vendredi 16 février 2024

Les protestants évangéliques pentecôtistes à Saint-Brieuc

 

Eglise Evangélique de la Pentecôte, rue Felix Le Dantec à Saint-Brieuc. Photo Ouest-France

Cet article n'a pas pour but de propager la foi des protestants pentecôtistes mais de tracer les grandes lignes de leur histoire à Saint-Brieuc ainsi que de partager différents documents liés à leurs activités sur ce secteur.

 

Les pionniers du protestantisme pentecôtiste dans le secteur de Saint-Brieuc

A la fin des années 50, une première "Mission Salut et Guérison" se tient à Saint-Brieuc, à la "Maison du peuple", rue Vicairie avec le pasteur Jean Guyot. Puis un groupe se réunit régulièrement à la Caserne des Ursulines mais rien n'est vraiment approprié pour faire un culte...

Ce récit des premières heures du mouvement pentecôtiste dans la région de Saint-Brieuc est transmis par un discours du pasteur Jean Guyot lors de l’inauguration de la nouvelle salle évangélique, 11 rue Félix le Dantec, le 11 novembre 1999. Le pasteur y fait état, en les situant sur le même plan, de faits concrets (dates, lieux, personnes) et de faits "miraculeux" (nombreuses guérisons par l'effet de prières et de la manifestation de "la gloire de Dieu", accident attribué à "l'opposition des ténèbres").


Premier lieu de culte. 1977

Après avoir déménagé plusieurs fois, un lieu mieux adapté est trouvé en 1977 rue des Trois-Frères-Le-Goff. Avec un lieu fixe pouvant recevoir du public, l’Église évangélique de Pentecôte publie des communiqués dans la presse locale pour se faire connaitre lorsqu'elle organise des conférences en plus des activités cultuelles.

17 novembre 1977 Ouest-France

 
28 novembre 1979. Ouest-France

6 novembre 1980 Ouest-France

Le 22 juin 1985 un communiqué de Ouest-France mentionne que l’Église pentecôtiste organise "une réunion avec un service de baptêmes selon les écritures, par immersion, avec la participation du pasteur Jacky Le Prat de Rennes".

Bien des années plus tard, ce lieu deviendra une boite de nuit sous différentes appellations, Mona Lisa ou Club 37 !

Le 37 rue des Trois-Frères-le-Goff en 2008. Image Google

 
Le 37 rue des Trois-Frères-le-Goff en 2023. Image Google

Installation d'une salle de culte 1995. 

Le local de la rue des Trois-Frères-le-Goff est laissé au profit d'un autre rue Félix Le Dantec, proche de l'école Curie et de la rue de Gouëdic.

Une première activité est journalisée en janvier 1996 dans les locaux de la rue Félix Le Dantec. Il s'agit d'une conférence de Loïc Leméoté sur Jérusalem.

Jeudi 4 janvier 1996

10 février 1996

Malheureusement en juillet 1996, un incendie volontaire cause de gros dommages à l'église de la Pentecôte de la rue Félix Le Dantec. D'après l'enquête de police, l'auteur des faits est une personne qui fréquentait la communauté depuis une dizaine d'années mais souffrait de problèmes psychologiques.

25 juillet 1996 Ouest-France


L'église ayant été gravement endommagée, des travaux sont nécessaires.

 

La deuxième inauguration et le développement de la communauté 1999-2017

Enfin, en novembre 1999, une "inauguration" de la salle évangélique, remise à neuf, réunit une vaste assemblée autour du pasteur Jean Guyot. 

La communauté évangélique est prête sur le plan matériel pour mener à bien sa mission...

Le pasteur Thierry Le Gall, nommé en 2009 donne une conférence sur les racines de la foi évangélique à Saint-Brieuc le 22 novembre 2009. 

En 2010, un article du journal Le Télégramme présente la mission de Thierry Le Gall en tant qu'aumônier protestant à la maison d'arrêt de Saint-Brieuc. Comme il l'a fait déjà quand il était au Havre, il aide les détenus à vivre leur incarcération et à envisager leur sortie. Il célèbre à la prison un culte le samedi matin. Une douzaine de détenus y assistent en moyenne. «C'est sur la base du volontariat. J'y vois aussi bien des athées, des catholiques que des personnes en recherche de spiritualité. L'incarcération favorise la réflexion. Le détenu a beaucoup de temps à occuper. Il peut y mener un vrai travail d'introspection», explique Thierry Le Gall. S'il en ressent le besoin, le détenu peut aussi demander un tête-à-tête avec l'aumônier. La rencontre se déroule alors au parloir comme pour un proche ou un visiteur de prison. Tous les sujets peuvent être abordés. L'incarcération, la famille, la religion, la sortie... «Le plus dur à vivre pour les détenus, c'est le sentiment de culpabilité et le regard des autres. Ils ont besoin de parler... J'aide le détenu à vivre son incarcération et je lui donne des pistes pour préparer sa sortie comme le fait remarquablement le service pénitentiaire d'insertion et de probation. Mon objectif est que le détenu prenne de bonnes résolutions et qu'il élabore un nouveau projet de vie».

Photo Le Télégramme 2 septembre 2010

En février 2010, à l'initiative du pasteur Thierry Le Gall, une petite épicerie solidaire voit le jour au sein de l'église évangélique de la Pentecôte, rue Félix-Le Dantec. «Ici, les familles se retrouvent dans le contexte d'un magasin habituel, avec une liberté de choix, un assortiment de produits assez large, frais et de qualité, résume l'homme de foi. Et les prix sont affichés au prix réel du marché, comme dans une supérette», déclare Thierry Le Gall dans un entretien au journal Ouest-France du 21 septembre 2011.

La différence avec un commerce traditionnel, c'est qu'à la sortie, les «clients» ne paient que 10% du prix réel pour l'alimentaire et 30% pour les produits d'hygiène. Seule condition pour y accéder: que le «reste à vivre» n'excède pas 150 euros par mois et par personne. Chaque mardi, de 10h à 13h, «À ciel ouvert» reçoit ainsi, en moyenne, une trentaine de familles, soit une centaine par mois, accueillies avec un café et des gâteaux par des bénévoles à l'écoute. «On accompagne les personnes en sortie de crise pour essayer de les aider à rebondir sur une autonomie», souligne Thierry Le Gall, très attaché à conserver l'esprit de convivialité du lieu. 

