Trégor. 1940-1948
5.2.7 Comptes de Perros-Guirec et Lannion. Recettes et dépenses. 1940-1949
5.2.8 Dépenses Perros-Guirec 1948-1950


6. Vie des églises
6.1 Aumônerie des prisons
Documents concernant le travail d’aumônier dans la prison de Saint-Brieuc des différents pasteurs. Autorisations, courriers avec les services pénitentiaires. Articles de Ouest-France sur le milieu carcéral à Saint-Brieuc (30 décembre 1969, 2 janvier 1970). 1950-1971
6.2 Association familiale protestante. Cahier de comptes de l’association, bulletin de l’association 1957, convocations à des assemblées générales, conférence du professeur Dumas le  15 novembre 1969 « Morale et contraception » 1957-1970
6.3 Les missions évangéliques en Bretagne : circulaires, courriers. 1961-1970
6.4 Formation des prédicateurs laïcs et liste des prédicateurs locaux. 1962-1974
6.5 Organisation des cultes d’été à Perros, Etables, Saint-Brieuc. Correspondances pour trouver des pasteurs disponibles en été pour venir assurer les cultes dans les temples de Perros, Etables, Saint-Brieuc. 1967 et 1971.
6.6 Dossier œcuménisme comportant des courriers préparatoires à des réunions publiques avec les catholiques, courriers avec l’évêque, revues sur l’Unité des chrétiens, articles de Ouest-France. 1969-1971
6.7 Documents sur la présentation du temple de Perros en anglais, allemand, néerlandais.
6.8 Document de Jean Favier sur les « postes d’été » avec Etables et Perros-Guirec. 2003-2005
6.9 La Croix-bleue, la lutte antialcoolique 1923
6.10 Documents concernant deux expositions à Saint-Brieuc 1959 et 1965
Extraits de journaux, courriers, factures d’imprimerie.
6.11 Documents de préparation pour l’exposition de 1965. Contient des exemplaires de revues anciennes : La foi bretonne 14 janvier 1868, Le christianisme au XXe siècle 3 mars 1944, Réforme 31 mars 1945, Réforme 7 avril 1945, Réforme 28 décembre 1946, Bulletin d’information de l’ERF décembre 1958, Réforme 25 décembre 1965, Le protestant Atlantique, novembre 1966. Carte d’implantation des foyers protestants en Bretagne Nord en 1965.
6.12 Partitions : Nouveaux Noël pour orgue et harmonium, Charles Collin, organiste de la cathédrale de Saint-Brieuc ; Grieg, édité au Danemark ; Méthode spéciale d’harmonium ; 200 pièces brèves pour orgue et harmonium ; Chopin.
6.13 Propositions d’articles de la paroisse de Lannion Perros pour la publication « Le protestant de l’Ouest » 1976-1978 et documents du Consistoire de Bretagne 1978
6.14 Journal Le Lien, documents de l’équipe de rédaction, courriers, étiquettes des abonnés. 1972-1995



7. Dossiers personnels de pasteurs (délais relatifs à la protection de la vie privée 50 ans)
Dans ces dossiers figurent des photos personnelles, des courriers, des notes manuscrites, des prédications manuscrites, des livres, des brochures.

7.1 Pasteur François Manac’h, en poste de 1924 à 1950
7.1.1 Testament Nevez (Nouveau testament en breton, traduction du pasteur Le Coat 1893, fonds du pasteur Manac’h de Prerros). 1893
7.1.2 Lukas. Evangile selon Saint Luc en breton.1927
7.1.3 Mark. Evangile selon Saint Marc en breton. 1927
7.1.4 Ian. Evangile selon Saint Jean en breton. 1927
7.1.5 Dossier sur le pasteur Barnabas, église de Cantorbery. 1928
7.1.6 Publications conservées par le pasteur Manac’h, 1928-1937
7.1.7 Collection du bulletin Le Trait d’Union. Paroisse d’Anduze. Le rédacteur du bulletin est Daniel Manac’h, fils du pasteur François Manac’h de Perros-Guirec. 1931-1936
7.1.7 Cahier de textes et poésies choisies, recopiées à la main. François Manach 1935
7.1.8 Boite archives de la famille Manach. L’ensemble comprend des photos familiales, des articles de presse, des courriers, des brochures, des documents de préparation des fêtes de Noël, un carnet de colportage, un cahier d’études (Le Havre). 1937-1987
7.1.9 Prédications manuscrites du pasteur Manac’h, certaines sont datées 1939, 1945…
7.1.10 Cahier de chants recopiés à la main avec partitions. François Manach 1941
7.1.11 Carnet de prières du Pasteur François Manac’h. Début ?- Fin en 1969

