dimanche 30 novembre 2025

Pierre Prigent (1928-2024), protestant, historien, professeur de théologie

Pierre Prigent, ancien professeur à la faculté de Théologie de Strasbourg, avait une maison de vacances à Plestin-les-Grèves et venait souvent au culte en été au Temple de Perros-Guirec. Il est décédé le 23 décembre 2024, à 96 ans. Retour sur la vie bien remplie d'un homme qui comptait dans le monde du protestantisme. 

Pierre Prigent.
 
Une éducation protestante
Pierre Prigent est le fils d'Ernest Prigent et d'Hélène Sommerville. Il est éduqué dans la foi protestante et marqué en plus par les cours d'éducation religieuse du pasteur Crespin donnés au sein du collège Le Braz. 
Pierre Prigent va poursuivre de brillantes études. Muni d'un B.A.C passé au Lycée Anatole Le Braz à Saint-Brieuc, il conclut un cursus de théologie à Paris (dont la thèse est tapée par Solveig Hansen) et à Heidelberg (1947-1952). Il obtient un diplôme de l’Institut d’études sémitiques de la Sorbonne (1950), de l’École pratique des Hautes-Études (1958) puis soutient une thèse de doctorat (1964) à la faculté de Théologie protestante de l’Université de Strasbourg. Il part une année en Allemagne et entre au C.N.R.S où il reste de 1957 à 1964. 
Il a l'occasion de revenir à Saint-Brieuc pour y donner des conférences au début des années 70. 
Par exemple, le 22 janvier 1971 se tient une rencontre œcuménique publique au Théâtre avec Pierre Prigent pour les protestants et l'abbé Joseph Hoffmann pour les catholiques. Les deux hommes se connaissent bien car ils participent ensemble à la traduction de la bible œcuménique.
Mgr Kervéadou assiste à cette rencontre. Les parents du conférencier Pierre Prigent sont aussi dans la salle, certainement très fiers de leur fils qui a fait ses premiers pas dans le protestantisme au temple de Saint-Brieuc avant d'en devenir un spécialiste réputé !
 
Conférence Saint-Brieuc 22 janvier 1971


Janvier 1971 conférence de Pierre Prigent et de l'abbé Hoffmann


Courrier préparatif de Pierre Prigent, 12 janvier 1971 et non 1970 !
 
Pierre Prigent est l'auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs aux éditions Olivétan, d'autres sont publiées aux éditions du Cerf.
Le site des éditions Olivétan présente Pierre Prigent (1928-2024) comme un historien des origines du christianisme  ayant rendu accessibles au plus large public ses recherches universitaires sur certains aspects des premiers siècles chrétiens : la liturgie, les symboles, les persécutions, la rédaction des textes bibliques…
 
Quelques ouvrages de Pierre Prigent aux éditions Olivétan
 

Deux témoignages inédits.
 Après la lecture du livre Yves Crespin, un chrétien dans la Résistance, Pierre Prigent avait confié deux témoignages très intéressants lors d'un entretien téléphonique le 29 juin 2020 :
"Je me souviens qu'un jour dans le cours de l'aumônerie au Lycée Le Braz, avec le pasteur Crespin, nous avions eu une composition sur le Notre Père. En rendant les copies, le pasteur m'a dit : "C'est très bien, vous avez vu qu'il y a deux parties différentes dans cette prière, l'adoration de Dieu et l'aspect pratique".
Pierre Prigent évoque ensuite dans ses souvenirs d'enfance les cours de l'aumônerie du Lycée : "J'avais dans ma classe le fils du Préfet (protestant) qui transmettait une image quelque peu déformée et un pasteur qui violait l'ordre établi, un pasteur qui faisait scandale en se faisant emprisonner !"
 
La famille Prigent
Le père de Pierre Prigent est Ernest Prigent, né le 14 avril 1898 à Plouégat-Moysan dans le Finistère. Dans la vie publique, il a été connu dans le secteur de Saint-Brieuc comme entrepreneur, conseiller municipal, protestant et Résistant.
Ernest Prigent (1898-1980)
Ernest Prigent se marie en 1922 à Trémel avec Hélène Somerville (1897-1984), née à Trémel, fille du pasteur Georges Somerville.
Pour Ernest, le protestantisme n'est pas familial, il va se convertir. Ernest et Hélène Prigent vont d'abord habiter Morlaix, puis en 40-41, après la démobilisation, la famille s'installe à Saint-Brieuc au 32 Boulevard de la Tour d’Auvergne. Le couple est inscrit dans le registre des membres de l’Église protestante à partir de 1942.
Ernest et Hélène Prigent vont être actifs au sein de la communauté protestante dirigée dans les années de guerre par le pasteur Yves Crespin. Ernest Prigent occupera la fonction de secrétaire du conseil presbytéral de 1946 à 1948.
 
Ernest Prigent 1948. Archives du temple de Saint-Brieuc. Photo RF

A Saint-Brieuc, il s'engage auprès de ses amis protestants pour donner des coups de main. Par exemple, il participé activement à la désertion d'un soldat alsacien qui s'était présenté au Temple. Ayant habité Strasbourg, c'est lui qui interroge ce soldat pour s'assurer que c'est une personne fiable. En 1943, Ernest Prigent est arrêté avec le pasteur Crespin, le docteur Hansen et d'autres protestants comme Jean Huck dont il est l'employeur. Ernest Prigent est incarcéré à Saint-Brieuc, transféré à la prison de Rennes où il reste pendant six semaines, puis il est libéré.
 
Les souvenirs de Pierre Prigent sur l'engagement de son père dans la Résistance. 
Pierre Prigent n'a jamais oublié les actions clandestines menées par son père :  "Nous sommes arrivés à Saint-Brieuc avec mes parents au début de la guerre. Mon père était entrepreneur dans le bâtiment et il s'absentait beaucoup de la maison. 
Il passait deux à trois jours par semaine dans le secteur de Loudéac où il était en contact avec la Résistance dont de nombreux membres se cachaient dans la forêt. J'y suis allé une fois en vélo, avec mon père. Sur nos porte-bagages on remportait des cartons avec des paquets de tracts qui devaient être distribués ensuite à Saint-Brieuc. Sur le trajet, nous avons vu une patrouille et nous avons été obligés de nous cacher".
 
Sur la photo ci-dessous, prise par Pierre Prigent, on voit Ernest, son père, en tenue de F.T.P : "C'était peu avant la Libération, à Uzel. Il y avait eu un accrochage ce jour-là".
 
Ernest Prigent en tenue de F.T.P à Uzel. Photo prise par son fils Pierre.

Pierre Prigent et la Bretagne
Pierre Prigent avait gardé un rapport étroit avec la Bretagne où il venait très régulièrement. Ces dernières années cela lui était plus difficile. Il aimait y retrouver son vieil ami Jean-Claude Nexon (biographie en cliquant ici)
 
Ci-dessous on voit Pierre Prigent sur une photo des années 2020 avec le pasteur Frédéric Rognon.

Pierre Prigent à gauche et Frédéric Rognon.

Sa fille Mariane a publié une lettre dans Réforme relatant le choix de Pierre pour sa fin de vie...

Témoignage de Yves Chartier. 8 novembre 2025

J'ai été voisin de bureau du professeur Pierre Prigent au sous-sol de la Faculté de théologie protestante, dans le palais universitaire. J'ai collaboré avec lui pour la réalisation d'un numéro de la revue biblique chez Bayard, avec production d'une cassette sonore. Je conserve un souvenir ému de ce grand humaniste, photographe expert qui a conservé sur la pellicule le souvenir de ses nombreux voyages exploratoires dans les pays bibliques. Mon souvenir va également à Madame Prigent, une dame très distinguée.
        
