dimanche 13 octobre 2024

Sur les traces du pasteur Yves Crespin à Saint-Brieuc. Circuit résistance et protestantisme.


Les traces du passé ne manquent pas à Saint-Brieuc.
Une ville c'est aussi l’œuvre du temps et de la mémoire...

Vous habitez Saint-Brieuc ou vous découvrez cette ville, partez à la découverte des endroits évoqués dans le livre Le pasteur Yves Crespin, un chrétien dans la Résistance...
Le livre Le jeu de patience de Louis Guilloux est également recommandé pour bien profiter de cette promenade historique et littéraire... Les extraits sont indiqués aux différents moments du parcours...
Attention, nous ferons parfois de petites incursions dans le passé !

Une grande partie de ce circuit a été proposée au public lors des Journées du Patrimoine le 19 septembre 2020.

Lien vers un article de Ouest-France, ici (pour les abonnés)

 Lien pour accéder à la carte inter-active ci-dessous
Vous pourrez agrandir et cliquer sur les balises bleues pour faire apparaitre les noms des lieux de ce circuit...


Plan de Saint-Brieuc avec les lieux importants liés au pasteur Yves Crespin.



Commençons cette promenade dans le centre-ville devant le collège Anatole Le Braz où le pasteur était aumônier au début des années 40 et où le Erling Hansen était médecin scolaire. 

Vous pouvez lire le passage du livre sur Yves Crespin avec "La lettre au Proviseur. 1942", page 44.

A cette époque, c'était le Lycée Anatole le Braz, un lycée pour les garçons. Un autre monument existe dans la cour intérieure du bâtiment pour rendre hommage aux lycéens, professeurs et aumônier qui ont été tués pendant les deux guerres, arrêtés, déportés ou fusillés...

Un livre édité par un collectif d'anciens élèves de Le Braz retrace ces heures sombres : De la nuit à l'aurore.
Adresse : 46 rue du 71e Régiment d'Infanterie.

Vue extérieure du collège Le Braz à St Brieuc


Cour intérieure du collège avec le monument commémoratif.

Cérémonie du 10 décembre 2019 avec des élèves d'aujourd'hui et d'hier.



Passez devant l'ancienne librairie Le pain des Rêves (titre d'un livre de Louis Guilloux), fermée en 2024.
13 Rue Saint-François

Vous êtes en haut de la rue Saint-Guillaume et vous pouvez lire le passage du Jeu de Patience de Louis Guilloux où le pasteur voit défiler une compagnie d'infanterie allemande, pages 131 et 132


Vous contournez l'église Saint-Guillaume et arrivez sur la Place Duguesclin qui a retrouvé sa physionomie des années 40 depuis les travaux de rénovation en 2019.

Prenez sur la gauche, vous apercevez de loin le Palais de Justice.

Allez jusqu'à l'entrée du Parc des promenades. Ce Palais de Justice est le lieu où s'est déroulé le procès du dénonciateur du pasteur Crespin qui sera condamné, après-guerre, par la Cour à la peine de mort (sanction non exécutée). Extrait du compte-rendu dans Ouest-France de ce procès :
"Ce grand bagnard à la voix douce, aux gestes mous, à la mâchoire garnie d'or, qui cache des yeux malheureux sous d'épais sourcils, veut tout minimiser. Le président Colas, d'un mot démasque la fourberie.
-Toute votre vie, tout le dossier prouvent que vous êtes intelligent et cruel."

Contournez le Palais de Justice sur la droite et sortez du Parc par le petit portillon. Sur votre gauche, vous vous dirigez vers le Monument aux Morts. Le nom du pasteur Crespin figure sur une colonne à gauche du Monument.


Poursuivez sur le trottoir pour entrer de nouveau dans le Parc et prenez l'allée qui contourne la piste de skate-board. Traversez le parc et engagez-vous dans la rue Lamennais.

Vous débouchez sur la Place St Michel, et dans le bas, vous avez un monument commémoratif sur la Résistance et la Déportation qui a été inauguré le 18 juin 1996.

Inauguration du monument, 19 juin 1996 Ouest-France

Ce monument a été réalisé par le Lycée professionnel Jean Monnet de Quintin sur un projet du Lycée Ernest Renan de Saint-Brieuc. Voilà ce qu'en disait le journal Le Télégramme dans son édition du 23 avril 2016 : "Ce monument, par sa configuration symbolique tout empreinte de futurisme épuré, a reçu un accueil des plus mitigés, voire dubitatifs à l'époque. Or, la sculpture, en raison de sa complexité apparente, mérite une attention toute particulière. Elle symbolise en effet les souffrances endurées par les hommes et femmes déportés sous le joug nazi : tortures, coups répétés et autres formes de sévices. Elles sont traduites par des blocs granitiques ciselés, désarticulés, aux profils déshumanisés, sous des teintes différentes. Dans un enchevêtrement d'où émerge la ferraille, synonyme d'enfermement aux barbelés électrifiés. Une urne déposée à la surface contient les cendres prélevées dans douze camps nazis dont les noms figurent lisiblement". On remarquera en particulier la mention des noms des camps de Buchenwald et Dora, les deux camps où le pasteur Crespin a été détenu.

