samedi 21 septembre 2024

Mouvements de jeunesse dans l'Eglise protestante réformée de Saint-Brieuc. 1950-1970

 

1957, camp scout au Velay

Le 10 juin 1957, les éclaireurs unionistes de Brest, Nantes, Le Mans et Saint-Brieuc sont invités, par le pasteur Marquer, à participer à un camp d’été au Moulin Boyer, Le Maz en Saint-Voy (Haute-Loire) sur le site du Velay. 


Le docteur Hansen est amené à faire des certificats de bonne santé pour la pratique de la baignade en rivière et dans des lacs de montagne. 

Certificat Erling Hansen. 6 juin 1957. Photo RF


Sept jeunes de Saint-Brieuc participent  comme Jean-Paul Toqué, Yann Hansen, Gilles et Jean-Yves Cottenceau, Gilbert Mouget de la patrouille des éperviers;  quinze de Nantes des patrouilles des renards, des castors, des écureuils et des mouettes ; neuf du Mans ; dix de Brest de la patrouille des chamois.
Le 21 juin le pasteur Marquer fait le point avec les chefs de camps des différentes villes.  

Ci-dessous, courrier du pasteur Paul Marquer.

Courrier du 21 juin 1957. Photo RF


Le voyage s’effectue en train mais un car est également utilisé pour les déplacements dans les environs du camp.
Le camp se déroule comme prévu en juillet 1957. Les courses sont effectuées « Au Gourmand », Riou-Le Vu, Le Chambon-sur-Lignon.

Facture établie pour le camp scout dirigé par le pasteur Paul Marquer


1959-1964, camps à Crampoisic

Le manoir de Crampoisic a été utilisé pour la première fois en en août 1952 pour une colonie de vacances. Puis M et Mme Marquer ont pris la direction de la colonie en juillet 1955. Le manoir a été utilisé pour les rencontres avec les autres paroisses comme celles de St Malo, St Servan et Brest mais parfois par des groupes venant d'autres régions, comme en août 1955 où le manoir est loué par l'Eglise Pentecôtiste de Rouen qui va y installer sa colonie de vacances.

Un cahier de comptabilité fait état d’un camp de Louveteaux du 7 août au 4 septembre 1959 à  la colonie de vacances protestante de Crampoisic. Les enfants sont en moyenne 36 ou 37 et au maximum 40.
En 1960 le camp de Louveteaux et d’Éclaireurs se déroule du 1er juillet au 21 juillet 1960 avec 50 enfants en moyenne et 2 ou 3 adultes, toujours à Crampoisic.

1960. Camp d'éclaireuses


En juillet 1964, des groupes de jeunes sont réunis et c'est le pasteur Jean-Marc Kieffer qui dirige les opérations.

1964. Le pasteur J.M Kieffer à droite.



1964-1965 Le Club des Jeunes

Cahier du club des jeunes de la paroisse réformée. Photo RF

Dans les années 1960 et 1970, différentes activités sont proposées dans la paroisse en direction des jeunes. Ainsi un "Club des jeunes" fonctionne en 1964-1965, le cahier de compte-rendu est tenu par les jeunes eux-mêmes. Le groupe est animé par Albert Neumeir et se déroule le samedi soir à 20h30. Tout est consigné dans un cahier  où on apprend que l’entrée est libre est gratuite « sans discrimination d’opinions, race, sexe ou religion ». La condition pour participer est simple : « Être sorti des jupes de maman ». Le premier thème abordé est "Jugement du tribunal des jeunes sur les Jeux olympiques". Il y est question du développement du nationalisme à travers ces jeux et de l’encouragement au sport de compétition.
Les participants sont Annick Bogais, Serge et Rémy Cottenceau, Jean-Louis et François Lutz, Jean Gatié, Jean Kooy, Albert Neumeier, Yves Filiome, Jean-Marc Kieffer,  et Françoise et Christiane Gugenheim.
Une deuxième soirée est proposée le 21 novembre sur "La Martinique en couleurs et en chansons" par Yves Filiole du Lycée technique du Vau-Méno.
Les 5 et 6 décembre, les participants se retrouvent pour un week-end à Crampoisic. Ils viennent de Brest, Rennes, Vannes, Saint-Servan, Saint-Brieuc et sont une trentaine. Le thème choisi est "La faillite de l’autorité dans l’enseignement et dans la famille". Les animateurs sont Renée Havenas, Jacques Faure et Jean-Paul Bergeron.
Le 12 décembre 1964, les jeunes et le pasteur Jean-Marc Kieffer préparent des enregistrements des personnels de la mairie de Saint-Brieuc et du maire.
Le 26 décembre, veillée avec une discussion sur « Noël dans le monde ».
Le 9 janvier 1965, c’est la question du « Savoir-vivre » qui est traitée sous forme de jeux et de discussions.
Le samedi 19 février M. Huon, adjoint au Maire de Saint-Brieuc vient répondre aux questions des jeunes sur le fonctionnement du Conseil, le budget et les réalisations de la municipalité.
Le 6 mars c’est « Le jazz ». Le rapporteur note avec une totale liberté de ton : « Malgré les efforts désespérés de Jacques et de moi-même pour essayer d’éveiller l’attention sur le sujet proposé, ce fut une soirée creuse, banale, quelques chuchotements, puis le calme plat. »