Cette belle initiative n'a pas pu se poursuivre dans le temps à cause de tracasseries administratives...

Thierry Le Gall dans l'épicerie solidaire 21 septembre 2011 Ouest-France

Thierry Le Gall va créer une association familiale protestante dans les Côtes d'Armor qui va prendre le nom de "A Ciel Ouvert" et s'inscrit dans le cadre plus général de l'U.D.A.F en y adhérant (Union Départementales des Associations Familiales).

Le pasteur Le Gall est également présent à Saint-Brieuc lors des diverses manifestations organisées chaque année au mois de janvier dans le cadre de la semaine de l'Unité des chrétiens.

Thierry Le Gall à droite, Jean-Claude Chevalier (Eglise réformée à côté de lui). 24 janvier 2010 Ouest-France

La photo ci-dessous, d'octobre 2017, montre les pasteurs Hervé Delaballe, de l’Église pentecôtiste et Mickaël Piette, pasteur de l'église évangélique de Saint-Brieuc devant l'église de la rue Felix-le-Dantec. Les deux organisateurs ont uni leurs forces au moment des 500 ans de la Réforme pour proposer au public une exposition à la Maison du temps libre et deux conférences : le vendredi 20 octobre "La liberté de conscience: les enjeux de la laïcité" avec Prisca Robitze, docteur en socio-psychologie ; Samedi 21 "Luther ou le désespoir consolé" avec Frédéric Sourisseau, pasteur à Dinan, et Frédéric Manceau, responsable régional Portes ouvertes.

Hervé Delaballe à gauche,17 octobre 2017 Ouest-France


Portrait 
 Thierry Le Gall
 
Thierry Le Gall, en vidéo sur la chaine YouTube.
 
Thierry Le Gall est né le 16 juillet 1965 à Sainte-Adresse en Seine-Maritime. Ses origines, il en parle dans un entretien avec le journal La Vie, le 17 juin 2022 : « Je suis né dans une famille mixte bretonne. Le côté paternel était communiste, militant et patriote. Mon grand-père André Le Gall était dans les Francs-tireurs et partisans et a combattu durant le siège de la poche de Saint-Nazaire, dernière ville française libérée le 11 mai 1945. Le côté maternel était catholique, dans la tradition du Trégor, un des pays historiques de la Bretagne ». Thierry Le Gall est éduqué dans la foi catholique et fait ses études secondaires à Lannion. Il obtient un diplôme dans la communication audiovisuelle qui lui permettent, après avoir obtenu son diplôme, de décrocher un poste au siège de la société Ferrero France à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen.
Il rentre dans l’entreprise Ferrero France et y travaille pendant dix-sept années,  devenant même le directeur de la communication. Il se marie en 1984 avec Sylvie Fleury avec qui il va avoir quatre enfants.
Il opère un changement radical en se reconnectant à une vocation pastorale, imaginée depuis son adolescence, vivifiée par des engagements bénévoles au sein d’Églises locales.
En 2003, il s’inscrit à la Faculté Libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, tout en continuant à travailler dans son entreprise. Il suit quatre années de formation à distance. En 2007, il franchit le pas et se consacre exclusivement aux Assemblées de Dieu (ADD) et devient pasteur successivement dans les églises locales pentecôtistes de Dieppe, Saint-Saëns, Le Havre, Bolbec et Saint-Brieuc. L’aumônerie des prisons étant un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, il valide une formation dans ce domaine en 2007-2008 avec la Fédération Protestante de France.
En 2011, fort de son expérience professionnelle, il est sollicité pour devenir le responsable de la communication du C.N.E.F (Conseil National des Évangéliques Français). Accompagné par son épouse Sylvie, il continue d’assurer ses fonctions au sein de la paroisse de Saint-Brieuc mais bientôt il en est déchargé à 50% pour ses activités à Paris au C.N.E.F. En 2013, il passe à temps plein au service du CNEF. En janvier 2016, il est nommé directeur du Service Pastoral auprès des Parlementaires. Il présentera son expérience vécue auprès des parlementaires dans un ouvrage Un avenir, une espérance, sorti en 2022, et sur la chaine YouTube (cliquer ici).
 
Éditions du Cerf 2022



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En complément

Histoire de l’Église évangélique pentecôtiste de Lannion, ici

Vidéo,Thierry Le Gall, aumônier des parlementaires ici 

 

Sources

Articles du Télégramme et de Ouest-France

 

samedi 3 février 2024

Ecoles et pensionnats privés accueillants des protestants à Dinan de 1827-1890

Les pensionnats de filles sont en vogue au début du XIXe  siècle. De nombreuses écoles et pensionnats privés vont donc s'ouvrir à Dinan.
Certains ont la particularité d’accueillir de nombreuses élèves venues de pays où le protestantisme est très répandu.
Par exemple 16 filles sont protestantes dans le pensionnat de Mme Desguez. Mais l'enseignement donné n'est pas sous la coupe d'une congrégation religieuse comme dans d'autres institutions dinannaises comme celles des Soeurs de la Sagesse ou des Ursulines. 

Il est vraisemblable que certaines demoiselles, souhaitant pratiquer leur culte protestant, devaient se rendre au Temple anglican de Dinan...Cela se faisait déjà au collège des garçons, du temps d'Olivier Joubin qui resta en tant que directeur jusqu'en 1847 : dans une brochure publicitaire en anglais il précisait que "les étudiants anglais sont accompagnés à leur lieu de culte protestant par une personne spécialement désignée pour cela." (page 231, livre Dinan, la colonie anglaise)

A bien y regarder, le seul projet d'une pension spécifiquement protestante serait celui de Mme Dussauze en 1857...


Les écoles-pensionnats de Mme Desguez et des demoiselles Raffray. 1827-1851

Pension Desguez, Grande rue. Photo RF

Le pensionnat privé de Mme Desguez fonctionnait déjà en 1827-1828 au n° 4 de la Grande rue. Une affiche conservée aux archives municipales récapitule l'ensemble des prix décernés cette année-là aux demoiselles de cet établissement.