Lire le témoignage de Joseph Blanchot évoquant Yves Crespin à Dora, page 97




Plus haut sur cette place, du côté droit, c'est la maison de son ami protestant et résistant, Erling Hansen (une plaque est posée rappelant son rôle dans la résistance). 
Lire l'extrait où le pasteur et "Vincent" viennent faire une émission de radio clandestine chez le docteur Hansen, pages 132, 133 dans Le jeu de patience.


Juste en face de la maison du docteur Hansen, une autre plaque sur la côté de l'église St Michel avec un rappel sur les premières réunions de la Résistance locale avec l'abbé Fleury et Jean Métairie. A ce sujet, il se pourrait bien que les réunions des résistants se soient tenues au-dessus de la sacristie dans le très vaste grenier, et non dans la sacristie comme il est écrit sur la plaque commémorative (voir ci-dessous). Un grand drapeau français de trois mètres de large est toujours présent dans la salle au-dessus de la sacristie de l’église Saint Michel.

Drapeau dans le grenier de la sacristie. Photo Dominique Jugand.

Lire la biographie de l'abbé Fleury page 75

Voici la place St Michel telle qu'elle était auparavant.
Plaque commémorative, église St Michel.

Remontez la place et contournez l'église sur la gauche, vous apercevez l'entrée du cimetière St Michel où reposent notamment Erling Hansen et Louis Guilloux. Si vous avez le temps, petite visite guidée sur les thèmes du protestantisme à St Brieuc et de la Résistance.
Allée centrale du cimetière St Michel, face à l'entrée.

 

Vous arrivez face à l'année centrale et vous prenez sur la gauche.

Chapelle sur la gauche de l'entrée


L'allée où se trouve cette chapelle est l'allée numéro 1. Je vous propose de commencer à l'allée numéro 4 où la première tombe est celle de la famille La Veuve. 

Plan général des différents noms cités.
 
Georges Geffroy, lycéen de Le Braz, fusillé en 1944. Allée 4.


Au début de l'allée numéro 4, sur la gauche se trouve la tombe de Georges Geffroy, lycéen de Le Braz, fusillé en 1944.

Louis Guilloux, écrivain. Allée 4
 
Toujours au début de l'allée numéro 4, mais sur la droite se trouve la tombe de Louis Guilloux, écrivain et ami du pasteur Crespin.

Tombe de Lucien Camus, père d'Albert Camus
 
Allez jusqu'au bout de l'allée 4 et tournez à gauche dans la grande allée perpendiculaire. Vous apercevez le carré militaire avec sa colonne. Le long de l'allée des tombes en forme d'épées. Ne manquez pas celle de Lucien Camus, père d'Albert Camus, mort à l'hôpital militaire de St Brieuc pendant la guerre 14-18. Louis Guilloux viendra avec Albert Camus se recueillir sur cette tombe.


Monument du carré militaire

Juste devant la colonne commémorative, vous voyez une stèle sur la droite.

Stèle en hommage au soldat G. Sherlock


Pendant la guerre 14-18, le pasteur Théophile Roux va procéder à l'inhumation de nombreux soldats protestants, la plupart allemands, soignés dans les hôpitaux de St Brieuc. Le seul soldat protestant qui n'est pas allemand est George Sherlock, un soldat anglais, d'un régiment de fusiliers écossais, le Inniskillers Fusiliers Regiment, matricule 7319. Il était en traitement à l'hôpital auxiliaire N°201 de Mme Pitet, 4 Boulevard Laënnec et décède le 21 septembre 1914. Il est inhumé par le pasteur Roux le 23 septembre 1914 au cimetière St Michel à St Brieuc. (voir l'article consacré à 14-18)


Tombe du pasteur Émile Le Cozannet (1923-1986)

Vous ressortez du carré militaire et reprenez l'allée perpendiculaire, à trois rangées du mur de clôture du cimetière se trouve la tombe du pasteur Emile Le Cozannet et de son épouse Yvette. C'est la 10e tombe, sur le côté gauche, de la 10e rangée.

La famille d'Emile Le Cozannet était protestante à St Brieuc.
Émile participe activement à la vie de la communauté protestante de St Brieuc au moment où exerce le pasteur Crespin. Il aime aussi passer du temps le dimanche après midi autour d'une table  pour jouer aux échecs. Il se lie d'amitié avec les familles Hansen, Vivier et Crespin. C'est ainsi qu'il devient le parrain de Mireille Crespin, née en 1940. Plus tard il décide de devenir pasteur et exercera cette fonction à St Brieuc de 1977 à 1985.


Tombe familiale Hansen.

Pour trouver la tombe de la famille Hansen, et donc d'Erling Hansen, médecin et ami du pasteur Crespin, vous retournez le milieu du cimetière et la rangée est la deuxième avant l'allée centrale.
Remarquez la plaque des Résistants-déportés.


Stèle en mémoire de l'abbé Vallée, résistant, déporté.
 