Yves Chartier, professeur (retraité) de musicologie à l'Université d'Ottawa, professeur invité à la Faculté de théologie protestante (chaire d'hymnologie chrétienne), en échange avec le professeur Marc Honegger, musicologue, titulaire de cette chaire en 1984.

Si vous avez des éléments pour compléter cet article sur Pierre Prigent (photos, témoignages...) merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite en laissant votre adresse mail pour avoir une réponse... Richard Fortat

Pour compléter cette lecture

Biographie complète d'Ernest Prigent, père de Pierre Prigent, entrepreneur, Résistant, conseiller municipal, ici

Biographie de Jean-Claude Nexon, ami de Pierre Prigent, ici

Sources

En 2020, 2021 et 2023, entretiens téléphoniques avec Pierre Prigent.

Recherches dans les archives de Ouest-France

Archives du temple protestant de Saint-Brieuc.
 
Site de la société archéologique d'Alsace, cliquer ici
 
Informations transmises par Frédéric Rognon :  "Comme le dit le faire-part, il a "choisi de remettre sa vie entre les mains de Dieu", c'est-à-dire qu'il a eu recours au suicide assisté (en Suisse). Je prépare le culte d'action de grâce qui aura lieu à Strasbourg le 24 janvier 2025". (A lire dans son intégralité ci-dessous)


Retour au sommaire du blog de l'histoire des protestants dans les Côtes d'Armor , ici  
 
Texte de la prédication donnée par Frédéric Rognon lors du culte d'action de grâce pour Pierre Prigent.(Présentation Google doc en cliquant ici)

 

CULTE D’ACTION DE GRÂCES

POUR PIERRE PRIGENT

Saint Matthieu

24 janvier 2025

 

                                                                               Jean 11, 1-27

 

 

Chère famille de Pierre, chers amis de Pierre, chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Pierre nous a quittés, comme dit la Bible, « rassasié de jours », après un long pèlerinage terrestre, après une vie riche d’amour donné et reçu.

Nous qui sommes éprouvés par le départ de Pierre, nous qui sommes partagés entre une infinie tristesse, d’innombrables questions sur les mystères de la vie et de la mort, et une profonde gratitude pour tout ce que nous avons pu vivre avec lui, nous pouvons trouver dans ce texte de Jn 11, un peu de réconfort et de consolation. Et pourtant, ce récit de la résurrection de Lazare ne laisse pas d’intriguer. Et précisément Pierre se passionnait pour toutes les aspérités des textes bibliques, pour toutes les questions que ces textes posent autant qu’ils nous éclairent par leurs réponses. Lazare, l’ami de Jésus, est malade, mais cette maladie n’est pas à la mort, et pourtant voilà qu’il meurt bel et bien. Jésus apprenant que son ami est malade, ne se précipite pas, il prend son temps, puis il annonce à ses disciples qu’il va le réveiller – est-ce du sommeil ou de la mort ? – avant de leur dire ouvertement : « Lazare est mort ». Et à Marthe sa sœur il prophétise que son frère ressuscitera – mais est-ce au dernier jour, à la fin des temps, ou aujourd’hui même ? Ce texte n’est qu’un tissu de quiproquos. Oui, décidément, davantage de questions que de réponses, face à la mort comme face à la vie. Et enfin, cette parole de Jésus, magistrale, souveraine : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ». Mais cette parole de foi et d’espérance ne l’empêche pas de pleurer, car Jésus pleure, comme nous en ce moment, et ses larmes rejoignent les nôtres, comme nos larmes se mêlent aux siennes. Jésus nous précède sur ce chemin où l’infinie tristesse se conjugue à l’espérance.

 

Jésus se présente lui-même comme « la résurrection et la vie ». La vie, oui, mais quelle vie ? La résurrection, oui, mais laquelle ? On sait que, dans les textes évangéliques, il y a quatre cas de figure parmi tous les récits de résurrection. Il y a tout d’abord les personnes qui se réveillent de la mort alors qu’elles sont décédées depuis peu de temps. Nous les voyons se réveiller comme d’un sommeil, et se lever pour reprendre le cours interrompu de leur vie habituelle, comme si leur mort n’était qu’une parenthèse à présent refermée. Ainsi, Jésus « rend à sa mère » le jeune homme de Naïn qu’il vient de « réveiller » (Lc 7, 14-15). Jaïrus, quant à lui, retrouve sa fille vivante comme si elle avait « dormi » et venait seulement de « se réveiller » et de « se lever » (Mc 5, 39-42). Enfin, Lazare, notre cher Lazare, est « réveillé » par Jésus après quatre jours dans son tombeau, et alors qu’il « sent » déjà, dit crûment notre texte (Jn 11, 39 ; 12, 1). Bien entendu, ces trois-là mourront de nouveau un jour.

La seconde situation concerne les personnes mortes depuis longtemps. Les évangiles nous disent que les gens croyaient voir en Jésus un ancien prophète revenu à la vie : Elie, Jérémie, Jean-Baptiste ou encore un autre (Mt 16, 14 ; Lc 9, 7-8+19). Quelques commentateurs discernent dans ce cas de figure la mention d’une nouvelle incarnation, puisqu’il y a eu mort (de l’un des prophètes) puis, longtemps après, naissance (de Jésus). Cela est contestable au sujet de Jean-Baptiste (né quelques mois avant Jésus), mais surtout cette interprétation de certains de ses contemporains est infirmée par Jésus lui-même, qui loue ses disciples pour ne pas croire ce que les autres disent de lui (Mt 16, 17-20 ; Lc 9, 21) : la réincarnation semble incompatible avec la résurrection, comprise comme réveil et remise en route de la même personne singulière.

La troisième situation est celle de Jésus lui-même. Son cas est unique et son corps de résurrection est décrit comme très différent des précédents. On ne le reconnaît pas toujours (Lc 24, 16+37 ; Jn 20, 14) ; il passe à travers les murs (Lc 24, 36) ; il apparaît ou disparaît à volonté (Mc 16, 9-14 ; Lc 24, 31). Il est reconnu lorsqu’il montre ses plaies (Lc 24, 39-40 ; Jn 20, 27) et surtout lorsqu’il appelle ceux qu’il aime par leur nom (Jn 20, 16). Il vit quelques temps d’une façon normale, mangeant et dormant, mais il s’élève ensuite auprès de son Père céleste (Lc 24, 51 ; Ac 1, 9). Manifestement, la résurrection du Christ est d’un autre ordre que celle des hommes : il s’agit d’une transformation radicale qui met un terme à l’Incarnation provisoire du Dieu éternel, qui n’a connu la mort que pour mieux triompher de son pouvoir. L’événement de Pâques est l’expression la plus paradoxale de l’entrée de l’éternité dans le temps.

Enfin, la quatrième situation concerne la résurrection future promise aux croyants fidèles. Les textes qui en parlent sont loin d’être clairs, mais ils laissent entendre qu’elle sera soudaine et ne passera pas par une naissance mais par une transformation très profonde, comme celle de Jésus, qui leur donnera accès à la vie éternelle (1 Co 15, 51-52). Ce changement radical interviendra pour ceux « qui appartiennent au Christ », au moment de son retour (Mt 24, 31 ; 1 Co 15, 23), même s’ils sont encore vivants (1 Th 4, 15). Mais que sera-t-elle précisément, cette résurrection à venir à la fin des temps ? Nous ne pouvons le savoir, mais seulement l’attendre dans la confiance et l’espérance dans les promesses de Dieu.