On y enseignait les matières suivantes : cours de français, écriture, arithmétique, instruction sur les vérités de la religion, langue anglaise, cours d'histoire de France, ancienne et romaine, mythologie, dessin, musique, couture, broderie, repassage... Le travail, l'application et la docilité étaient des valeurs récompensées comme la propreté, la bonne tenue et l'ordre. 

 

Affiche 1828. Archives municipales

Dans l'annuaire dinannais de 1833, on peut lire : « Madame Desguez s'attache à former les jeunes personnes qui lui sont confiées au travail, à l'ordre, à l'économie, à leur faire acquérir les connaissances et les talents qu'il est indispensable d'avoir dans la société dont elles sont destinées à faire partie. Aussi, le jour de la distribution des prix, les parents reconnaissants se rendent en foule dans la grande salle de la Mairie ; c'est un jour de fête pour la ville entière dont presque toutes les familles comptent quelques enfants dans cet établissement. »

Les filles viennent de Dinan, Dol, Loudéac, Rennes, Lorient mais de bien plus loin aussi : Jersey, Guernesey, Londres, Bristol, Plymouth, Philadelphie, New-York, Nazareth, l'île Maurice. Ces enseignements s'adressent, on le voit, à des familles aisées. Le recensement nous indique que 16 filles du pensionnat sont protestantes.   

Affiche 1828. Archives municipales


Mesdemoiselles Raffray prennent la suite de ce pensionnat après 1841 puisque cette année-là elles tiennent un pension rue du Cognet, près de St Sauveur.

Plan cadastral 1841. Archives municipales
 

 

Immeuble de la pension Raffray. Rue du Coignet. Photo RF

Sophie Raffray est la directrice et Émilie et Clara Raffray ainsi que Marie Mallet sont les trois autres institutrices. Il faut mentionner qu'une demoiselle Raffray est mariée avec le principal du collège communal de l'époque M. Joubin.

Raffray 1841. Archives municipales

En 1848, elles en sont encore les responsables et ont 20 pensionnaires. En 1851, c'est Émilie Raffray qui a pris la direction, Grande Rue et l'équipe s'est étoffée avec trois jeunes institutrices : Eléonie Tourou 22 ans, Mélanie Joanolly, une anglaise de 20 ans et Marie Tomsonn, 23 ans.

 

Raffray, Grande rue. 1851. Archives municipales

 

Le projet contrarié de Pierre Dussauze

Un peu avant 1854, Pierre Dussauze (1829-1891), un jeune protestant de la Société évangélique de France, est chassé de Saint-Malo par les tracasseries administratives. 

Il s'installe à Taden où va naitre son fils, Horace Pierre Dussauze, le 14 décembre 1853 à Taden. (Bien plus tard Horace va se marier, le 28 novembre 1901, avec Albertine Ernestine Corre, née le 28 juin 1868 à Lorient dans le Morbihan. Fiche Généanet ici

Horace Dussauze. Registre des naissances Taden. 1853, image 55 sur 612

 
Signature de Pierre Dussauze. Registre des naissances Taden. 1853

Pierre Dussauze décide de s'établir comme "maître de pension" à Dinan. Il souhaite enseigner aux enfants de familles protestantes locales françaises et surtout britanniques. Mais, si  les adversaires du protestantisme toléraient les Anglicans, ils ne souhaitaient pas qu'une telle pension s'installe à Dinan et décidèrent de tout faire pour étouffer ce projet. 

Des journaux protestants publient, à l'automne 1854, un récit du Pierre Dussauze :

« Le 22 de juin [1854], j’ai été, comme un vil criminel, appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel de Dinan, pour avoir, en tout et partout, soulagé les malheureux qui se mouraient de misère (car il faut être en Bretagne pour se faire une juste idée de la pauvreté), parlé de l’Évangile et distribué, dans un certain nombre de familles, quelques-uns de nos traités religieux. 

Enfin, après quelques remontrances de la part du juge, j’ai été condamné à 400 fr. d’amende et aux frais. Je ne dois pas oublier de vous dire que onze témoins avaient été assignés à cette occasion, et dans ce nombre se trouvait une femme de mauvaise vie, probablement payée pour dire d’affreux mensonges et me faire condamner; car tout le monde s’accorde à dire que j’ai été jugé sur sa déposition. Elle a déclaré au président qu’elle ne m’avait jamais vu, mais qu’elle avait ouï dire que j’avais dit que « tant qu’il y aurait des soutanes, les gens seraient malheureux... ».

 

Le projet de Mme Dussauze

L'épouse de Pierre Dussauze, en première noce, dont on vient de voir les mésaventures à Dinan, est une institutrice originaire de Jersey, née vers 1829 ; elle se nomme Leonora Grigny (écrit Grigriy par erreur dans le livre Dinan, la colonie anglaise). Diane Moore précise qu'Eleonor Grigny est une femme de Jersey "dont la famille avait des liens forts avec la Société Wesleyenne française de Saint-Hélier." (Dinan, la colonie anglaise, page 126)

Le livre de Diane Monier-Moore sur la colonie anglaise à Dinan a mis à jour le projet d’une authentique pension protestante à Dinan. (On peut penser qu'après avoir déménagé de Taden, les Dussauze trouvent à se loger rue du viaduc à Dinan car c'est l'adresse indiquée dans un malheureux évènement familial : le décès de leur fille Nahomie, âgée de un an, le 10 février 1856).
Entre août et septembre 1857, Mme Dussauze plaça une série d’annonces dans The Jersey Independant and Daily Telegraph pour informer de son projet et en donner toutes les références et cautions morales (pasteurs, avocat, docteur...).

En juin 1857, elle indiquait également dans une annonce qu’elle se tenait à la disposition des familles intéressées lors d'un séjour qu'elle effectuait alors à Jersey. 

The Jersey Independant and Daily Telegraph, le 26 août 1857

 

The Coventry Herald, le 5 juin 1857


Dans le Bristol Mercury du 30 juin 1857 on apprend aussi que dans ce projet  "Mme Dussauze reçoit également un nombre restreint de jeunes messieurs protestants". Mais ce pensionnat a-t-il vraiment pris forme ? La famille Dussauze quitta Dinan en 1858, cela laisse peu de temps entre les annonces et le départ pour construire quelque chose.