La stèle de l'abbé Vallée est facile à trouver en retournant jusqu'à l'entrée principale du cimetière. Vous prenez la première allée sur le droite et le tombeau se trouve au début de cette allée.
L'abbé Armand Vallée, est né à Saint-Brieuc en 1909, il est le fils du fondateur des papèteries Vallée. Il est ordonné prêtre en 1931 et en 1933, il est nommé secrétaire des oeuvres du diocèse. Il fonde aussitôt un secrétariat social et crée l'Union des artisans des Côtes-du-Nord en 1934. Il est très actif dans le développement du syndicat CFTC, dans les conflits sociaux ou dans l'aide aux réfugiés espagnols, ce qui lui a valu le surnom « d'abbé Rouge ». Engagé dans la Résistance, il est arrêté en février 1942 par la Gestapo, emprisonné à Fresnes, transféré dans divers camps, avant de mourir à Mathausen en février 1945.
 
Revenez sur vos pas pour retrouver l'allée qui borde le mur du cimetière du côté sud. Dirigez-vous vers ces deux grands arbres, à gauche du plus penché vous trouvez la tombe de Roland Tostivint, fils de René et Yvonne Tostivint, une famille protestante de St Brieuc bien connue dans les années 60 à 80. Roland, élevé dans la foi protestante, deviendra une figure de St Brieuc pour ses céramiques et sa célèbre vielle (voir le portrait complet de la famille Tostivint en bas d'article sur Les Pasteurs et laïcs)


Roland Tostivint 1933-2008. Photo RF
 
Un peu plus bas, vous avez la famille Salaün et sur une plaque en marbre se trouve une citation d'Yves Salaün, lycéen de Le Braz, résistant fusillé en février 1944 au Mont Valérien.


Plan large pour retrouver le plaque d'Yves Salaün

Plus bas, le long du mur ouest du cimetière vous ne pouvez pas manquer la tombe d'Henri Avril, résistant, Président du Comité départemental de Libération puis Préfet des Côtes-du-Nord. Le neveu d'Henri Avril (Louis Jolivet) partagea la cellule du pasteur Crespin.


Tombe Henri Avril. Photo RF

La tombe de Mireille Chrisostome, une résistante fusillée le 14 juillet 1944, n'est pas très loin en remontant sur le côté droit.
 

Tombe de Mireille Chrisostome. Photo RF

A 5 minutes à pied, en sortant sur la droite du cimetière, vous passez devant l'école des Merles et un peu plus loin, vous trouvez la maison de l'écrivain Louis Guilloux, 13 rue Lavoisier. Peut-être y aura-t-il une exposition ou une visite du bureau à l'étage?
C'est une maison qui fait vivre la mémoire de cet écrivain.
Louis Guilloux y recevait souvent le pasteur et son épouse pour de longues discussions. C'est dans sa maison qu'il écouta le récit de Jeanine Crespin racontant son odyssée à Rennes, Paris puis Compiègne afin de retrouver son mari.
 Lire le passage du Jeu de Patience où Louis Guilloux rencontre Jeanine Crespin, page 251.


Bureau de Louis Guilloux que fait visiter l'association des amis de l'écrivain.


Extérieur de la maison Louis Guilloux


Retournez sur vos pas, contournez le cimetière St Michel et quelques centaines de mètres, rue Victor Hugo, vous arrivez au Temple réformé de St Brieuc avec la plaque sur Yves Crespin. 
Lire le passage sur l'inauguration de la première plaque commémorative dans "Le jeu de Patience" page 414.

 
Le temple rue Victor Hugo, photo des années 60. Le logement du pasteur est sous les toits
 

Si vous avez plus de temps....
Découvrez un autre secteur en descendant la rue de Gouédic. En bas de la rue, après avoir dépassé le garage, tournez dans la petite impasse à droite. Un panneau historique évoque le camp des réfugiés espagnols où venaient Louis Guilloux et le pasteur Crespin. 

"On a mis les réfugiés espagnols dans les ruines d'une usine... au fond d'une vallée, le long d'un ruisseau." Extrait du roman Le jeu de patience.



Reprenez la rue de Gouédic, vous ne pourrez pas manquer la prison avec une plaque commémorative. 



Sur le côté de la prison, vous avez la plaque de la rue du Pasteur Crespin. Celle que vous verrez est en moins bon état que celle-ci. Cette photo, c'est toute une histoire, elle a été prise par Jean-Claude Crespin, le fils du pasteur, il y a plusieurs dizaines d'années, en 1983...
Voici comment il raconte l'histoire : "Les 16 et 17 juillet 1983, je suis allé à Saint-Brieuc. J'ai filmé la rue Victor Hugo, la rue Pasteur Crespin... J'ai eu quelques ennuis d'ailleurs. Deux matons sont venus me demander ce que je faisais. J'ai expliqué que j'étais le fils d'un résistant de Saint-Brieuc et qu'une rue portait le nom de mon père. Ensuite, c'est une voiture de police avec son phare tournoyant : "Monsieur, nous avons reçu un coup de téléphone du directeur de la prison nous signalant qu'un individu prenait des photos de la prison..."
Tout est rentré dans l'ordre après le contrôle d'identité...   