7.2 Marcel Raspail, en poste de 1933 à 1936
7.2.1 Texte manuscrit sur l’évangélisation à Lannion et Perros 1936
7.2.2 Historique de l’Eglise protestante de Saint-Servan, par le pasteur Raspail, fac-similé, 1947

7.3 Pasteur Crespin et famille Crespin, en poste de 1937 à 1943.
Une photo originale du pasteur Crespin. Texte de deux pages, tapé à la machine par le pasteur Crespin, daté du 15 octobre 1938 et expliquant les modifications apportée par l’adhésion récente à l’Eglise Réformée de France. Lettre de Jean Crespin, Draveil 7 juillet 1969. Prédication de Pierre Charlot ( ?) le 17 avril 1994 pour le culte de commémoration du 50e anniversaire de la disparition du pasteur Crespin. Lettre de M et Mme Rémy Crespin, Saint-Hilaire de Bethmas, 26 juillet 1997. Lettre manuscrite de Jeanine Crespin adressée à Erling Hansen, 19 mai 1998. 1938-1998

7.4 Erling Hansen (1909-2008), prédicateur laïc après 1945
7.4.1 Prédications manuscrites.
Cet ensemble est composé de prédications manuscrites destinées à être lues ensuite lors des cultes du dimanche à Perros, Etables, Le Val André ou Saint-Brieuc. La plus ancienne date de 1945 au retour des camps de concentration où Erling Hansen avait été envoyé.
Le dos des écrits est parfois intéressant (papier à en-tête de l’église protestante ou du cabinet du docteur Hansen.
Certaines prédications sont réutilisées des années plus tard et les deux dates figurent en haut à droite du document. Des notes personnelles indiquent parfois le contexte (exemple : sermon sur le désarroi du 29 septembre 1946 contextualisé avec la guerre 39-45, Mort du Général de Gaulle). 1945-1979
7.4.2 Dossier Hansen comprenant :
Autorisation d’exercer comme prédicateur, ainsi qu’à M. Bourgenot, 1971. Des correspondances, des notes manuscrites ou tapées à la machine pour la préparation du conseil d’administration en 1971, pour l’assemblée générale de l’Eglise le 6 mars 1977. Texte de dix pages, tapé à la machine, par dans le journal Le Lien en 1975 et retraçant l’histoire du Méthodisme dans les Côtes-du-Nord.
Texte manuscrit de treize pages sur le cheminement spirituel d’Erling Hansen au moment de sa demande de retraite du conseil presbytéral en décembre 1987. Assemblée Générale de 1997. Cartes d’invitation à des cérémonies commémoratives, articles du docteur Hansen sur l’histoire de la communauté et du méthodisme dans la revue « Notre Lien » en 1995. Texte de deux pages sur les questions de l’immigration et du génocide en 1997. Trois cartons écrits au moment de la venue de Paul Ricoeur à Saint-Brieuc en novembre1998. 1971-1998
7.4.3 Ensemble de 194 pages de notes manuscrites d’Erling Hansen visant à écrire une histoire de la communauté protestante de Saint-Brieuc-Perros-Lannion à partir des registres conservés au Temple. 1997

7.5 Pasteur Paul Marquer, en poste en 1947
Circulaires tapées à la machine à écrire, une affiche des cultes à Saint-Brieuc et Etables. Echanges de courrier entre le pasteur Paul Marquer et M. Hickel 1955

7.6 Pasteur Jean-Marc Kieffer, en poste de 1960 à 1971
7.6.1 Ordination du pasteur Kieffer, petite salle de Robien, articles de presse : Rencontre des Eglises protestantes à St Brieuc novembre 1962, Herbert Roux à St Brieuc en 1963… 1962-1963
7.6.2 Correspondances du pasteur Kieffer 1960-1967
7.6.3 Documents du pasteur Kieffer 1963-1964 (préparation de célébrations, feuille d’information Le Petit lien)
7.6.4 Voyages à Guernesey 1963-1970 (notes personnelles, préparations et compte-rendu de rencontres et cultes avec les pasteurs de Guernesey, brochures des paroisses de Guernesey, brochure sur le circuit 1970 avec la liste de tous les intervenants, liste des souscripteurs de Guernesey en 1966)
7.6.5 Pasteur Kieffer 1967-1970 (organisation des cérémonies de la Toussaint, du 11 novembre, courriers avec les autorités civiles)
7.6.6 Correspondances du pasteur Kieffer 1969-1971