L'école-pensionnat de Mlle Berthier

En 1855, Mesdemoiselles Noblet sont Place des Cordeliers et Mlle Berthier a déménagé rue du Cognet. En 1856, Mlle Berthier scolarise dans sa pension dix sept jeunes anglaises, une créole, une autrichienne et neuf françaises. La religion des demoiselles anglaises n'est pas indiquée.

Pension Berthier 1856. Liste d'élèves étrangères. Archives municipales


L'école-pensionnat de Mlle Gallet

En 1867 (et au moins jusqu'en 1876), Mlle Gallet dirige un externat de filles où sont scolarisées de jeunes élèves françaises (Alsaciennes), Suisses (la famille Taffatz, protestante) et anglaises, la colonie britannique étant d'importance à l'époque. On note par exemple lors des distributions des prix les noms de Constance Dickinson, Grace Curtis, Ethel Roberts, Donah Bouton, Lizie Lodwell, Harriet Curtis etc. 

 

L’école de Miss Brown

1887. Archives municipales

On découvre des informations inédites sur l’école de Miss Brown dans le passionnant article écrit par Diane Monier-Moore et publié dans Le Pays de Dinan 2015 et dans celui de 2016.
 
Il s’agit du journal de Cosme de Satgé écrit entre 1869 et 1890. L’article dans son ensemble nous fournit de précieux renseignements sur la vie à Dinan à cette époque. Voici quelques extraits du journal de ce Franco-Britannique qui vécut dans la communauté anglophone de Dinan de 1873 à 1898.

20 juillet 1883, c’est le jour de la distribution des Prix  à l’école de Miss Brown (Fanny Brown).
Mlle Suzanne Egly (née en 1853) est institutrice, Miss Hay et Mr. Guglielmo (musique) font partie de l’équipe d’encadrement.

21 janvier 1887, l’inspecteur des écoles primaires est venu voir la pension de Miss Brown, il souhaite qu’elle se conforme aux nouvelles lois sur l’organisation de l’instruction primaire.

15 décembre 1888, l’école de Miss Brown est appelée officiellement Ker Even. La suite de cette histoire est à retrouver avec l'article sur la création du Collège de Jeunes Filles de Dinan appelé plus tard le Collège Broussais.
 
Villa Ker-Even à Dinan

 
5 juin 1889, dans la petite classe de l’école de Miss Brown, on trouve 5 ou 6 enfants, garçons et filles, Anglais et Français (dont René de Satgé). Les cours se déroulent de 11h à midi…

13 avril 1890, Miss Brown vient voir Cosme de Satgé pour le renouvellement du bail  de Ker-Even
On apprend aussi que Victor Vénard (directeur à l'école des garçons) donnait des cours particuliers à Yvonne de Satgé (il était en retraite depuis 1885). Victor Vénard était né en 1827 à Saint Brieuc. Il était lithographe et instituteur. Il a épousé Jane Lindé (née en 1826) dont les origines étaient de Jersey et d’Allemagne. Elle était organiste.

 

Sources

Archives municipales de Dinan
Presse locale consultée à la Bibliothèque de Dinan
La colonie anglaise, 1800-1940, éditions Plessix, Diane Moore
 
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A lire aussi

L'histoire des protestants à Dinan, cliquer ici

La famille Taffatz, des protestants suisses à Dinan, cliquer ici

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vendredi 5 janvier 2024

Eglise évangélique, 38 rue du Pré-Chesnay à Saint-Brieuc

 

Les bâtiments du 38 rue du Pré-Chesnay à Saint-Brieuc. Photo RF

 
Une Église évangélique, membre de la Fédération protestante, est installée au 38 rue du Pré-Chesnay à Saint-Brieuc dans d'anciens bâtiments industriels appartenant à M. Guilleray.
Les locaux ont été aménagés pour les transformer en lieu de culte après le dépôt d'un permis de modification des lieux en 2015. 
 

 
C'est l'association La Paix de l’Éternel (Ngimbi-Sibi Paul) qui s'est chargée de toutes les démarches administratives.
 
Intérieur du local. Photo RF

 
Intérieur du local. Photo RF


Les membres de cette Église peuvent disposer d'un parking assez vaste situé à proximité, à l'entrée du Tertre Marie-Dondaine.
 
Les fondements de l’Église de la Paix de l’Éternel
 
Cette Église qui a vu le jour en France en 2005 et existe aussi en Angola. Il n'y a que très d'assemblées en France, dont l'une à Sevran (93).
Sur le plan local, elle est animée à Saint-Brieuc par le révérend Ngimbi-Sibi Paul
 
Ngimbi-Sibi Paul. Photo Facebook

La communication du groupe se fait par Internet avec des vidéos et par un compte Facebook. Différents groupes sont constitués à l'intérieur de chaque Église : évangélisation, musique et chant, les héros, les soeurs de valeur, médias...

Précision : cet article n'a pas pour but de propager la foi de ce groupe mais de tracer les grandes lignes de leur histoire à Saint-Brieuc qui s'inscrit dans l'histoire plus générale des différents courants protestants dans les Côtes d'Armor.

 
 
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A lire aussi

A retrouver à partir du sommaire de ce blog, d'autres articles sur les Églises protestantes à Saint-Brieuc comme par exemple l'histoire de l’Église évangélique pentecôtiste de Saint-Brieuc, ici

Sources

Archives municipales, permis de construire.

Facebook de l’Église Évangélique



jeudi 4 janvier 2024

La famille Taffatz, des protestants suisses à Dinan et Saint-Brieuc


Pâtisserie Taffatz à Dinan, sur la gauche. Photo Gilles d'Arondel de Hayes dans le Facebook "Tu es de Dinan si."

L'ancienne pâtisserie devenue Charcutier-Traiteur avant fermeture. Photo RF juin 2023

Introduction

Dès la fin du XVIIIe siècle une communauté d'immigrés suisses du canton des Grisons s’installe Bretagne. Ce sont des montagnards, souvent protestants calvinistes, parlant le romanche. Comment expliquer leur exil ? Les pâtissiers des Grisons étaient installés à Venise mais ils en ont été chassés dans la seconde moitié du 18e siècle à cause de la détérioration des rapports entre Venise et ce qui deviendra plus tard le canton des Grisons. Les pâtissiers grisons se sont alors déplacés vers d'autres villes commerciales, vers les capitales européennes, jusque dans l'ouest comme en Bretagne mais aussi en Amérique.