Devant la prison, vous ne verrez pas autant de monde qu'en ce jour de mai 2019 où des élèves du collège Racine, accompagnés de leurs professeurs réalisaient un parcours audio sur la Résistance en s'appuyant sur les plaques de rues de St Brieuc.
Nous sommes à la fin de notre circuit pédestre sur les traces du pasteur Crespin à Saint-Brieuc...






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samedi 5 octobre 2024

Wilhelm Nicolaysen (1875-1914), militaire et protestant



Wilhem Nicolaysen (1875-1914)



Origines

 
Dans les membres fondateurs et jusqu'en 1913, nous trouvons dans les registres de la paroisse protestante de St Brieuc Wilhelm Ingwald Nicolaysen, né à Douarnenez (29) le 17 août 1875, marié le 28 mai 1906 à St Brieuc avec Nelly Trouessart, résidant Boulevard Pasteur à St Brieuc. Le capitaine Nicolaysen est le fils du consul norvégien de Douarnenez (Finistère). Le père de son épouse est directeur de la Banque de France à St Brieuc.
Le couple aura trois enfants. Ses trois filles, Hilda, Dagny et Yanhe, qui habitaient à Saint-Brieuc, venaient régulièrement passer leurs vacances à Douarnenez chez leur oncle Valentin qui avait également trois filles. Dans la famille, on précisait donc : les trois filles Nicolaysen de Douarnenez et les trois filles Nicolaysen de Saint-Brieuc.



Carrière et Guerre 14-18

Le capitaine Wilhelm Nicolaysen est d’origine norvégienne mais il opte pour la nationalité française. Il fait partie de la classe 1895 et son bureau de recrutement est Quimper. On lui attribue le matricule n°895. Il entre à l'Ecole militaire d'Infanterie de Saint-Maixent, promotion 1899-1900.

Pendant la guerre de 14-18, il est affecté au 31e bataillon de chasseurs, et meurt à Breschwiller (Alsace) le 22 août 1914.
Extrait du "Tableau d'honneur de la Grande-Guerre" : "A tenu la plus brillante conduite. Blessé grièvement en soutenant la retraite de son bataillon le 21 août 1914, est décédé à l'ambulance des suites de ses blessures."
Son nom est inscrit sur le monument aux morts dressé au cimetière de Douarnenez.

Il fut tué à la guerre de 1914-1918. C'était le premier officier de l'armée française, et protestant, qui ne portait pas un nom français. La revue L'Illustration rapporte que c'est à ce titre que les allemands lui firent des funérailles particulières.

  
 

Sources
 

Registre des membres Temple de Saint-Brieuc
Site Généanet. Fiche établie par Joël Chirol 
Site Généanet. Fiche sur sa fille, Hilda née à St Brieuc (6.11.1910), Dagny née à St Brieuc (17.06.1907) et Yanhe née à Saint-Dié dans les Vosges (4.06.1914)
Forum 14-18, anciens élèves de Saint-Maixent, recherches Francine Laude, fiche Wilhem Nicolaysen



 

 

   

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Le pasteur Victor Bouhon (1834-1908)

 

 
 
Victor Bouhon (1834-1908) est né le 9 septembre 1834 à Paris. Il s'engage dans le protestantisme missionnaire (Ecole des Missions de Passy en 1856) et part à Haïti en 1861 mais il est rapatrié en 1862.
Juste avant son départ pour Haïti, il a épousé Frances Elisabeth Dockery (1836-1878) à Londres le 25 mai 1861.
  Le 28 mai a lieu la cérémonie religieuse à la chapelle Eliatah-Islington, Comté de Middlesex (GB)

Après leur année très éprouvante à Haïti, Victor et Francès habitent St Brieuc, rue des petites Forges. Cinq enfants naitront de cette union. C'est à leur domicile de St Brieuc que Francès décède le 18 février 1878 à l'âge de 39 ans.

A la mort de son épouse, Victor Bouhon se remarie avec Marie Olive Corlay, née le 9 septembre 1852 à Guingamp. 
Le 22 mai 1878 le mariage est célébré à Saint Brieuc.

Victor Bouhon va essayer de rassembler  les protestants de Guingamp, de Lannion ou de St Brieuc à partir de 1862-1863. A cette époque, les protestants ne pouvaient pas exercer leurs droits tout à fait comme les autres.


Le 18 septembre 1864, Victor Bouhon célèbre un premier culte protestant dans la maison de Mme Veuve Young au numéro 7 de la rue Saint Guillaume.
Bientôt, les ennuis vont s'accumuler (voir l'article sur les origines de l'Eglise méthodiste dans les Côtes-du-Nord)

Mais après de nombreuses années en Bretagne, Victor Bouhon part à Montrouge, en région parisienne, puis à Paris, rue de Rivoli. C'est à Montrouge que décède son épouse Marie, le 20 novembre 1900 à l'âge de 48 ans.

Victor Bouhon décède quelques années plus tard à la Charité-sur-Loire (58) le 31 mai 1908, à l'âge de 73 ans.