7.7 Pasteur Le Cozannet, en poste de 1977 à 1985
Dossier sur le catéchisme 1975-1985

7.8 Pierre Charlot, co-responsable de l’Eglise avec le pasteur en 1993-1994
Correspondances au sujet de M. Duhamel 1993-1994


8 Publications : ouvrages, brochures
8.1 De l’Unité de l’Eglise Chrétienne (Doctrine Paulienne). Yves-Marie Crespin. 1933.  Nancy. Imprimerie Georges Thomas, 28 rue de Solignac. Le livre est dédicacé en première page par le pasteur Crespin, pour la paroisse avec la mention : « En souvenir des bons moments passés ensemble ». 1933

8.2 Hygiène spirituelle. Thèse présentée au Synode de l’Eglise Evangélique Méthodiste par Daniel Manac’h en juin 1933.

8.3 Le culte raisonnable. Karl Barth, éditions « Je sers » Paris, 1934. Livre ayant appartenu au pasteur Yves Crespin, retrouvé dans la bibliothèque des pasteurs du presbytère du Temple. 1934

8.4 « Enseigne-nous à prier ! » Jésus et la prière, éditions La Cause, C-E Babut. Mention en première page : Yves M. Crespin. 1930


8.4 Collection des actes des synodes nationaux 1951-1984

8.5 Album réalisé par le docteur Erling Hansen, présenté comme une histoire de la paroisse protestante de Saint-Brieuc. Il s’agit surtout d’une suite de courtes biographies illustrées de photos des pasteurs venus dans les Côtes d’Armor de 1904 jusqu’à 1997. Erling Hansen était le seul paroissien à avoir connu tous ces pasteurs et possédait par sa famille et lui-même des photos personnelles des uns et des autres. L’album est dédicacé par Erling Hansen en première page, pour la paroisse, le 31 décembre 2001. Cet album est complété par les documents préparatoires à cet ouvrage, ils ont été imprimés ou existent sous forme informatique (disquettes et clef Usb) 1997-2001

8.6 Documents originaux utilisés par le docteur Erling Hansen pour créer son album illustré  de l’histoire de la paroisse protestante de Saint-Brieuc. Le dossier contient des photos des pasteurs ayant exercé dans les Côtes d’Armor et des textes. 1997-2001

8.7 Essai sur l’histoire des Eglises réformées 1535-1808. Brochure du professeur B. Vaugirard, pasteur. 1870. Analyse de cet ouvrage par le professeur René Tostivint.

8.8 Brochure : Etre chrétien, Eric Fuchs, 29 pages dactylographiées. 1965

8.9 Ensemble d’ouvrages en breton : Ar Bibl Santel 1897, mission de Trémel (22) pasteur G. Ar Choat (Le Coat), 1068 pages, avec des prospectus de l’association des auditeurs bretons de la R.T.F ; Testament Nevez, 1893, mission de Trémel pasteur G.Ar Choat (Le Coat), 470 pages, avec une image sainte en breton ; petits fascicules avec les Evangiles de Lukas, Ian, Mark, 1927, édition Trinitarian Bible Society de Londres. 1893-1927

8.10 Hygiène spirituelle. Thèse présentée au synode de l’Eglise Evangélique Méthodiste par Daniel Manach, juin 1933.
 

8.11  Première version de l’ouvrage Un chrétien dans la Résistance. Le pasteur Yves Crespin. 1906-1944. Richard Fortat. Corrections manuscrites effectuée par Sophie Bertho. 2019
8.12 Deuxième version de l’ouvrage Un chrétien dans la Résistance. Le pasteur Yves Crespin. 1906-1944. Richard Fortat. Corrections manuscrites effectuée par le comité de lecture des éditions La Cause. 2019

8.13 Une dynastie de Huguenots bretons, la famille Gouyon de la Moussaye, Pierre Charlot

9 Fonds photographique
9.1 Photos originales de pasteurs, à noter en particulier Henry Whelpton 1929, Scarabin, François Manac’h, Daniel Manac’h, pasteur Orange, Elie Vidal 1948, pasteur Marquer 1948, pasteur Barre, Pierre Charlot, Mentzel, Kieffer, André Cottenceau, Caroline Engel… 1929-2003
9.2 Photos : groupe de scouts protestants devant le temple de Saint-Brieuc, 1947 ; photo de la famille Marquer ; Mariage de Jean Hydriol et Françoise Ayello en 1955 ; le temple rue Victor-Hugo, rue Victor Hugo en 1962, photo de Michel Dhainaut ; rencontre œcuménique  (Hansen, Fruchaud, Kerpezdron, Engel, Loisel). 1998. 1947-2003


Notes :
Mme Verton, une ancienne paroissienne, a donné de nombreux livres anciens (Bibles)