Les exilés des Grisons exercent souvent la profession de pâtissiers et de confiseurs, limonadiers, cafetiers. Ils se marient généralement entre personnes de la communauté suisse. Partageant une culture, mais aussi des professions dans des secteurs semblables ou complémentaires, ces mariages ont aussi un intérêt économique. 

Dans les premiers suisses protestants des Grisons, en 1799 on trouve déjà les frères Pitsch dans le Finistère. Pierre est installé à Brest et en 1802, Jacques est à Quimper. En 1820, cinq familles protestantes de pâtissiers des Grisons habitent Saint-Brieuc : Charner, Soing, Udes, Melcher, Jean Karl Buolf et six familles habitent Rennes : Sarrats, Legen, Frugg, Boedel, Wuichet, Muller. 

Ci-dessous, un extrait du recensement de Saint-Brieuc en 1866. Place du Martray, on trouve Mathurin Perrin, confiseur, 39 ans ; marié avec Julie Soing, 46 ans, confiseur ; Yves Le Bras, ouvrier confiseur, 18 ans; Annette Le Gal, domestique.

1866. Recensement Saint-Brieuc, Place du Martray, vue 115

Notons aussi que le nom de Charner est bien connu à Saint-Brieuc, avec le boulevard Charner (depuis 1864) et la caserne Charner. Léonard Charner était venu de Suisse et installé à Saint-Brieuc, il fabriquait et vendait des liqueurs. Léonard-Joseph Charner (1797-1869), son fils, termina sa carrière dans la marine comme amiral en 1864. C'est lui qui a été honoré par la ville.

Entre 1804 et 1865 et entre 1871 et 1875, Brest a accueilli 33 apprentis pâtissiers venus du canton des Grisons en Suisse. La plupart sont repartis chez eux mais d'autres ont fait souche. 

Cette immigration suisse va se rapprocher avec plus ou moins d'affinités des Églises protestantes en Bretagne qui sont, suivant le contexte local, dirigées par des réformés, des méthodistes, des anglicans ou des missionnaires gallois.  

Quatre familles de pâtissiers suisses à Dinan et Saint-Brieuc sont vraiment identifiées comme protestantes à l'aide d'archives fiables : Taffatz, Barth, Farber, Soing.

Passeport intérieur de Jacques Soing, confiseur.

Passeport intérieur de Thomas Soing, confiseur à St Brieuc. Archives municipales de Saint-Brieuc.

La famille Taffatz

A l’origine des Taffatz, dans les Côtes-du-Nord, on a Jacques (Jachen) Taffatz, né le 19 mars 1835 à Zernez dans les Grisons en Suisse Orientale, pâtissier-confiseur de son métier et protestant de confession. Les deux frères, Joseph (1821-1865) et Jacques Taffatz, arrivent en France par Villefranche-sur-Saône, Jacques a une vingtaine d'années. Il reste à Villefranche au moins jusqu'en 1856 (il est noté dans le recensement) et prend la direction de la Bretagne.

Le 7 novembre 1864 à Dinan, il va épouser Catherine Jeanne Soing (1828-1905) qui a 36 ans. Elle est née à Saint-Brieuc le 4 avril 1828, veuve de Hippolyte Mestayer, né en 1813, confiseur 6 rue de l’Apport  à Dinan, décédé le 25 avril 1861. La famille Soing est réputée dans la pâtisserie suisse...

Acte de naissance Catherine Soing, St Brieuc, 1828, vue 256. Dans les témoins, le père Thomas Soing, cafetier 36 ans et André Soing confiseur 42 ans.

On peut se demander comment ce remariage a pu se faire entre une habitante de Dinan et Jacques Taffatz, vivant en Suisse. En fait, cette rencontre n’est pas un pur hasard puisque la mère de Catherine Soing est, elle-même, née dans les Grisons. On note aussi qu'en 1865, Mathurin Perrin, marié avec Julie Soing est confiseur à Saint-Brieuc. En 1866, il fait partie du groupe de protestants adressant une pétition aux autorités de Saint-Brieuc pour obtenir le droit de se réunir.  On trouve le nom de Mme Perrin-Soing, pâtissière, et ses deux petits garçons, dans la liste dressée le 6 août 1866 par Victor Bouhon pour indiquer au Préfet toutes les personnes présentes au service religieux tenu dans la salle Évangélique de la rue du Champ de Mars. 

Pétition 6 août 1866. Archives départementales

La famille Soing-Taffatz va s'inscrire dans la communauté protestante, aux côtés des anglicans largement majoritaires à Dinan.

Deux années après leur mariage, dans le recensement de 1866, dans le logement de la famille Taffatz à Dinan on trouve 10 personnes : Jacques, le père, 31 ans ; Catherine Soing, son épouse, 39 ans ; Ursule Taffatz, leur fille, 8 mois ; Jean Taffatz, pâtissier, 16 ans ; François Lomert, pâtissier, 17 ans ; 4 enfants du premier mariage de Catherine Soing avec M. Mestayer (Augustine, Eugène, Victor et Anna) ;  Pélagie Dupas, domestique, 25 ans.
En 1872, 12 personnes vivent dans le logement de la famille Taffatz : Jacques, le père ; Catherine Soing, son épouse ; leurs 3 enfants, Ursule, Florin, Eugénie ; les 4 enfants du premier mariage de Catherine Soing, la belle-mère de M. Taffatz, un garçon pâtissier et une domestique. 

Les trois enfants du couple sont donc Ursule (1865-1944), Florin (1868-1921) et Eugénie (1871-1935). 


Gâteau aux noix des Grisons.

La pâtisserie suisse de la famille Taffatz est réputée. Le salon de dégustation est alors appelé La salle Verte. Jacques Taffatz fait aussi des extras comme pour le mariage de Mlle Jouanin, fille de l'adjoint au Maire de Dinan : "Le soir, un dîner servi par M. Taffatz, l'excellent pâtissier-confiseur dinannais, réunissait les nombreux invités, rue Rolland."

Mariage Mlle Jouanin Dinan 25 avril 1900 Ouest-Eclair

Par leur proximité et leurs bonnes relations avec les protestants anglicans de la colonie anglaise, les Taffatz ont un public tout trouvé pour leur salon-terrasse où l'on peut déguster un excellent thé. 