 

Le dossier de la résurrection est donc tout sauf simple, et Lazare n’est qu’un cas très particulier de résurrection. Mais c’est à l’occasion de cette résurrection-là que Jésus promet à ceux qui croient en lui la vie, en dépit de la mort. La vie est promise malgré la mort. Quelle est donc cette vie qui traverse la mort ? Ce texte de Jn 11 fait écho à un autre texte de Jn, quelques chapitres auparavant, en Jn 5, 24. Voici ce que dit Jésus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie ». Étrange formule, ce passage de la mort à la vie. D’ordinaire, selon notre logique, c’est la mort qui succède à la vie, alors qu’ici elle la précède. C’est bien qu’il y a au moins deux types de vie, et deux types de mort : la vie biologique, physico-chimique (ὁ βίος dans le grec du Nouveau Testament), et la vie éternelle, la vie en abondance (ᾑ ζωή αἰῴνιον), de même qu’il y a la mort biologique, et la mort spirituelle. La vie biologique peut très bien se combiner avec une mort spirituelle, c’est-à-dire avec une vie sans Dieu. Et la vie éternelle peut surgir au creux de cette mort-là, dès lors que nous nous tournons vers Dieu, pour lui faire de la place dans notre vie. Et ainsi la vie éternelle, la vie en abondance peut accompagner la vie biologique, la doubler en quelque sorte, puis la prolonger, la relayer dans la mort biologique. C’est ainsi que « celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort », selon la parole de Jésus à Marthe en Jn 11. Ainsi Lazare est-il passé de la mort physique et spirituelle à la vie éternelle, qui se prolongera au-delà de sa seconde mort physique, celle qui surviendra un jour prochain, et qui ne nous est pas racontée dans ce récit.

 

J’ai trouvé un commentaire particulièrement éclairant de ce texte de Jn 11. Je vais vous en faire lecture : « Voilà ce que proclame la résurrection de Lazare aux hommes de tous les temps et de tous les pays. Reste la seule question qui peut faire de chacun un nouveau Lazare : “Crois-tu cela ?” (v. 26). C’est la seule condition qui permet de connaître dès à présent, avant la fin des temps, une vie qui ne dépend plus de la seule nature mais expérimente déjà ce que l’éternité de Dieu promet. (…) Le judaïsme de tendance pharisienne croit à une résurrection générale à la veille du jugement dernier. La réponse de Jésus bouleverse ce cadre temporel : il est lui-même l’anticipation de la fin. Le jugement est déjà à l’œuvre. Avec le Christ les chrétiens connaissent la résurrection et expérimentent donc la réalité d’une vie qui ne peut être interrompue par l’anéantissement du corps. C’est une réalité présente et qu’on peut donc vérifier, mais seule la foi permet d’y accéder. C’est pourquoi Jésus poursuit : “Crois-tu cela ?” »[1] Fin de citation. Quel est donc l’auteur de ce commentaire de Jn 11 que j’affectionne tout particulièrement ? Il s’agit tout simplement de Pierre Prigent, dans son livre intitulé : Heureux celui qui croit. Lecture de l’évangile selon Jean. C’est ainsi que Pierre nous invite à répondre à la question qui permet de faire de chacune et de chacun d’entre nous, aujourd’hui, un nouveau Lazare, ou une nouvelle Marthe : « Crois-tu cela ? » Petit clin d’œil aux engagements œcuméniques de Pierre, puisque cette formule de Jésus : « Crois-tu cela ? » a été retenue pour mot d’ordre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens que nous vivons précisément en ce moment.

 

La dernière fois que j’ai visité Pierre, visite qui avait entre autres pour objet de préparer la célébration d’action de grâces de ce jour, Pierre m’a dit notamment deux choses que je retiens et que je garderai toujours. Il m’a dit tout d’abord qu’il souhaitait que ce soit sur ce texte de Jn 11 que porte la prédication d’aujourd’hui. Et il m’a raconté combien ce récit l’avait nourri au cours de sa vie de foi, et notamment cette parole de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ». Et combien il tenait à ce que cette parole soit prêchée en témoignage de son espérance. Pierre, en virtuose de la transmission, en personne si attachée au passage de relais théologique et spirituel, au passage de témoin à proprement parler, dans tous les sens du terme, Pierre voulait à tout prix laisser cette parole de Jésus à nous toutes et tous qui lui survivront. Amoureux de la transmission, à laquelle il a voué sa vie, pour laquelle il a enseigné si longtemps et écrit tant de livres, dont le dernier paraîtra encore tout prochainement, Pierre voulait témoigner jusqu’à son dernier souffle, et encore après son départ lors de la célébration d’aujourd’hui.

 

Mais Pierre m’a dit une deuxième chose lors de cette ultime rencontre, et une chose qui pourrait sembler, à première vue, contredire la parole de Jésus, en tout cas qui entretient avec elle une tension paradoxale. Pierre m’a dit : « Je n’ai pas la religion de la vie ». Je n’ai pas la religion de la vie… Cette formule, et la tension proprement dialectique qu’elle donne à voir avec la parole de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie », m’ont longtemps travaillé ces dernières semaines. Je les ai réfléchies avec ma tête, je les ai méditées avec mon cœur, j’ai cherché à les articuler, et voici ce que je peux peut-être balbutier devant vous pour vous présenter, pour vous offrir ce que j’ai reçu de Pierre. Son plus beau cadeau en ce qui me concerne.

 

« Je n’ai pas la religion de la vie ». Il s’agit bien entendu de la vie biologique, et non de la vie éternelle. Cette vie biologique, il ne s’agit pas de la sacraliser, de l’absolutiser, d’en faire une idole. Mais alors, si la vie biologique n’est pas sacrée, qu’est-ce qui est plus important que la vie ? Je ne vois qu’une seule réponse : le plus important, c’est l’amour. L’amour est plus important que la vie. Pierre aurait pu dire : « J’ai la religion de l’amour ». J’en veux pour preuve ce que j’ai lu de lui : lorsque Pierre a écrit son livre sur Origène et Marcion, il se disait frappé par les velléités des chrétiens à exclure, à condamner, à excommunier, alors même qu’ils vivent d’une religion de l’amour. J’en veux aussi pour preuve ce que j’ai entendu de lui, chaque fois que je l’ai écouté prêcher, et notamment ici à Saint Matthieu : l’amour est la seule chose qui donne sens à la vie, mais paradoxalement, l’amour transcende la vie. Il y a d’ailleurs des textes bibliques qui le disent. On pensera sans doute d’abord à ce verset du Cantique des cantiques : « L’amour est fort comme la mort » (Ct 8, 6). On traduit parfois à tort : « l’amour est plus fort que la mort », mais il s’agit plutôt de comparer la force de l’amour à la force de la mort, et de voir par conséquent la puissance de l’amour, à une époque où, la foi en la résurrection n’étant pas encore présente, la mort l’emportait sur la vie. Et l’amour, sans l’emporter sur la mort, rivalisait avec elle. Mais c’est surtout un verset du Psaume 63 qu’il faut retenir : « Ta bonté vaut mieux que la vie : mes lèvres célèbrent tes louanges ». Ta bonté vaut mieux que la vie : « Tov hasderah méhayîm », en hébreu. Il ne s’agit pas à proprement parler de l’amour, mais d’un terme très proche : « hésèd », c’est la bonté, la grâce, la miséricorde, la bienveillance, la tendresse. L’amour et la tendresse de Dieu valent mieux que la vie : qu’est-ce à dire ?