En octobre 1970, le pasteur Jean-Marc Kieffer répond à des jeunes de la paroisse qui souhaitent débattre de questions qui les concernent. Il se propose d’aborder une fois par mois les thèmes suivants : le bouddhisme, l’avortement, la vie urbaine, les autres confessions chrétiennes. D’autres personnes pourraient intervenir et les jeunes pourraient aussi proposer des sujets.
Du 1er au 3 novembre 1970, le pasteur Jean-Marc Kieffer anime un camp de jeunesse au Foyer baptiste de L’enfance à Trémel (22). Le sujet est le suivant : Connaissance de soi, connaissance de Jésus-Christ. Pour aborder cette question : « Pas de discours ; des photos-langages, une technique nouvelle, avec ça plus de timides et plus de bavards ».
Du 20 au 22 février 1971, un week-end pour les adolescents de 15 à 17 ans de la région Ouest se tient au manoir de Crampoisic sur le thème « Devenir adulte » (évolution sexuelle, amitié filles-garçons, que dit la Bible sur le sujet ?). 

 

A suivre

Portrait actualisé en juin 2024 du pasteur Paul Marquer, cliquer ici

Portrait du pasteur Jean-Marc Kieffer, cliquer ici

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vendredi 20 septembre 2024

Jean-Claude Nexon (1934-2024), protestant, Saint-Brieuc-Perros

 

Jean-Claude Nexon

Jean-Claude Nexon était originaire de Saint-Brieuc où il était né le 26 juin 1934. La maison familiale se situait rue du Port, en descendant vers le Légué. Sa famille était protestante et ses parents étaient inscrits comme membre de la paroisse réformée dès 1927.

M et Mme Jean Nexon, registre des membres de la paroisse. 1931 Archives. Photo RF

Très jeune il avait suivi la voie du protestantisme, un milieu dans lequel il pratiquait le scoutisme (article en cliquant ici). 

Dans les années 40, il avait connu le pasteur Crespin et la famille Prigent dont il se souvenait avec émotion. Il connaissait aussi la salle évangélique de M. Stamp qui avait fondé "La salle Bonne Nouvelle" en 1929 dans la vieille côte du Légué, juste en dessous de la maison de M et Mme Nexon.
 

Alors qu’il est déjà engagé dans la Marine Nationale, en décembre 1955, il se marie à Saint-Brieuc avec Renée-Paule Drogou. Il est alors quartier-maître.

Annonce mariage 7 décembre 1955 Ouest-France

Il resta quinze années dans la marine comme officier marinier chargé des transmissions, en particulier sur le "Colbert". Il était décoré de la croix de la Valeur Militaire.
Jean-Claude travailla ensuite chez Philips où il était chargé de la formation à la création des téléviseurs en couleurs.
En retraite Jean-Claude Nexon continuait à donner de son temps dans l’association des officiers de marine à la retraite dont il a été le trésorier. 