Pâtisserie Taffatz, collection Daniel Besnard, avec l'aimable autorisation de Diane Monier-Moore.

Avec les pâtisseries, la maison Taffatz sert aussi du café Jouve, une marque réputée dont les publicités s’étalent dans la presse de l’époque. (24 avril 1906)

 

Publicité. 24 avril 1906 La dépêche de Brest

Catherine Taffatz décède en février 1905 à Dinan. Le pasteur Camblong est chargé de la cérémonie le 4 février.

 

Registre des inhumations de Christ church. Archives municipales Dinan. Photo RF

Après le décès de son épouse, M. Taffatz va prendre plusieurs pâtissiers pour l’aider, lui et sa fille Ursule. Il s'agit d' Henri Brunet, Anatole Pritel, Jules Leroux et d'une cuisinière, Angélina Jouba.

Carte postale collection du photographe R. Binet Saint-Brieuc.

Jacques Taffatz décède le 9 octobre 1908 à Rennes (35) mais ses obsèques, célébrées par le pasteur de Rennes, ont bien eu lieu à Dinan le 13 octobre. Dans la rubrique nécrologique de Ouest-Eclair de l’édition du 14 octobre, on peut lire : « Hier mardi, à deux heures de l’après-midi, ont eu lieu les obsèques de M. Taffatz, pâtissier-confiseur, décédé samedi, après quelques jours de maladie. Une foule nombreuse d’amis accompagnait à sa dernière demeure la dépouille mortelle de ce travailleur infatigable, dont la vie fut si bien remplie. D’origine suisse, M. Taffatz était établi depuis de longues années dans notre ville où il avait, on peut le dire, acquis droit de cité et ne comptait que des amis". 

1908. Registre des décès de l'Eglise anglicane. Archives de Dinan. Photo RF

En 1911, après le décès de Jacques Taffatz, la pâtisserie est reprise par son fils Florin Taffatz et trois pâtissiers sont à ses côtés : Jean Gallais de Dinan, Alphonse Colombel de Perros, Yves Kervern de Lannion et Roland Denio d’Evran. 

Naissance Florin Taffatz, registre des naissances Dinan 1868. Vue 267


Annonce Taffatz. Archives Ille-et-Vilaine

Florin Taffatz a exercé dans ce commerce au moins jusque dans les années 20 puisqu'on sait que Louis Giblat, avocat, journaliste et homme de lettres, a réalisé un portrait de Florin Taffatz en 1915, comme il l'a fait pour d'autres personnalités de la vie dinannaise à cette époque. Cette série de 58 portraits a été exposée en 2012 au Château-Musée de Dinan.

Louis Giblat, Florin Taffatz, 1915, aquarelle et encre sur papier, coll. Musée de Dinan – Ville de Dinan


Doury, successeur de Taffatz

Plus tard, la pâtisserie Taffatz est reprise par R. Doury puis
par M. Laurent (Pâtisserie bretonne) dans des années 50 aux années 70 (traces retrouvées entre 1954 et 1972). Ensuite, le pas-de-porte reste mais évolue dans une période plus récente : c'est Roger Courtille qui exerçait comme Charcutier-Traiteur au 6 rue de l'apport.

Sous l'enseigne Charcutier-Traiteur R.Courtille on peut encore distinguer "Chocolat-Glaces-Salon de Thé". Et avec plus de difficulté, tout en haut : "Pâtisserie bretonne- Laurent".



Les Taffatz et le protestantisme

On sait que le pasteur Arnoux de l’Église réformée de Rennes venait régulièrement à Dinan, au Temple anglican, afin de célébrer le culte protestant pour ceux qui ne suivaient pas le rite anglican. On peut penser que les Taffatz s'y rendaient... à condition que leur métier leur en laisse le temps.

Au niveau de l'éducation des enfants, Eugénie et Ursule Taffatz vont fréquenter le pensionnat privé de Mlle Galet à Dinan où l'on trouve surtout des protestantes anglicanes mais également des protestantes alsaciennes comme Angélina et Esther Geistdoerfer dans les années 1870-1880.

Notons aussi qu'en février 1894, le pasteur Arnoux se déplace à Dinan pour l'inhumation de Nicolas Soing, beau-frère de Jacques Taffatz. (page 195, La colonie anglaise. D. Moore)

De même, on a vu que Catherine (en 1905) et Jacques Taffatz (en 1908) ont été inhumés par des pasteurs réformés venus de Rennes.

 

Eugénie Taffatz

Eugénie Augustine Taffatz est née le 26 février 1871 à Dinan, elle est la fille de Jacques et Catherine Taffatz. 

Eugénie Taffatz. Registre des naissances Dinan 1871 image 27

Elle est baptisée au temple anglican le 25 juin 1871. Le pasteur John Goldsmith Orger, arrivé en 1870, se charge de la cérémonie.

Baptême Eugénie Taffatz. Registre de Christ church. Archives municipales. Photo RF

Eugénie va à l'école au milieu d'autres protestantes de Dinan et sur le plan professionnel, elle exerce comme gérante du mess des officiers à Dinan. On en a la trace dans le recensement de 1906 où elle occupe cette fonction avec Amélie Soing et Delphine Mestayer.
 

Elle reste célibataire et à la fin des années 1910, elle déménage et va tenir une pâtisserie-confiserie, rue charbonnerie, à l'angle de la rue Glais Bizoin à Saint-Brieuc. 

Publicité 27 décembre 1919 Ouest-Eclair

En 1917 Eugénie Taffatz s'affirme comme une protestante pratiquante et elle s’inscrit comme membre dans la communauté protestante méthodiste de Saint-Brieuc. De 1922 à 1935, elle va assurer le poste de trésorière de l'association cultuelle protestante de Saint-Brieuc, une responsabilité pour laquelle elle est régulièrement remerciée dans les différentes assemblées. Cette même Mlle Taffatz est plusieurs fois désignée comme déléguée au Synode, dès 1928. C'est la preuve d'une totale confiance, d'un sens de l'égalité entre hommes et femmes, et d'une ouverture d'esprit dans cette communauté protestante.
Dans le registre des inhumations du temple protestant, il est indiqué que Mlle Eugénie Taffatz est décédée à Saint-Brieuc le 3 avril 1935, rue du Puits-au-lait où elle habitait. Elle est ensevelie à Dinan le 6 avril 1935 et une très grande foule assiste à la cérémonie présidée par le pasteur Jean Scarabin de Saint-Brieuc. Ces remarques sont le signe de la considération dont bénéficiait Mlle Taffatz.