 

Eh bien, nous pouvons comprendre ceci : dans la vie comme dans la mort, l’essentiel est d’être dans l’amour, c’est-à-dire d’être en communion avec Dieu. La première épître de Jean nous dit que « Dieu est amour » (1Jn 4, 8+16). Elle nous le dit à deux reprises : « Dieu est amour ». Si Dieu est amour, c’est que l’amour n’est pas seulement un attribut de Dieu comme un autre, Dieu n’est pas seulement aimant, il est amour, il s’identifie à l’amour, il n’y a donc pas de différence entre Dieu et l’amour, l’amour est l’identité même de Dieu, l’amour est le nom de Dieu, ou l’un de ses noms, on dirait aujourd’hui qu’il est son ADN. Si nous sommes touchés, affectés, bouleversés, affligés même par la mort d’un proche, comme aujourd’hui avec le départ de Pierre, c’est parce que la mort est une rupture de lien. Oui, la mort est une rupture de lien. Mais en réalité, plus fondamentalement, au-delà des apparences, au cœur même du mystère de la mort, le lien n’est pas rompu, le lien est maintenu, le lien en tant que tel ne meurt jamais, car le lien d’amour, c’est Dieu lui-même. Cette relation d’amour qui nous vient du Dieu dont l’identité est l’amour, c’est ce que l’on appelle à juste titre la communion des saints. Dans la vie comme dans la mort, nous sommes entre les mains de Dieu. Nous sommes au bénéfice d’un amour qui transcende et la vie et la mort. Nous qui sommes encore pour un peu de temps dans la vie terrestre, mais dès aujourd’hui appelés à entrer par la foi dans la vie éternelle, nous pouvons trouver consolation et réconfort dans cette conviction : partagés entre notre tristesse infinie, nos questions sur les mystères de la vie et de la mort, et notre gratitude pour tout ce que nous avons pu vivre avec Pierre, pour tout ce que Pierre nous a donné, et pour tout ce que Dieu nous a donné à travers lui, nous croyons que nous sommes portés par un Dieu d’amour qui nous garde dans l’amour, un amour qui déborde, qui excède toutes nos mesures humaines, toutes nos mesures trop humaines.

Amen.



[1] Pierre Prigent, Heureux celui qui croit. Lecture de l’évangile selon Jean, Lyon, Olivétan, 2006, p. 176-177+180.




 
 

jeudi 6 novembre 2025

Les protestants dans les Côtes-d'Armor : pasteurs et laïcs, biographies.

Liste des biographies de pasteurs et de prédicateurs laïcs :

Le pasteur Victor Bouhon, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Jean Scarabin, lien direct en cliquant ICI

Oscar Hansen, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Théophile Roux, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur François Manach, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Francis Samuel Foss, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Henri Whelpton, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Samuel Bourguet, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Henri Orange, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Daniel Manach, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur George Whelpton, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Marcel Raspail, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Marcel Arnal, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Yves Crespin, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Elie Vidal, lien direct en cliquant ICI

Erling Hansen, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur François Barre, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Albert Trubert, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Paul Marquer, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Jack Williams, lien direct en cliquant ICI

André Cottenceau, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Jean-Marc Kieffer, lien direct en cliquant ICI

Jacques Bourgenot, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Jean-Pierre Blanc, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Emile Le Cozannet, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Guy Froment, lien direct en cliquant ICI

Pierre Charlot, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Thomas Mentzel, lien direct en cliquant ICI

Le pasteure Caroline Engel, lien direct en cliquant ICI

Le pasteure Solange Weiss-Déaux, lien direct en cliquant ICI

Jean-Claude Chevalier, lien direct en cliquant ICI

Le pasteure Juliette Tonge, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Hervé Stücker, lien direct en cliquant ICI

Le pasteur Agnès Pascarault, lien direct en cliquant ICI

 

Personnalités de la communauté protestante de Saint-Brieuc :

Louis et Marie Ricoeur (1907 à 1909) et Paul Ricoeur (1933-1934) à St Brieuc, lien direct en cliquant ICI 

Le Prince et la Princesse de Vismes (1801-1885), lien direct en cliquant ICI

Abraham Jean Bird (1852-1937) Héloïse, Maud, Clarice, Gertrude, Winifred, Béatrix, Alice, Jean Bird, lien direct en cliquant ICI

Wilhelm Nicolaysen (1875-1914), lien direct en cliquant ICI 

René Tostivint (1903-1988), lien direct en cliquant ICI 

Solveig Hansen (1916), lien direct en cliquant ICI 

Le pasteur Victor Bouhon (1834-1908), lien direct en cliquant ICI 

Le pasteur Robert Henry Stamp, évangélique baptiste, cliquer ici

Adèle-Hélène Babut à Etables, cliquer ICI
 

et

Louis Nathaniel Rossel, né à Saint-Brieuc, chef militaire de la Commune de Paris (1844-1871), lien direct en cliquant ici

Louise Weiss en 1914 à Saint-Quay-Portrieux, ICI

Chaque biographie est le fruit de longues recherches qui ont pour but de faire mieux connaître l'histoire des pasteurs venus un jour exercé à St Brieuc, à Perros ou à Lannion.
L'intérêt historique d'une biographie est de vous donner, chaque fois que cela a été possible, les dates d'état civil des pasteurs, de leurs proches parfois, les différentes paroisses où ils ont exercé en Bretagne, mais également ce qu'ils ont fait avant ou après.
Ces informations circulent maintenant et permettent à un autre niveau d'enrichir les bases de données de nombreux sites protestants et les archives des différentes familles concernées qui se montrent souvent extrêmement intéressées.

Le pasteur est un voyageur qui arrive avec sa boite à outils mais il sait aussi s'adapter. Chaque pasteur marque une communauté de son empreinte pendant un temps donné et continue ensuite sa mission, parfois sous de toutes autres formes et en d'autres lieux, en France ou à l'étranger. Tous ces parcours sont d'une grande richesse.

En prenant un peu de recul, et comme dans un jeu des 7 familles, on peut tenter de les regrouper :

Les constructeurs comme Théophile Roux pour le temple de St Brieuc, Henri Whelpton pour le temple de Lannion, François Manach pour le temple de Perros-Guirec. D'autres ne pourront que subir provisoirement et se désoler de la démolition des temples à cause de la folie des hommes pendant la guerre comme Marcel Raspail à St Servan, Marcel Arnal à Caen, Albert Trubert qui habitera dans la chapelle en bois construite à Lorient après guerre.


Les novateurs comme Daniel Manach (thèse et promotion des psychothérapies dans les années 30), Jean-Marc Kieffer (création du Lien), Caroline Engel (création des café-Théo, premières émissions sur la radio RCF), Solange Weiss-Déaux (ouverture du temple pour des spectacles), Hervé Stücker (démarche Église verte, cultes autrement).

Trois "novateurs" réunis en 0ctobre 2019 en formation : Hervé Stücker, Solange Weiss, Caroline Engel


Les militants avec Guy Froment engagé contre la torture avec l'ACAT, Albert Trubert et Jean-Pierre Blanc contre les addictions, Paul Marquer et Jean-Marc Kieffer dans les prisons...

Les missionnaires comme Henri et Georges Whelpton en Haïti, Samuel Bourguet à Madagascar.

Les rassembleurs qui ont permis de créer l'Eglise Réformée de France en 1938 en intervenant dans ce sens dans leur paroisse comme Yves Crespin, Marcel Raspail et les négociateurs qui ont agi dans ce sens en exerçant leurs compétences au niveau national comme Daniel Manach ou Henri Whelpton.

Les écrivains comme Théophile Roux (théologie), Marcel Arnal (livres pour la jeunesse, théologie et spiritualité), Marcel Raspail (histoire), Albert Trubert (témoignage)..

Deux pasteurs de St Brieuc dans un même ouvrage



Les résistants comme Yves Crespin et Erling Hansen à St Brieuc, Marcel Raspail à St Servan, Henri Orange qui s'engagera à Lisieux, Albert Trubert passé par de nombreux camps. Leurs engagements ne doivent pas rester uniquement des témoignages du passé, ils peuvent inspirer nos vies aujourd'hui.

Évidemment, il ne peut s'agir ici de réduire la vie de ces pasteurs à un seul aspect mais de nous permettre de faire ressortir les traits saillants de leur héritage et de réfléchir ainsi à la manière dont cet héritage peut nourrir nos vies présentes.