Jean-Claude Nexon, troisième à partir de la droite. Photo Le Télégramme 19-01-2012

Le couple Nexon aura deux enfants, Marc et France.
Retirés à Loquirec avec Paule, son épouse, il participait souvent aux cultes protestants à Perros-Guirec.
Renée-Paule est décédée en juin 2021 à l’âge de 88 ans, la cérémonie d’obsèques a eu lieu au temple protestant de la rue Victor Hugo Saint-Brieuc.

12 juin 2021 Ouest-France

Jean-Claude Nexon est décédé 19 août 2024. La cérémonie religieuse a eu lieu le jeudi 22 août au crématorium de Saint-Thégonnec en présence d'Agnès Pascaraut, la pasteure de l’Eglise réformée de Saint-Brieuc-Perros.

20 août 2024 Ouest-France

 

Sources 

Informations fournies par Pierre Kerlévéo de la paroisse de Perros-Guirec

Presse locale, Ouest-France et le Télégramme

Entretiens téléphoniques avec Jean-Claude Nexon

Cet article a été relu en septembre 2024 par Marc Nexon et France Petitpas, enfants de Jean-Claude Nexon

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vendredi 6 septembre 2024

Gertrude Zerna (1911-1964), née Bong, une protestante allemande réfugiée à Etables. 1939

 

Gertrude Lisbeth Bong

Des allemands ont résisté au nazisme de différentes manières, on l’oublie trop souvent. L’histoire qui suit est celle de Fritz Zerna, né à Berlin en 1908 et de son épouse Gertrude Bong. Ce couple de protestants fuit l’Allemagne nazie mais ce n’est pas un acte de démission. Un rapport préfectoral de 1946  mentionne simplement qu'ils partent d'Allemagne "pour se soustraire à l’oppression nazie" et ils ne veulent plus vivre dans une Allemagne contraire à leurs valeurs . On ne dispose pas (encore) d’explications plus précises de la part de leur entourage, mais le dossier de naturalisation de Gertrude Zerna, conservé aux archives départementales des Côtes d’Armor, témoigne de l’engagement de Fritz Zerna qui donnera sa vie pour la France, et de Gertrude qui deviendra française après-guerre, après avoir vécu des années à Etables-su-Mer.

 

En Allemagne

Gertrude Lisbeth Bong est née le 11 juin 1911 à Berlin, elle est la fille d’Otton Bong né le 4 décembre 1874 à Berlin et de Clara Nitschke née le 7 janvier 1876 à Berlin. Elle exerce comme caissière et vendeuse aux Magasins Lenser, 47 rue d’Orania à Berlin.

Elle se marie avec Fritz Zerna, né le 10 août 1908 à Berlin. Le mariage a été célébré le 11 mars 1931 à Berlin.

 

Fuir l'Allemagne nazie et s'engager

D’après un rapport transmis au Préfet des Côtes-du-Nord, le 18 août 1945 par Théodore Lorvellec, inspecteur de la Sûreté Régionale, « En 1934, à l’instauration du régime nazi, Zerna et sa femme rentrèrent en France. Zerna travailla à Paris comme maçon jusqu’à la déclaration de guerre le 1er septembre 1939. Le 6 septembre, il s’engagea dans la Légion étrangère pour combattre sous notre drapeau. Il est actuellement en Indochine". 

 

Réfugiée en Bretagne

Suite du rapport de l'inspecteur de la Sûreté Régionale : "Au départ de son mari, Mme Zerna, avec son fils, Peter Uvé (Uwe) Zerna, appelé aussi Pierre, né le 8 mars 1936 à Saint-Maurice (Val de Marne), devenu français à la suite d’une déclaration enregistrée au Ministère de la Justice […] s’installa chez des amis à la Ville-Gautier en Étables. En novembre 1942, en raison de sa nationalité et du départ de son mari, elle fut contrainte par les autorités allemandes d’aller travailler en Allemagne".


Tables décennales, naissance Saint-Maurice. Zerna Pierre, page 121

Mme Zerna et son mari ont donc résidé en France, comme réfugiés, à partir du 5 mai 1934 à Paris (3 rue du Borrego XXe arrondissement. Puis, Mme Zerna et son fils, mais sans son mari, sont restés du 3 septembre 1939 au mois de novembre 1942 à Étables-sur-Mer dans les Côtes-du-Nord. (Dans le détail la famille Zerna a habité boulevard de la Chapelle à Paris (Hôtel des voyageurs de mai à septembre 1934 ; à Saint-Maurice, Grande rue de septembre 1934 à septembre 1936 ; à Paris rue Borrigo de septembre 1936 à mars 1938 ; à Paris, passage de Patoria de mars 1938 à septembre 1939).