Victor Bouhon aura de nombreux enfants de ses deux mariages. Les registres d'état-civil et le site de généalogie Généanet, nous permettent d'apporter quelques précisions :

Victor et Charles, décédés à la naissance en 1861
Elisabeth (1863-1929), mariée à Montrouge le 25 février 1892.
Victor Emile Noël Bouhon, né  le 22 septembre 1864 à Guingamp, décédé à l'âge de 19 ans à St Brieuc le 29 novembre 1883 à St Brieuc. La mention "étudiant" est portée sur l'acte de décès.
Marie Catherine, née le 24 avril 1867 à Guingamp, décédée en 1938.
Henriette Caroline Bouhon est née le 17 juin 1871 à St Brieuc, elle est décédée à Billancourt (Seine et Oise) le 13 août 1953.
Charles Adolphe Bouhon (1873-1960)
Henri Auguste Bouhon (1875-1956)

Les enfants nés de son deuxième mariage sont :
Edouard Louis Bouhon (1880-1941)

Maurice Olivier Bouhon (27 sept 1883-1915)
Emile Alexandre Bouhon (1889-1930)
Daniel François Bouhon (1893-1960)



Histoire d'une photo


Victor Bouhon apparaît sur une photographie de groupe, en 1857, durant ses études à la Société des missions évangéliques de Paris, en compagnie de son professeur et de ses condisciples.

Le pasteur Victor Bouhon (3e à l’arrière-plan à partir de la gauche), placé à Saint-Brieuc par le pasteur Jenkins,  fut le mentor du jeune Guillaume Le Coat après sa conversion. Il l’orienta vers l’Ecole normale protestante de Courbevoie. 

Cette photo a été publiée sur le site Histoire et Protestants en Centre-Bretagne

 


 


 


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Sources 

Archives départementales 22 en ligne :  
Marie Catherine Bouhon, registre des naissances Guingamp 1867, page 37
Bouhon Maurice
Bouhon Henriette,  registre des naissances St Brieuc 1871, page 89 
Victor Emile, registre de 1864 des naissances Guingamp page 210
Victor Emile Noël Bouhon, registre des décès St Brieuc 1883, page 503, 

Site Généanet, fiche sur Victor Bouhon établie par Jean-Jacques Bouhon

Article de Jean-Yves Carluer sur Victor Bouhon
 
 
 

Jean-Claude Chevalier (1931-2019), protestant à Saint-Brieuc



Jean-Claude Chevalier (1931-2019). Photo 2009


 
Jean-Claude Chevalier est né en 1931 à Mamers dans la Sarthe. Il se marie en 1975 avec Agnès de Singly. Dans les années 70, il fait connaissance avec le milieu protestant à Angers. Assez rapidement, il entame une formation de prédicateur laïc à Nantes sous la conduite du pasteur Laurent Schlumberger. 
 
Après avoir déménagé à Orléans, il s’investit dans l’Eglise protestante comme Conseiller presbytéral, trésorier, avant d'être élu vice-président de l'Eglise Réformée d'Orléans.
 
Arrivé en Bretagne, il devient membre de l’Eglise Réformée de St Brieuc en mai 2003 et rentre au Conseil presbytéral en mars 2004. Il assurera cette fonction pendant huit ans.

Avec le pasteur Solange Weiss-Déaux, Jean-Claude Chevalier commence en 2007 à animer un atelier mensuel pour former des prédicateurs laïcs. Au départ du pasteur, non remplacé en juillet 2009, l'équipe de prédicateurs peut assurer le culte à tour de rôle. Les tâches sont réparties pour assurer le bon fonctionnement de la paroisse.
 
Jean-Claude Chevalier devient, pendant un an et demi, le président du Conseil presbytéral de juillet 2009 à fin 2010 et, à ce titre, dirige la paroisse et coordonne l'action des différents responsables. 
On lui doit en particulier de nombreuses initiatives sur le plan du dialogue entre les religions sur St Brieuc. Jean-Claude Chevalier est alors présent dans les groupes oecuméniques d'études bibliques, de préparation aux célébrations oecuméniques, présent dans les rencontres entres Eglises protestantes et dans le dialogue avec les musulmans de St Brieuc.
Il est également engagé dans l'association d'Entraide protestante, dans l'ACAT et dans la Cimade. Il est à l'initiative d'un groupe de protestants appelés "Les disséminés" sur le secteur de Lamballe.


En mai 2018, selfie de Jean-Claude Chevalier (1931-2019)




 
Prenant part ensuite activement à de nombreux groupes de réflexion jusqu'en 2018, Jean-Claude Chevalier s'est finalement éteint en février 2019.
 
Voici l'une de ses dernières paroles:  
"Je remercie toutes les personnes qui m'ont permis de mieux comprendre les richesses de la nature humaine, et cela de la personne la plus humble, à mes proches, ma famille; j'en ai pris conscience à 35 ans à Madagascar, expérience qui a bousculé ma vie et m'a permis de mesurer cette richesse.
La vie est une découverte permanente de la richesse humaine, richesse universelle."


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Sources

Cette biographie a été vérifiée et complétée par Jean-Claude Chevalier lui-même en 2018.