Enfin, l'ensemble de ces biographies nous donne aussi l'idée de l'évolution d'une paroisse protestante sur ces cent dernières années.

Les biographies et photos présentées ci-dessous ont pour point de départ une brochure du docteur Erling Hansen, diffusée dans un cercle restreint. Relevant certaines erreurs ou approximations, le pasteur Kieffer et Pierre Charlot ont apporté, par la suite, des modifications sur le fond et sur la forme. En effet le docteur Hansen s'est souvent appuyé sur "des témoignages oraux recueillis auprès des derniers témoins encore vivants de périodes déjà lointaines. Il s'est aussi fié à sa mémoire et à ce qu'il croyait savoir" comme l'écrit Pierre Charlot.
Nous avons tenu compte de leurs remarques. Et pour, à notre tour, essayer de nous rapprocher d'une vérité historique, nous avons consulté des sources fiables : 
- les registres d'état civil (en ligne ou en écrivant dans les mairies)
- les listes nominatives dans les communes concernées
- les registres militaires (sur la base Grand mémorial ou dans les archives des départements)
- les registres des conseils presbytéraux, ...

Certains pasteurs (Mentzel, Engel, Weiss-Déaux) nous ont transmis directement des informations les concernant. Des descendants des pasteurs les plus anciens ont vérifié ou corrigé nos données et les ont enrichies (Bourguet, Orange, Arnal, Raspail, Marquer...). 
Enfin, le fonds photographique a été considérablement enrichi par des découvertes récentes.

Ce travail a permis souvent de passer d'une"biographie" d'une seule ligne à une page entière !

Dans cette liste  figurent surtout des pasteurs mais aussi des laïcs quand ils ont assuré des responsabilités importantes, par exemple diriger la paroisse en l'absence d'un pasteur pendant une durée d'au moins un an, et le cas s'est produit plusieurs fois... 
Il convient aussi de dire que le rôle des épouses de pasteurs ne saurait être négligé. Il fait l'objet de développements dans une rubrique particulière intitulée "La place des femmes dans l'Eglise protestante unie des Côtes d'Armor".

Nous avons essayé d'indiquer les sources précises pour que les chercheurs qui voudront un jour poursuivre ce travail puissent savoir d'où venaient les informations.
Bonne lecture !


Lien pour accéder à un  tableau  (pasteurs par dates)

Lien pour accéder à un tableau (pasteurs par ordre alphabétique) 

Lien pour accéder à un tableau (état civil des pasteurs)


En fin d'article, plusieurs documents complémentaires sont présentés sur :
Les responsables laïcs de la paroisse
Les délégués aux synodes



                                                      Le pasteur Jean Scarabin


Le pasteur Jean Scarabin (1876-1974), en septembre 1939. 


Le pasteur Jean Scarabin (1876-1974) est né le 15 novembre 1876 à Plougras dans les Côtes-du- Nord, fils de Laurent Scarabin, agriculteur et de Marie-Jeanne Buannec, ménagère.


                                                                Oscar Hansen


Oscar Hansen 1878-1970.

 
Oscar Hansen (1878-1970) est né le 24 septembre 1878 à Bengan, près de Sandefjord en Norvège. Il se marie à Anna Elise Magnussen ( née le 14 octobre 1884 à Röd près de Sandefjord ).



                                              

                                                     Le pasteur Théophile Roux


Le pasteur Théophile Roux (1867-1946) et son épouse Margaret (1854-1939)


 
Le pasteur Théophile Roux (1867-1946) est né le 4 janvier 1867 à Caveirac dans le Gard, dans une famille protestante. Ses parents étaient Samuel Roux, propriétaire (né en 1843 et décédé en octobre 1916) et sa mère Julie Fabre, sans profession, née en 1844.



                                                    Le pasteur François Manac'h


Le pasteur François Manach (1877-1968)


François Manach (1877-1968) est né le 3 septembre 1877 à Plougourvest, dans le canton de Landivisiau (29) fils de Alain Manach, cultivateur et de Marie Louise Jézégou.



Le pasteur Francis Samuel Foss


Le pasteur Francis Samuel Foss (1884 Guernesey-1978 Sidmouth G.B) est né dans la ville de Cobo à Guernesey le 10 juillet 1884, fils de Samuel Henry Foss et Julia Louisa Irven.
Francis Samuel se marie avec Annie Malzard, née le 19 mai 1880 Jersey.

Il fait ses études de théologie à Richmond (G.B) et devient officiellement pasteur en 1910. 
 

                                                       Le pasteur Henri Welpton

Henri Whelpton (1891-1972). Archives du pasteur Manach
conservées au temple de St Brieuc


Le pasteur Henri Edouard Welpton (1891-1972) est né le 13 juillet 1891 au Havre.
Il est le fils du pasteur George Whelpton (né en 1856) et de Georgina Elizabeth Olmes.


Le pasteur Samuel Bourguet

Le pasteur Samuel Bourguet et sa famille à Perros-Guirec 1924-1928

 

Le pasteur Samuel Bourguet (1899-1981) est né  le 4 septembre 1899 à Cannes-et-Clairan dans le Gard (30).




                                                           Le pasteur Henri Orange


Le pasteur Henri Orange en mai 1931 au Légué,
 à côté de St Brieuc.


Henri Orange (1905-1947) est né le 14 février 1905 au Havre. Il est le fils de Henri Orange, garçon boulanger et de Albertine Simenel, sans profession, mariés au Havre le 10 février 1903.
Henri Orange est venu au Légué, à côté de St Brieuc, en tant qu'étudiant en théologie pour remplacer François Manac'h et seconder le pasteur Scarabin de 1928 à 1930. 


                                                        Le pasteur Daniel Manach

Le pasteur Daniel Manach (1907-1940)


Daniel Manach est né le 24 mars 1907 au Havre (acte en ligne). Suivant la voie de son père, le pasteur François Manach, il s'engage dans des études de théologie après avoir fait une année de philosophie à Rennes.
Toujours étudiant il commence à exercer au Légué, tout près de St Brieuc.



                                                           Le pasteur George Whelpton 


Le pasteur George Whelpton (1856-1948) père d'Henri Whelpton.
Photo prise le 30 octobre 1929.



George Whelpton est né le 15 juillet 1856 à Londres et baptisé le 20 août 1856 à Old Church St Pancras, Londres. Son père était William Thompson Whelpton et sa mère Anna Elizabeth.
Il fait ses études au Queen's College de Taunton.
Il a 24 ans quand il arrive en France en 1880 au Havre.
 

 

Le pasteur Marcel Raspail 

Marcel Elisée Raspail en 1927. Photo F. Raspail


Le pasteur (Elisée) Marcel Raspail (1899-1990) est né le 20 octobre 1899 à Valence dans la Drôme. Il est le fils de Adolphe Elie Raspail (né en 1861), garçon meunier et Berthe Bernard (née en 1865), couturière, domiciliés à Valence au 16 rue de l'abattoir (en 1899), à Guilherand en Ardèche, puis à Livron (dans la Drôme) en 1925.
 

Le pasteur Marcel Arnal

Marcel Arnal le 23 juin 1957 au Grau du Roi dans le Gard lors d'une promenade de la paroisse (c'est le seul homme!).
Photo Jocelyne Carrière (présente au tout premier plan, de profil, assise avec une robe blanche)


 Le pasteur Marcel Arnal (1901-1989) est né le 13 avril 1901 à Vergèze (30).

 

 

                                                      Le pasteur Yves Crespin


Le pasteur Yves Crespin (1906-1944)


Yves-Maurice Crespin est né en 1906. Il fait sa thèse de théologie qui est publiée en 1934, dans un ouvrage intitulé "De l'unité de l'Eglise Chrétienne." Après Nancy, il arrive à Saint Brieuc en 1937. 
Un ouvrage publié aux éditions de La Cause lui a été consacré en 2020.