Dernière ligne, recensement Saint-Maurice 1936. Zerna Frtiz. Vue 123

Recensement Saint-Maurice 1936. Zerna Gertrude. Vue 124

 

Retour forcé en Allemagne

Pendant la guerre et durant deux ans et demi, Mme Zerna est partie pour un séjour forcé en Allemagne, sur pression de la Gestapo. Elle a exercé de novembre 1942 à mai 1945 comme sténo-dactylo  au Wirtschaftsgruppe-Maschinen, près du Tiergashen  à Berlin puis dans le même groupe à Wurthemberg quand l’entreprise s’est repliée à la suite de bombardements.

 

Après la Libération

Après la guerre, en 1945, le régiment de son mari combat en Indochine. Mme Zerna revient en France chez ses amies d’Étables. Elle n'a pas trop de nouvelles de son mari, soldat engagé volontaire depuis la déclaration de guerre le 6 septembre 1939 au 5e Régiment étranger. Pire, elle ne semble pas savoir que son mari est décédé en Indochine. En effet, le 10 mars 1945, Fritz Zerna, soldat de 2e classe, matricule 86345, du 5e R.E.I, est mort pour la France à Hagiang dans le Tonkin, tué par les forces armées japonaises. Il est enterré sur place.

Mme Zerna entre en France le 17 juillet 1945 par le point de passage de Strasbourg. Le retour au mois d’août 1945 est favorisé par le contrat de travail d’un an comme aide ménagère contracté avec Mlles Eleanor Scott et Hélène Babut, deux protestantes qui résident à Étables. Le certificat d’embauche est signé par Eleonor Scott le 4 octobre 1945 et son permis de séjour est validé par le Maire d’Étables le 8 octobre 1945. Mlles Scott et Babut l’embauchent comme femme de ménage moyennant le logement, la nourriture pour elle-même et son fils. Elle effectue aussi des travaux de couture chez différentes personnes d’Étables.

Certificat d'embauche. 4 octobre 1945. Archives 22

Document manuscrit de Mme Zerna. 7 août 1945. Archives 22


Obtenir des papiers d'identité

Pour les Zerna, vivre en France a nécessité de se conformer avec la loi encadrant le séjour des étrangers. Gertrude Zerna obtient dans un premier temps des papiers le 16 août 1934.


D'autres papiers sont obtenus par Mme Zerna et enregistrés en 1939 et 1940.

Récépissé de demande de carte d'identité. 1940. Archives 22

Carte d'identité 1940. Archives 22

Puis, après-guerre, c'est un visa à durée limitée, pour les étrangers, valable du 16 avril 1946 au 15 avril 1947, qui lui est octroyé, valable seulement dans le département des Côtes-du-Nord. 

Carte d'identité valable en 1946 et 1947. Archives 22


La procédure de naturalisation

Gertrude Zerna sollicite ensuite sa naturalisation française en septembre 1946 et elle établit un dossier à cet effet. L’enquête menée est très approfondie. Le Préfet indique dans son courrier au Ministre de la Population que « la postulante, veuve d’un Légionnaire « Mort pour la France » réside actuellement à Étables ». Dans une lettre manuscrite du 21 septembre 1946, le Préfet dresse un portait très complet de l’histoire de M et Mme Zerna. Le Préfet écrit qu’il « émet un avis très favorable » à cette naturalisation pour de nombreuses raisons mais on retiendra les suivantes: « Considérant qu’elle est bien assimilée par ses mœurs, son état d’esprit, ses sentiments et qu’elle parle couramment la langue française » et considérant « que c’est pour se soustraire à l’oppression nazie qu’elle a décidé, avec son mari, de s’expatrier, et qu’elle désire se fixer définitivement en France, dont le régime politique semblait le mieux convenir à ses convictions ». D’autre part « Mme veuve Zerna jouit de l’estime publique, et que son loyalisme envers notre pays ne saurait être mis en doute ». 