Lien 






 
 
 

Histoire des protestants à Pontivy 1560-2018

 

Le château des Rohan à Pontivy. Photo RF 2024

 
Pontivy a une histoire ancienne avec le protestantisme. En 1560, le vicomte Henri I de Rohan fonde l’Église protestante de Pontivy. En 1562 se déroule le premier culte protestant, quand le vicomte de Rohan, propriétaire du château, décide de dédier sa chapelle aux Huguenots et non plus au culte catholique. Un synode régional y est organisé en 1572.
 
La chapelle du château des Rohan à Pontivy. Photo RF 2024


 
La chapelle du château des Rohan à Pontivy. Photo RF 2024

 
En 1598, l’Édit de Nantes met fin aux guerres de religion et accorde six places de mariage aux protestants de France. La chapelle du château est l'une d'elles mais en 1686, la chapelle repasse dans le camp des catholiques une années après la révocation de l’Édit de Nantes. Le protestantismesous sa forme collective et rituelle disparait à Pontivy... Et nous arrivons au XXe siècle !

Bien que se situant dans le département du Morbihan, mais à la lisère des Côtes-d'Armor, Pontivy s'est retrouvé à différentes époques dans le secteur géographique des pasteurs de St Brieuc. C'est pour cette raison que nous avons quelques archives...

En 1950, on note l'existence d'un petit foyer de protestants (5 personnes).

De 1951 à 1958, le pasteur Paul Marquer, de St Brieuc, a assuré la desserte du poste de Pontivy. Les cultes ont alors lieu une fois par mois, avec au début seulement deux familles présentes.

Le 30 janvier 1954, le pasteur Marquer procède à St Brieuc à la bénédiction religieuse de Claude Rousseau et de Madeleine Guillôme, demeurant à Pontivy.

Le 26 mars 1954, dans la salle du Théâtre de Pontivy, le pasteur Marquer procède à la bénédiction religieuse de Gabriel Pérot, forain demeurant à Pontivy, et de Germaine Lebreton.
En 1953, un culte mensuel rassemble un petit groupe de protestants. Le 1er décembre 1953, le pasteur Marquer procède à l'inhumation de Mme Elisabeth Masson au cimetière de Pontivy, décédée à Pontivy le 29 novembre.

En 1954, pour la première fois (et jusqu'en 1963) les protestants de Pontivy figurent dans les registres des membres avec ceux de la paroisse de St Brieuc. Il s'agit de Jeanne Guégan, Michel et Simone Masson.

En 1955, le pasteur Paul Marquer écrit dans un courrier : "Pontivy, au cœur de la Bretagne, là depuis trois ans nous avons un petit noyau qui a doublé (cela ne fait quand même que 10 foyers).

En 1958, le pasteur Mattei de Vannes prend en charge à partir du mois d'août ce qui est déjà appelé "une annexe". Le groupe s'est étoffé pour atteindre 25 personnes (12 foyers). Les "routiers du Christ" passent une semaine dans la ville pour promouvoir le protestantisme.
En juillet 58, le pasteur marquer procède à l'inhumation de M. Gerbeur (d'origine mennonite) au cimetière de Pontivy, décédé à Pontivy.

En 1959, l'annexe de Pontivy est officiellement inscrite dans le secteur dépendant de St Brieuc.
Le pasteur Marquer y tient des réunions d'étude biblique, elles regroupent 10 personnes.
 
En 1960 (ou 1961?) les protestants se réunissent chez M. Masson à Pontivy pour y célébrer un culte du Vendredi Saint. Mme Velly rejoint le groupe des membres de l'ERF de Pontivy
Le 3 septembre 1960, le pasteur Marquer préside l'enterrement de Mme Jeanne Tifaine à la maison mortuaire de Pontivy, décédée à Pontivy le 31 août.
 
Le 28 août 1961, le pasteur Marquer préside à Pontivy à l'enterrement de Mme Simone Masson, née Bondu, décédée à Pontivy le 25 août.
 
Le 13 janvier 1962, le pasteur Kieffer préside à Pontivy à l'enterrement de M Eugène Chedeville, décédé à Pontivy le 11 janvier.
Le 6 août 1962, un pasteur suffragant d'Aubenas (en poste à St Brieuc) préside à Pontivy à l'enterrement de M Jacques Masson, décédé à Rambouillet le 2 août.
 
En 1963, M et Mme Perrot rejoignent le groupe des membres de l'ERF de Pontivy

De 1962 à 1971, le pasteur Kieffer, de St Brieuc, a assuré par intermittence la desserte de ce poste.

Au total, entre 1950 et 1963, les pasteurs de St Brieuc ont célébré à Pontivy trois mariages, deux baptêmes et six enterrements.

Dans les années 90, des cultes se pratiquent de temps en temps. C'est ce que rapporte le pasteur Schluchter de l’Église Réformée, responsable de Lorient-Vannes qui préside un culte exceptionnel le 26 septembre, dans la chapelle du château de Pontivy. Ce rassemblement réunit ce jour-là 80 personnes, dont le Maire de Pontivy et son adjoint.