Lien pour accéder à l'article complet Yves Crespin, un pasteur dans la Résistance


                                                             Le pasteur Elie Vidal 

Le pasteur Elie Vidal (1887-1967) et son épouse


Elie (Charles François) Vidal est né le 7 juillet 1877 à Ganges dans l'Hérault (34) fils de (Jean) Eugène Vidal (né en 1848) âgé de 29 ans et de Adèle Emery (née en 1853). Le  pasteur Elie Vidal est déjà en retraite quand il accepte de venir à Saint-Brieuc dans des circonstances exceptionnelles puisqu'il va remplacer le pasteur Crespin, déporté.


                                                             Erling Hansen


Erling Hansen (1909-2008)



Erling Hansen est né le 13 mars 1909 au Légué à Plérin (22). Il fait ses études au Lycée de garçons de St Brieuc de 1921 à 1929 (actuel Collège Le Braz) puis entreprend des études de médecine.
Suivant la voie tracée dans sa famille (fils d'Oscar Hansen, co-fondateur de la première association cultuelle protestante en 1906), il participe activement à la vie de cette église.
Installé comme médecin place St Michel, Erling Hansen est arrêté par la Gestapo en novembre 1943 en même temps que le pasteur Crespin et d'autres membres de la paroisse. Il est emprisonné à St Brieuc puis à Rennes et déporté à Buchenwald puis Mühlausen.



                                                     Le pasteur François Barre


Le pasteur François Barre en 1945. Photo Archives St Brieuc


François Barre est né le 25 février 1915 à Dreux (28). François (Georges, Jacques) est le fils de Jacques Barre, minotier et de Geneviève Courtier. Il  est nommé après ses études de théologie à Arvert (Charente-inférieure) en 1943, puis à Saint-Brieuc.


                                                      Le pasteur Albert Trubert

Le pasteur Albert Trubert en 2006.


Albert Trubert (1916-2010) est né le 7 octobre 1916 à Poissy (78) dans une famille protestante de 5 enfants. 



                                                      Le pasteur Paul Marquer

Paul Marquer (1913-1974), pasteur à St Brieuc


Paul Léon Charles Marquer est né le 7 septembre 1913 à Tourcoing.




                                                    Le pasteur Jack Williams


Le pasteur Jack M. Williams est né le 29 août 1921 à Amiens, son père est pasteur. Le 3 juillet 1954 à Rennes (35), il épouse Jacqueline (Lydie, Mathilde) Cheradame, fille du pasteur Daniel Cheradame (1893-1962 et pasteur ERF de 1920 à 1961).

Jack Williams commence à exercer à Lannion en 1954.



                                                           André Cottenceau


Monsieur André Cottenceau
Photo d'André Cottenceau envoyée à Herling Hensen


André Cottenceau (né le 19. 07. 1908 à St Etienne) s'inscrit comme membre de la paroisse protestante en février 1958. Il n'était pas pasteur mais il a assuré la responsabilité de l’Eglise de Saint-Brieuc de juillet 1961 à janvier 1962 en tant que conseiller presbytéral. Son épouse s'appelait Paulette Genevois.



                                                  Le pasteur Jean-Marc Kieffer 


Le pasteur Jean-Marc Kieffer (à St Brieuc de 1962 à 1971)


Jean-Marc Kieffer est né le 11 juillet 1934 à Colmar dans le Haut-Rhin, il se marie avec Lydie Roth. Après avoir effectué ses études et commencé à exercer (installé pasteur en janvier 1961), il arrive à Saint-Brieuc, au mois de février 1962.

 
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                                                        Jacques Bourgenot


Jacques Bourgenot (1925-2013)


Avant d'arriver à St Brieuc, Jacques Bourgenot (né en 1925) et son épouse (Anne Schlameur) habitaient en Franche-Comté et ils ont suivi les rassemblements œcuméniques qui se déroulaient à Taizé.
Il assure l’intérim entre les pasteurs Kieffer et Blanc sur les années 71 et 72. En 1972 il prend la fonction de trésorier de la Région (Consistoire).


                                                  Le pasteur Jean-Pierre Blanc


Le pasteur Jean-Pierre Blanc

Le pasteur Jean-Pierre Blanc est né le 9 juillet 1944 à Alès dans le Gard. Il va exercer à Saint-Brieuc de juillet 1972 à juillet 1976.



                                                 Le pasteur Émile Le Cozannet


Le pasteur Emile Le Cozannet (1923-1986)


Emile Le Cozannet est né à Paris le 14 février 1923, fils de Ernest Emile Le Cozannet (1889-1971) et de Sylvia Louise Aubin (31 juillet 1888 St Brieuc - 4 février 1974 St Brieuc).
                                               

                                                 Le pasteur Guy Froment

Le pasteur Guy Froment

Le pasteur Guy Froment est né à Lille en 1930. Il a fait ses 4 années de théologie à Paris de 1954 à 1958. En juillet 1985, Guy Froment est nommé pasteur du département des Côtes-d’Armor, résidence à St Brieuc, où il restera jusqu’en juillet 1992, année de sa retraite.



                                                         Pierre Charlot


Pierre Charlot (1929-2019)

   
Pierre Charlot est né le 18 mai 1929 dans le 18e arrondissement de Paris. Le pasteur Guy Froment,  un an avant sa retraite, a été autorisé à ne plus exercer son ministère qu'à mi-temps. Le conseil presbytéral a alors proposé à Pierre Charlot, qui en était le vice-président d'assurer, en liaison avec le pasteur, la responsabilité de l’Église en 1993-1994. Les tâches ont donc été partagées: M. Froment a conservé les affaires délicates, le Conseil presbytéral devant assurer le culte et les autres tâches. 


                                                  Le pasteur Thomas Mentzel


Le pasteur Thomas Mentzel


Le pasteur Thomas Mentzel est né le 18 août 1954, dans une famille luthérienne d’instituteurs, au village de Nébra, dans les environs d’Erfurt (Allemagne de l'Est). A St Brieuc, Thomas Mentzel reste de 1994 à 1997.

                                             La pasteure Caroline Engel


Caroline Engel

Caroline Engel, née à Haguenau en Alsace, a fait ses études de théologie à Strasbourg.
Caroline Engel arrive à St Brieuc en août 1997, et en juin 1999 elle devient officiellement pasteure. C'est la première femme pasteure de la paroisse.


     

La pasteure Solange Weiss-Déaux

Solange Weiss-Déaux 2004-2009


Solange Weiss-Déaux est née en 1964 dans la région de St Etienne.
Elle devient pasteure de la communauté de St Brieuc-Perros après le départ de Caroline Engel en 2003.
                                                    

                                                                  Jean-Claude Chevalier


Jean-Claude Chevalier (1931-2019). Photo 2009

Jean-Claude Chevalier est né en 1931 à Mamers dans la Sarthe. Il se marie en 1975 avec Agnès de Singly. Dans les années 70, il fait connaissance avec le milieu protestant à Angers.

Avec le pasteur Solange Weiss-Déaux, Jean-Claude Chevalier commence en 2007 à animer un atelier mensuel pour former des prédicateurs laïcs. Au départ du pasteur, non remplacé en juillet 2009, l'équipe de prédicateurs peut assurer le culte à tour de rôle. Les tâches sont réparties pour assurer le bon fonctionnement de la paroisse. Jean-Claude Chevalier devient, pendant un an et demi, le président du Conseil presbytéral de juillet 2009 à fin 2010 et, à ce titre, dirige la paroisse et coordonne l'action des différents responsables.