L’attestation délivrée par M. David, directeur de l’école d’Étables, a également bien contribué à favoriser cette naturalisation demandée. Son témoignage a d’autant plus de poids qu’il avait été durant la guerre le chef adjoint du maquis de Plourhan et le secrétaire du Comité Local de la Libération (C.D.I). Il rappelle que Mme Zerna est une « réfugiée politique » ayant eu « une attitude des plus loyale envers notre pays », contrainte de partir d’Allemagne car son mari était « anti nazi ». Il ajoute que « Durant toute l’Occupation, sa conduite fut exemplaire ; elle évita tout rapprochement avec les occupants. En 1942 elle fut contrainte, après avoir résisté de longs mois et sous la menace de la Gestapo, de rentrer en Allemagne ». L’ayant bien connue puisque son fils fréquentait son école, « Mme Zerna me dit alors son regret de quitter la France, elle me fit part de ses appréhensions au sujet de son fils élevé dans le culte de la France et ne me cacha pas son espoir de revenir un jour dans une France libérée ».

Le Préfet de police de la Direction de la police générale atteste  que « durant son séjour dans le département de la Seine, la conduite, la moralité et l’attitude du point de vue national de Mme Zerna n’ont donné lieu à aucune remarque défavorable ». (Courrier au Préfet des Côtes-du-Nord du 6 septembre 1946.) M. Émile Tardivel, inspecteur de la Police Régionale d’Etat souligne que « Tous les habitants d’Étables sont unanimes à déclarer que Mme Zerna est digne de recevoir la nationalité française… » (Courrier du 26 août 1946)

Mairie d'Etables, 5 septembre 1946. Archives 22

Enfin, par un décret du 14 février 1947 du Ministre de la Population, Georges Maranne, Gertrude Bong, veuve Zerna, est naturalisée française.

Dossier naturalisation. Archives 22

Interrogations

En l’absence de témoignage et de sources écrites, on ne peut que supposer que la religion protestante de Mme Zerna est certainement le point commun qui a permis le rapprochement de Mme Zerna avec Mlles Scott et Babut. Peut-être par des réseaux protestants à Paris où résidaient les Zerna ? La religion de Mme Zerna est attestée par un questionnaire rempli à Étables le 5 mai 1941 par Mlles Scott et Babut.

Dans la mémoire collective

Deux traces subsistent dans la mémoire collective de l’engagement de Fritz Zerna comme soldat tué au combat en Indochine : son nom figure sur le Monument aux morts d’Étables-sur-Mer et sur une plaque commémorative du Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus.

Monument aux morts d’Étables avec le nom de F.Zerna. Photo RF septembre 2024

 

Monument de Fréjus. Image Généanet

Pierre Zerna a poursuivi des études au Lycée Le Braz de Saint-Brieuc et lors de la distribution des Prix en 1953, il a reçu une bourse de séjour à l'étranger. (Ouest-France le 29 juin 1953)

Il a passé son Baccalauréat au centre d'examen de Saint-Brieuc au Lycée Le Braz, en section scientifique. Ouest-France a annoncé le 8 juillet 1954 qu'il était admissible et convoqué au Lycée de Rennes et le 4 juillet 1955, admissible pour la deuxième partie du baccalauréat.

Dernière ligne Zerna Peter. 1954

Et le 15 juillet 1959 dans Ouest-France, on apprend que Pierre Zerna a été reçu à son Certificat de physiologie animale à la Faculté des sciences de Rennes.

Dernière ligne, Pierre Zerna. 1959

Par une source sur le site de généalogie Généanet, on sait que Pierre Zerna s’est marié vers 1958, mais sans avoir la date exacte, avec Annette François, née le 15 octobre 1935 à Douchy dans l’Aisne.

Cette histoire n'a pas encore livré tous ses mystères et si vous avez des éléments pour compléter cet article  (photos, témoignages...) ou des commentaires, merci d'utiliser le formulaire de contact en haut à droite...
 
Sources
Entretiens avec Pierre Zerna, février 2024
 
Archives départementales des Côtes d'Armor, dossier naturalisations.
 
Archives en ligne du Val de Marne, commune de Saint-Maurice. Tables décennales des naissances et recensement 1936..
 
Site Génénanet

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