La famille Taffatz dispose d'un caveau dans le carré anglais du cimetière de Dinan (26A, le long du mur, sur la gauche quand on regarde le grand araucaria). 

Le long du mur du carré anglais. Photo RF
Tombeau de la famille Taffatz-Sorel-Nordin. Photo RF


Les descendants de Jacques Taffatz et Catherine Soing

L'ainée des enfants est Ursule Taffatz, née le 29 août 1865 à Dinan, mariée avec Auguste Sorel (1861 Rennes-1938 Dinan ), professeur, le 13 août 1910 à Dinan. Le couple aura une fille, Catherine, née le 7 juillet 1912 à Dinan et décédée le 8 mars 2006.

Le second est Florin Emile Nicolas Taffatz, né le 11 mars 1868 à Dinan, exerçant la profession de pâtissier, marié le 26 avril 1893 à Dinan avec Marie Joséphine Merpaux (1871 St Malo-1932 Evreux) et décédé le 27 septembre 1921. Le couple aura deux enfants Jacques Édouard, né à Saint-Malo en 1894 et Christine, née à Saint-Malo en 1899.

La troisième est Eugénie Taffatz née en 1871 et restée célibataire.

 

Famille Barth, pâtissier suisse à Dinan

Le premier Barth à s'établir à Dinan est Chrétien Barth (1795-1870), il habite 4 rue de la Poissonnerie et décède à Dinan le 24 octobre 1870.

En mai 1886, le pasteur Arnoux se déplace à Dinan pour l'inhumation d’Élisabeth Barth, née Olgiati, née à Poschiavo dans les Grisons en Suisse, décédée le 5 mai 1886. Elle est l'épouse d'un autre pâtissier suisse très réputé à Dinan, Dominique Barth. (page 176, La colonie anglaise. D. Moore). 

Dominique Barth (1824-1887) décède à Dinan au 4 rue de la Poissonnerie, peu après son épouse, le 3 janvier 1887. Il avait 62 ans.

Acte de décès d'Elisabeth Olgiato le 5 mai 1886. Archives municipales de Dinan
 

Charles Barth, le fils d'Elisabeth et Dominique Barth, né le 23 novembre 1870 à Dinan, avait été baptisé à l’Église anglicane le 26 février 1871. Il n'a malheureusement vécu qu'à peine trois ans et il est décédé le 14 septembre 1873.

26 février 1871. Baptême de Charles Barth, fils du pâtissier. Archives municipales Dinan


Naissance Charles Barth 23 novembre 1870 vue 544 Archives Dinan


Naissance Charles Barth 23 novembre 1870 Archives Dinan


Chrétien Barth, né à Dinan le 6 janvier 1861,
fils d’Élisabeth et Dominique Barth, marié avec Julie Blanc le 22 novembre 1886 à Dinan, deviendra pâtissier à Dinan. Leurs deux fils Chrétien et Raymond, nés à Dinan, déménageront dans la région parisienne.

1861. Acte de naissance de Chrétien Barth à Dinan. Vue 172

Joseph Dominique Barth, né le 11 avril 1862 à Dinan, marié avec Joséphine Blanc le 23 avril 1887 à Dinan, exercera aussi comme pâtissier. Il divorce en Juin 1895 et se remarie à Dinan le 12 septembre 1900 avec Anne-Marie Baratoux. Elle décède à Dinard en 1906 où le couple a déménagé.

On peut noter qu'en 1922, un autre membre de la famille Olgati (nom de l'épouse de Dominique Barth), Edmond Olgiati, cède sa pâtisserie du 4 rue de la Barrière à Elbeuf et s’installe 17 rue du Château à Brest.

 

Famille Farber (Färber), des pâtissiers suisses et protestants à Saint-Malo

Au milieu du 19e siècle à Saint-Malo, le culte protestant français se faisait dans le local d’une œuvre anglaise pour les marins, « The Sailors rest ». Il réunissait peu de monde mais la famille Farber en faisait partie. Georges Faber (1839-1929) était venu de Suisse en 1857 et il avait ouvert une pâtisserie réputée à Saint-Servan. Son fils, Georges Antoine Farber, né le 3 octobre 1865 à Saint-Malo, marié avec Mina Quoniam le 21 octobre 1896 à Saint-Brieuc, a repris l'affaire familiale. 

Pour le mariage de Mina Quoniam et Georges Antoine Faber, on note la présence comme témoin de Vincent Arnoux, pasteur de l'Eglise protestante de Rennes, mentionné comme "ami des contractants".

1896 Mariage Quoniam-Faber. Saint-Brieuc

1896 Mariage Quoniam-Faber. Saint-Brieuc

La famille Quoniam est protestante par Mina Quoniam, née Ménégoz. Certaines confusions peuvent venir du fait que la mère et la fille (mariée avec Georges Faber) portent le même prénom... A Saint-Brieuc en 1906, on trouve le nom de Mina Quoniam dans la liste des membres de l’Église protestante . Elle est l'épouse de Louis Quoniam, capitaine en retraite et la mère d'Hélène Quoniam. Tous les trois sont inscrits comme protestants. 

Famille Quoniam 1906, registre du temple de Saint-Brieuc. Photo RF


La famille Quoniam habite au 60 boulevard Charner.

Annonce Faeber 22 juillet 1924 Ouest-Eclair
 

Le 13 juillet 1929, Ouest-Eclair publie l'avis d'obsèques de Georges Faber, décédé le 12 juillet. Le service protestant a lieu au Temple de Rennes, boulevard de la Liberté le lundi 15 juillet. 

1929. G. Faber. Avis d'obsèques Ouest-Eclair.

Bien implanté, Georges Antoine Faber est devenu le Trésorier puis le Vice-Président de l’Église protestante de Saint-Malo/Saint-Servan. Il est décédé à Saint-Malo le 19 octobre 1940. (Source : pasteur Marcel Raspail. Historique de l’Église protestante de Saint-Servan.1947 et généalogie établie par Jean-Claude Datin)


Décès G. Farber 27 octobre 1940 Ouest-Eclair

 

Sources
Registre des membres de l’Église protestante réformée de Saint-Brieuc.
Ouest-Eclair 11 février 1905, 14 octobre 1908.