La pasteure Juliette Tonge


Juliette Tonge 2010-2016


Juliette Tonge est née le 21 juin 1965.  Elle fait ses études de théologie à Strasbourg.  Juliette Tonge commence à exercer son mandat à St Brieuc en juillet 2010 et devient officiellement pasteur de la paroisse de St Brieuc-Perros en 2013. 


                                               Le pasteur Hervé Stücker


Le pasteur Hervé Stücker


Hervé Stücker est le 28 janvier 1963 à Enghien-les-bains (95) dans une famille très engagée dans la communauté protestante. Hervé Stücker débute dans la paroisse de Niort (1994-2002) puis passe 15 ans dans la paroisse de Lorient-Vannes (2002-2009) et de Lorient-Quimper (2009-2017), avant d’arriver à Saint-Brieuc en août 2017. Il est ensuite parti à Rennes en 2023.
 
 
La pasteure Agnès Pascarault


Le pasteure Agnès Pascarault est arrivée à Saint-Brieuc en juillet 2023 après être venue de Touraine.

 
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Les responsables laïcs de la paroisse protestante.

Chez les protestants, le rôle des laïcs est très important. 

La première structure démocratique est l'Assemblée générale. Elle est constituée de toutes les personnes inscrites sur la liste électorale du Temple. Ils ont fait l'acte volontaire de se reconnaître comme membre de la communauté. Les membres se réunissent une fois par an, ils entendent un rapport moral et un rapport financier et s'expriment par un vote. Ils étudient les projets à venir.

Les membres élus de la communauté forment le Conseil presbytéral. Ce groupe assure avec le pasteur la gouvernance de l'église locale. Ils sont élus pour 6 ans. Son président élu (dans les temps passés, souvent le pasteur de St Brieuc) est le président de l'Association cultuelle. Il est aidé généralement par un vice-président (dans les temps passés, souvent le pasteur de Perros), un trésorier, un secrétaire (et autrefois par un assesseur)
Les membres du Conseil se réunissent régulièrement et rendent compte de leur travail lors de l'Assemblée générale annuelle. Ils élisent des délégués pour les représenter au niveau de la région ou du Synode national.


Rappelons aussi, comme cela est évoqué en haut de cette rubrique, que des laïcs ont assuré des responsabilités très importantes, par exemple en dirigeant la paroisse en l'absence d'un pasteur pendant une durée d'au moins un an. D'autres, par la longévité de leur engagement au sein de la communauté, tiennent une place un peu à part.


Mais nous n'oublierons pas de dire un mot des "sans grade", de toutes ces personnes qui en exerçant une responsabilité chez les protestants ont fait vivre ces petits groupes à St Brieuc, Perros, Lannion, Étables et autres.


En 1958, le pasteur Paul Marquer les remerciait nommément et citait leurs  fonctions : responsables de la colonie de vacances, des groupes de jeunes, de l'association familiale, de l'entraide, de l'expédition du journal, moniteurs de l'école du jeudi ou du dimanche, prédicateurs laïcs et membres du Conseil presbytéral... Les années passent mais toute communauté repose sur ces individus qui donnent un peu, ou beaucoup, de leur temps.



Les comptes-rendus du Conseil presbytéral et de l'Association cultuelle ont permis d'établir la liste suivante où l'on retrouve les différents responsables laïcs.


 

1906-2012

 

1906 Oscar Hansen vice-président, Auguste Le Hech secrétaire et Abraham Jean Bird trésorier.

1907 M.Oscar Hansen vice-président, Wilheim Nicolaysen secrétaire et Abraham Jean Bird trésorier.

1908 Mme Bryant trésorière, Madame Ricoeur assesseur

1909 Mme Bryant trésorière, M. Hansen secrétaire, Madame Ricoeur assesseur

1910 Mme Bryant trésorière, M. Hansen secrétaire,  Mlle Maud Bird assesseur

1911 Mme Bryant trésorière, M. Hansen secrétaire,  Mlle Bird assesseur

1912 M.Hansen trésorier, M. Bird secrétaire, Mme Bryant assesseur

1913 M.Hansen trésorier, M. Bird secrétaire, Mme Bryant assesseur

1914 à 1921 M.Hansen trésorier, M. Bird secrétaire, Mme Bryant et M.Herlopsen assesseurs

1922 M.Hansen trésorier, M. Bird secrétaire, Mme Taffatz et Mme Lallier assesseurs


1923 à 1929 M.Hansen trésorier, M. Bird secrétaire, Mme Taffatz et Mme Lallier assesseurs, M.Marquer vice-président

1930 à 1932 vice-président M.Cotron, secrétaire M.J.Nexon, trésorière Mme Taffatz, assesseur Mme Vivier

1933 secrétaire M.J.Nexon, trésorière Mme Taffatz, assesseurs Mme Vivier et Mlle Scarabin


1934 secrétaire M.Leduc, trésorière Mme Taffatz, assesseurs Mme Vivier et Mlle Scarabin

1935 secrétaire M.Leduc, trésorière Mme Taffatz, assesseurs Mme Vivier et Mlle Sasle

1936 secrétaire M. Noël Le Quéré, trésorière Mme Paulette Bernard (Mme Taffatz étant décédée), assesseurs Mme Fernande Vivier et Mlle Sasle


1937 secrétaire M. Noël Le Quéré, trésorière Mme Paulette Bernardassesseurs Mme Fernande Vivier et Mlle Sasle

1938 secrétaire M. Noël Le Quéré, trésorière Mme Paulette Bernardassesseurs Mme Fernande Vivier et Mlle Sasle, M.Oscar Hansen intègre aussi le comité directeur

1939 secrétaire M. Benner (juge au tribunal), trésorier M. Oscar Hansenassesseurs Mme Fernande Vivier et Mme Bernard.


1940 secrétaire M. Benner, trésorier M. Oscar Hansenassesseurs Mme Fernande Vivier, Mme Salse et Mme Bernard; M.Le Quéré et le Dr Hansen sont aussi membres du comité directeur.

1941 secrétaire Mme Benner, trésorier M. Oscar Hansenassesseurs Mme Fernande Vivier, Mme Salse et Mme Bernard; M.Le Quéré et le Dr Hansen sont aussi membres du comité directeur.

1944  secrétaire M.TostivintEinar Hansen entre dans le conseil presbytéral 

1945 vice président Ernest Prigent, secrétaire Docteur Hansen, trésorier M.Hansen, Mmes Vivier et Guille, M. Le Hégarat, Lemeille, Le Quéré

1946 vice président Docteur Erling Hansen , secrétaire Ernest Prigent, trésorier M.Oscar Hansen, trésorier adjoint M.Jean Huck et comme membres, Mme Fernande Vivier  et Mme Guille, Joseph  Le Hégarat, Edouard Lemeille, Noël Le Quéré

1948 vice président Docteur Erling Hansen, secrétaire Ernest Prigent, trésorier M.Oscar Hansen

1949 vice président Docteur Erling Hansen , secrétaire Léon Xhaard, trésorier M.Oscar Hansen,  et comme membres,  Mme Nelly Guille, Joseph Le Hégarat, Adrien Verecke

1952 vice-président Dr Hansen, trésorier Jean Huck, trésorier-adjoint  Oscar Hansen, secrétaire Mme Ayello, secrétaire-adjoint Pierre Steevenart, membres Mme Nelly Guille, Georgette Vitter, Frédéric Le Glatin, Jacques Rogier.

1953 vice-président Dr Hansen, trésorier Jean Huck, trésorier-adjoint  Oscar Hansen, secrétaire Mme Ayello,  secrétaire-adjoint M.Steevenart, membres Nelly Guille, Madeleine Depaigne, René Vitter, Frédéric Le Glatin, Jacques Rogier.