 
 
Sources

Archives du temple de St Brieuc : registre des mariages (1939-1958), des baptêmes (1939-1969) St Brieuc et Côtes-du-Nord, registre des membres de la paroisse. 
 
Généanet, fiche sur Michel Masson, protestant, maire de Pontivy de 1971 à 1983, cliquer ici


Années 70, conférence à Pontivy du pasteur Kieffer.

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Pierre Charlot (1929-2019), I.E.N, protestant et président de l'U.T.L de Guingamp


Pierre Charlot (1929-2019)


Origines

Pierre Charlot est né le 18 mai 1929 dans le 18e arrondissement de Paris d’un père d’origine haut-marnaise et d’une mère bretonne. Des deux familles, il ne connaîtra que ses grands-parents maternels, de solides Rostrenois.

 
 
Études et carrière professionnelle
 

Après l’obtention du baccalauréat, série philosophie en 1948, Pierre Charlot entre sur concours au lycée La Fontaine où a été ouverte une classe de préparation au Certificat d’Aptitude à l’Éducation musicale.
 
Pierre Charlot (1929-2019)
 
Nommé au Collège moderne de Nancy comme professeur d’Éducation musicale, il voit sa carrière interrompue par la nécessité d’accomplir ses obligations militaires. Appelé pour une durée de douze mois, temps d’abord imposé à sa classe d’âge, il restera en réalité 29 mois sous les drapeaux en raison des événements ayant ensanglanté l’Algérie. Passé par l’école de formation des officiers de Saint-Maixant, il sera affecté à la formation des jeunes recrues.

Libéré en janvier 1958 et affecté au lycée Poincaré de Nancy, vers 1965, l’ouverture d’un centre de préparation au Certificat d’Aptitude à l’Inspection primaire le pousse à se renouveler. Ledit certificat lui est attribué en 1967 et une nouvelle carrière s’ouvre devant lui dès le mois de janvier suivant. Il effectue d’abord diverses tâches avant d’obtenir à la rentrée 1968 le poste de Pont-à-Mousson où il restera jusqu’en 1974. 

 
Retour en Bretagne


En 1974, il ne résistera pas à l’appel de la Bretagne. Deux postes étaient vacants à Guingamp : ses états de service et son ancienneté lui ont permis d’obtenir l’un d’eux caractérisé par sa dimension essentiellement rurale, chefs-lieux de canton et écoles de campagne, ce qui n’était pas pour lui déplaire.


Admis à la retraite en 1990, il devait être écrit qu'il ne se libérerait pas aussi facilement de ses attaches avec le milieu puisqu’il lui fut demandé de fonder à Guingamp une section de l’Université du Temps Libre dont il s'est retiré après dix-sept ans de présidence.
 



Engagement dans le protestantisme


Concernant son engagement dans le protestantisme, voilà ce que Pierre Charlot en dit : " Parler de la foi c’est déjà ouvrir une porte sur le jardin secret. Je m’en dispenserai donc. Mais alors que j’étais en classe de quatrième, sous l’influence d’un professeur convaincant je présume, j’avais formé trois vœux : visiter Berlin (nous étions en 1942 !), voir Carthage (souvenirs du « Delenda Carthago est » de Caton l’Ancien ) et devenir protestant.
 
Les trois vœux ont été accomplis, le troisième non sans difficulté. Je ne connaissais personne apte à m’orienter, pas même un camarade de classe et ma famille au plan religieux manifestait une certaine tiédeur. J’ai lu, je me suis documenté et c’est à l’occasion de mon installation en Bretagne que j’ai pu établir le contact avec le docteur Hansen alors responsable de notre communauté".


Pierre Charlot 17 mai 2006 Ouest-France




Responsabilités dans la paroisse



C'est  d'abord le pasteur Le Cozannet qui s’est assuré de la solidité de la culture religieuse de Pierre Charlot et lui a rapidement confié des responsabilités au sein de l’Église. 
 
Ensuite, un évènement est venu accélérer la prise de responsabilité de Pierre Charlot. En effet, le pasteur Guy Froment,  un an avant sa retraite, a été autorisé à ne plus exercer son ministère qu'à mi-temps. Le conseil presbytéral a alors proposé à Pierre Charlot, qui en était le vice-président d'assurer, en liaison avec le pasteur, la responsabilité de l’Église en 1993-1994. Les tâches ont donc été partagées: M. Froment a conservé les affaires délicates, le Conseil presbytéral devant assurer le culte et les autres tâches. 
 
 Dans la photo qui illustre l'article ci-dessous, on reconnait Pierre Charlot tout à fait à gauche. Il y explique le fonctionnement d'une communauté protestante avec beaucoup de clarté.
 