1955  vice-président Dr Hansen, trésorier Jean Huck, trésorier-adjoint  Adrien Vereck, trésorier-adjoint  pour Etables M.Duvinage, secrétaire Mme Madeleine Depaigne,  secrétaire-adjoint Mme Nelly Guille

1958  vice-président Dr Hansen, trésorier Adrien Vereck, trésorier-adjoint  Jacques Rogier, trésorier-adjoint pour Etables Gaston Duvinage, secrétaire Madeleine Depaigne,  secrétaire-adjoint M.Cottenceau



1960  vice-président Dr Hansen, trésorier Adrien Vereck, trésorier-adjoint  M.Rogier, trésorier-adjoint  pour Etables M.Rogier, secrétaire Madeleine Depaigne,  secrétaire-adjoint M.Cottenceau

1964  Messieurs Hansen, AdrienVerhecke, Jacques Rogier, R.Vitter, Cottenceau, Roger Le Gall, René Tostivint, Jean Huck, Jack Alger, et Madeleine Depaigne,  Solveig Huck, Jeannette Alger, Mathilde Verhecke


1967  pour les postes à pourvoir, sont élus Messieurs René Tostivint, Jean Huck, Jack Alger, Lucien Martin et Mme Bernadette Martineau
remarque : M. Lucien Martin est un ancien ami du pasteur Raspail de St Servan. Il est devenu pasteur et après la guerre d'Algérie, il est revenu en France à St Brieuc. Avec son épouse Jacqueline (née Brunet) ils habitaient Montcontour. Jacqueline Martin était monitrice d'un  groupe de jeunes le dimanche.

1968 pour les postes à pourvoir, sont élus M. Jérôme et Mme Carlier. Messieurs Jean Huck, Lucien Martin et Mme Martineau restent à leur poste.

1969 nouveaux élus Messieurs Vitter, Quilguis et Mmes Alger, Gugenheim, Bogais


1970  vice-président Dr Hansen, trésorier  M. Le Gallsecrétaire ?,  secrétaire-adjoint Françoise Gugenheim, membres Mme Carlier, Mme  Solveig Huck, M. Cottenceau, M.Bourgenot, M. Jean Paul, M.Alger


1971  vice-président Dr Hansen, trésorier M.Bourgenot secrétaire ?,  secrétaire-adjoint Françoise Gugenheim, membres Mme Carlier, Mme Solveig Huck, M. Cottenceau, M.Paul, M.Alger, M.Le Gall


1973  vice-président Dr Hansen, trésorier M.Bourgenot secrétaire ?,  secrétaire-adjoint Françoise Gugenheim, membres M. Drougard, Mme  Huck, Mme Tonnerre, M. Jean Paul,  M.Le Gall


1976  vice-président Dr Hansen, trésorier M.Bourgenot secrétaire ?, membres Mme Huck, Mme Tonnerre, Henri Le Cozannet, M.Alger

1977  vice-président Dr Hansen, trésorier M.Varignon secrétaire ?, membres Mme Huck, Mme Tonnerre, Henri Le Cozannet, M.Alger

1979  vice-président Dr Hansen, trésorier M.Varignon secrétaire M.Charlot, membres Mme Meyer, Henri Le Cozannet, Mme Yvette Le Cozannet (représentante à l'UDAF, association des familles) et Mme Jacqueline Le Cozannet (née Romond), présidente du diaconat, entraide protestante.

...

1985 président le pasteur, vice-présidents Dr Hansen, Nicole Meyer-Vray,  trésorière Emmanuelle Bourel, secrétaires Pierre Charlot, Nicole Meyer-Vray, archiviste Dr Hansen

1986. Font leur entrée dans le conseil Mme Beigbeder, Michèle  Le Goffic, Mlle Paulette Manach, M Berron


1988 président le pasteur, vice-présidente Nicole Meyer-Vray,  trésorière Emmanuelle Bourel, secrétaire Pierre Charlot, autres membres Mme Claude Beigbeder, Michèle Le Goffic, Mlle Paulette Manach, Philippe Berron, René Sapp.

Le Dr Hansen quitte le conseil.

1990. Entrée de Marc Paillat comme membre du conseil 

1991 président le pasteur Guy Froment, vice-président Pierre Charlot,  trésorière Emmanuelle Bourel, secrétaire Michèle Le Goffic autres membres Mme Claude Beigbeder, Mlle Paulette Manach, Gisèle Brunet

1993 (sans pasteur dans la paroisse dans la seconde partie de l'année )
président Pierre Charlot, vice-présidente Michèle Le Goffic,  trésorière Emmanuelle Bourel, secrétaire Gisèle Brunet, autre membre Mlle Paulette Manach.

1994 ( sans pasteur dans la paroisse  dans la première partie de l'année et avec ensuite T. Mentzel)
président Pierre Charlot, vice-présidente Michèle Le Goffic,  trésorière Emmanuelle Bourel, secrétaire Marie-Claire Brickaautres membres Mlle Paulette Manach, Mme Andrieux, Mme Delavallée et M. de Kerpezdron.

1995. Démission de la trésorière E. Bourel, non remplacée, et entrée de M. Bouet comme conseiller



1997 président André de Kerpezdron, vice-président le pasteur Thomas Mentzel, deuxième vice-président Gilles Commault, trésorier Jean-René Bouët (remplacé par Nicole Meyer), secrétaire Paule Roussel, membres Nicole Meyer, Eliane Froment

1999 président M. de Kerpezdron, trésorière Mme Meyer, secrétaire adjoint M. Michel

2000 président M. de Kerpezdron, vice-présidents pasteur Engel et Mme Frémont,  trésorière Mme Suzette Ramilson et M.Michel, secrétaire M. Michel et Mme Le Goffic

2003 entrée de Jean-Claude Chevalier venu d'Orléans où il exerçait des responsabilités dans la paroisse.

2005  président André de Kerpezdron, réélection de Suzette Ramilson et élection de 3 nouveaux : Jutta Andrieux, Maryvonne Lefort-Tanguy et Sébastien Rodier

2007 président André de Kerpezdron, entrée de Lionel Argaud (10 ans de scoutisme unioniste)

2009 président Jean-Claude Chevalier, vice-président Lionel Argaud, secrétaire Magali Lenot, secrétaire-adjoint Jutta Andrieux, trésorière Suzette Ramilson, trésorier-adjoint Sébastien Rodier, membres  Nizou Frémont avec Justine Moy et Jean-Luc Pillet qui viennent d'être élus. 
C'est l'année où André de Kerpezdron a annoncé son départ après 13 ans de présidence du Conseil presbytéral.

2010 sont élus Heidemarie Schlüter, Thomas Pressac. Jean-Claude Chevalier assure la présidence. Suzette Ramilson est trésorière

2012 sont élus Marie-Odile Estienne, Laurent Guillemette



Délégués laïcs de St Brieuc au synode

 

Les délégués laïcs sont importants puisqu'ils siègent au Synode à égalité avec les pasteurs.


1919: M.Oscar Hansen
1923: M.Oscar Hansen et suppléante Mme Stamp
1924: M.Oscar Hansen et suppléante Mme Taffatz
1927: M.Oscar Hansen
1928: Mme Taffatz

1929 (à Nancy): Mme Taffatz

1930 : Mme Taffatz et suppléant M.Hansen
1931 : Mme Taffatz
1933 : Mme Taffatz et suppléante Mme Vivier

1934 (à Anduze) : Mme Taffatz et suppléante Mme Vivier

1935 (à Nancy) : Mme Taffatz et suppléante Mme Vivier

1936 : M. et  Mme Vivier et suppléante Mme Bernard

1937 : Mme Bernard

1939 : M.Hansen et suppléant Einar Hansen ou M.Benner

1945 (au Mans) : M.Hansen

.....

1973  M. J.M Drougard

1975  M. Bourgenot

1976  M. Bourgenot

...

1985 Paul Godet 

2000 M. de Kerpezdron, suppléante Mme Fremont.

 

 

 

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