 
Pierre Charlot (tout à fait à gauche) à Perros. 27 février 1994 Le Télégramme

 
 
Pierre Charlot à Perros. 27 février 1994 Le Télégramme

 
 
M. Charlot entre aussi au conseil de Consistoire et en devient le secrétaire. Les actions entreprises par le pasteur Froment seront poursuivies cette année-là. Lors de la nomination du pasteur Thomas Mentzel, M. Charlot conservera son poste de président du conseil presbytéral. Toutefois, il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat aux élections de 1997 en raison de son éloignement géographique. C'est un briochin, M. André de Kerpezdron qui lui succédera à cette date

A noter aussi qu'en 1978, M. Charlot a remplacé à l'harmonium la dévouée et assidue Mme Marie Gugenheim. Il a assuré cette tâche pendant des années par la suite. On peut retenir également un moment important pour Pierre Charlot, celui où on lui a confié le discours d'accueil des participants réunis à St Brieuc en novembre 1991 pour le Synode régional. Enfin, on doit reconnaître qu'il a aussi beaucoup œuvré pour développer l'œcuménique sur le secteur de Guingamp. 


Pierre Charlot est décédé le 30 juillet 2019 à l'hôpital de Guingamp à l'âge de 90 ans. Un culte d'action de grâce a eu lieu le 8 août à la salle polyvalente de Pabu. A cette occasion, son ami John Colomb a lu la confession de foi de Luther,  Magali Lenot et Daniel Colin ont célébré le culte.
 
 
Pierre Charlot 2 octobre 2004 Ouest-France

 



Sources

Par modestie et discrétion, Pierre Charlot a longtemps esquivé la proposition de livrer certains éléments sur sa vie. Finalement, cette biographie a été établie, vérifiée et complétée par Pierre Charlot lui-même en juin 2019, peu avant son décès.
 
 
 
 

Annexes

Pierre Charlot était membre fondateur de l’Université du temps Libre de Guingamp et on le retrouve régulièrement dans la presse locale entre 2001 et 2008 (année où il passe la main en tant que président de l’UTL).

Il est arrivé à plusieurs reprises à Pierre Charlot de faire partager ses recherches sur la Bible ou l’histoire du protestantisme comme on le voit dans les articles suivants datés de 2001 et 2002.

Pierre Charlot. 2003. Ouest-France

 

Article du 24 octobre 2001

UTL : d'hier à aujourd'hui, nouveau regard sur la Bible.

Comme d'habitude, Marcel Le Moal, le président de l'UTLCOB, a introduit la conférence. Les chrétiens reconnaissent l'ensemble des textes sacrés du peuple juif sous le nom d'Ancien Testament. Avec les livres du Nouveau Testament (Evangile et lettres des apôtres), ils constituent la référence spirituelle de tous les chrétiens, quels qu'ils soient.

Marcel Le Moal à gauche et P. Charlot. 24 octobre 2001. OF

La seconde partie du Coran, qui évoque les patriarches et les prophètes, confirme une continuité entre les livres saints. « Ils sont à la base des grandes religions monothéistes révélées, branches issues d'un même tronc, qui a nourri la postérité d'Abraham, même si ces frères, qui ont puisé aux mêmes sources spirituelles, se sont, souvent, comportés, dans l'Histoire et encore aujourd'hui, comme des frères ennemis. »  


Pierre Charlot, le conférencier, a exercé des responsabilités au sein de l’Église réformée de Saint-Brieuc. D'autre part, il s'est spécialisé dans la recherche sur le protestantisme en Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles. Il a expliqué à son auditoire comment ont été élaborés les textes de la Bible, puis comment s'est constituée la Bible hébraïque. Ensuite, il a indiqué la manière dont s'est effectuée la transmission en différentes langues avec les ajouts, dont les principaux sont ceux des chrétiens, après la mort de Jésus.

Aujourd'hui, le fond hébraïque constitue l'Ancien Testament et les livres essentiellement chrétiens le Nouveau Testament. « Ces derniers sont éclairés par l'Ancien Testament qui a été conservé pour cette raison. » Dans un second temps, Pierre Charlot a montré en quoi ces textes nous concernent encore aujourd'hui. « Quelle lecture un chrétien peut-il faire de la Bible aujourd'hui ? » Le conférencier a développé trois exemples en s'appuyant sur des paraboles tirées des Évangiles de Luc et Mathieu : la parabole « des Vierges folles et des vierges sages », celle « des dix lépreux » et celle « de la joue tendue ».


Pierre Charlot 2 octobre 2004. OF

 

26 février 2002

UTL : les adhérents sont venus écouter l'histoire d'Henri II de Rohan

Inspecteur départemental de l'Éducation nationale à la retraite, Pierre Charlot, président de l'Université du temps libre (UTL) de Guingamp, est venu lundi après-midi présenter une conférence sur Henri II de Rohan. Le Palais des Congrès avait presque fait le plein, tant la vie de ce descendant d'une des plus grandes familles bretonnes passionne les amateurs d'histoire. « Le protestantisme est une période de l'Histoire un peu oubliée, regrette Pierre Charlot. Protestant moi-même, c'est logiquement que je me suis intéressé à Henri II de Rohan. »

Lors de cette conférence, il a abordé les différentes périodes de la vie de « ce huguenot rebelle sous Louis XIII », sa participation aux guerres politico-religieuses et la période où il a troqué son épée pour la plume.

 
 
 
 
 
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Pierre Charlot en 2007 Ouest-France