Archives municipales de Dinan. Dossier Christ church, Église anglicane 1M64, 2M6, 4N40, 3R25, 2P 1-15. 

Archives municipales de Dinan en ligne, registres naissances, mariages et décès.

La colonie anglaise, 1800-1940, éditions Plessix, Diane Moore, pages 195, 200, 241, 305, 441.

Site Généanet, Amiral Charner, cliquer ici

Site Généanet, Jacques Taffatz, cliquer ici 

Site Généanet, Eugénie Taffatz, cliquer ici

Photographie de la pâtisserie Taffatz, collection Daniel Besnard.

Suisses et Bretons : les Grisons en Bretagne au XIXe, un article de Jean-Yves Carluer, cliquer ici

Dans le Facebook des Archives de Brest, on trouve de nombreux articles sur les pâtissiers suisses installés à Brest et dans sa région, avec de nombreux documents sur la famille Olgiati, cliquer ici

Merci à Jean-Claude Datin pour tous les renseignements donnés sur la généalogie de la famille Taffatz et sur l'histoire des familles suisses exilées en Bretagne.

Merci à Frédéric Bonnor, responsable des musées et des collections patrimoniales de la bibliothèque de Dinan (reproduction de la caricature de Florin Taffatz).

Retour au sommaire, ici 


Échos

« Sa pâtisserie suisse était déjà recommandée en 1878 dans le guide du voyageur de Dinan de Jean Bazouge. 

Les pâtisseries fameuses de Madame Taffatz et de Madame Gahard, où les choux à la crème coûtaient un sou, se trouvaient prise d’assaut. »  (Site des anciens de Saint-Michel en Priziac).

 

Recensements Dinan

Recensement 1861 Dinan, rue de l'Apport

Recensement 1872 Dinan, rue de l'Apport

 
Recensement 1876, page 55


Recensement 1911, page 62

Origine géographique des pâtissiers suisses

Carte de Basse Engadine


Beaucoup de migrants des Côtes d'Armor viennent de la région de Basse Engadine, frontalière avec l'Italie et l'Autriche. Dans les actes d'état civil, il est parfois difficile de repérer la localité d'origine quand elle est orthographiée "à la Française". Les localités ne sont pas toujours faciles à trouver car elles ont changé de nom et fusionné :
ZERNEZ :1506 habitants :  regroupe l'ancien Zernez , Lavin (226),Susch (211)
SCUOL : 4624 h : regroupe Scuol ex Schuls , Ardez (427) ,Ftan (492) , Guarda (155) , Sent (881), Tarasp (337)
VAL MUSTAIR : 1423 h : regroupe Mustair (717) , Fuldera (115) , Lu (59), Santa Maria (341) , Tchierv (166), Valvacha (180)
VALSOT : 826h : regroupe Ramosch (485) ,Tschlin (429)
SAMNAUM : 785 h

 

Les pâtissiers suisses 

dans les Côtes-du-Nord

 

Un remarquable travail de généalogie transmis par Jean-Claude Datin !

BROONS : famille COSTA
1 Louis (1836-1877), natif de Poschiavo , pâtissier , épouse à Broons le 11/02/1866 Victoire Coquio (1834-1897).

2 Vendelino Giacomo (1858-1900) frère du précédent, natif de Poschiavo , pâtissier , épouse à Plumaugat le 9/02/1896 Florentine Ribault.
Vendelino décède à Broons le 22/06/1900 à 41 ans. Sa veuve décède à Paris en 1910 .                          


DINAN : famille BARTH
1 Chrétien (1795-1870), natif de Guarda.
Il est propriétaire à Guarda au mariage de son fils en 1859
Chrétien décède à Dinan le 24/10/1870 , veuf de 75 ans , rentier, rue de la Poissonnerie.
2 Dominique (1824-1887), fils du précédent, natif de Guarda, pâtissier, épouse à Quimper le 15/12/1859 Elisabeth Olgiati , native de Poschiavo ; il a 35 ans et est domicilié à Dinan. Les témoins sont : Ulric Planta brasseur ; Gaspard Olgiati , oncle, pâtissier ; Jacques Stéphant pâtissier ; ils sont tous de Quimper.
Le couple s’installe à Dinan où naissent 4 enfants : Christian (1861-), Joseph (1862-), Henri (1866-), Charles (1870-1873).
Dominique décède à Dinan le 3/01/1887 à 62 ans, peu de temps après son épouse le 5/05/1886.
La succession est assurée par les fils.
 

3 Christian (1861-), pâtissier, épouse à Dinan le 22/11/1886 Julie Blanc (1864). Le couple a 2 enfants, rue de la Poissonnerie : Christian Jules (1887-1943) ; il est employé à Paris lors de son décès ; Raymond (1892-1943) ; il est ouvrier d’Etat à son décès à Paris, domicilié à Meudon. 
4 Joseph Dominique (1862-), pâtissier, épouse à Dinan le 23/04/1887 Joséphine Blanc, la sœur de la femme de son frère (divorce en juin 1895) ; il se remarie à Dinan le 12/09/1900 avec Anne Marie Baratoux ( il est dit sans profession)  qui décède à Dinard en 1906 où le couple est domicilié


DINAN : famille TAFFATZ
Nous ne connaissons qu’une famille Taffatz ayant émigré en France : les 2 fils du couple : Florin Taffatz(1795-1856) et Anne ?(1791-1859 ) , décédés tous les 2 à Zernez. Ils sont nés à Zernez, commune de la Basse Engadine (vallée de l’Inn entre St Moritz et la frontière Autrichienne).
L’aîné Joseph Salomon (1821-1861) va s’installer dans le département du Rhône : d’abord à Villefranche sur Saône puis Beaulieu. Le second Jacques (1835-1908) passe aussi à Villefranche chez son frère (recensement de 1856) avant de prendre la direction de la Bretagne : Dinan
Nous le retrouvons pour son mariage à Dinan le 7/11/1864 avec Catherine Soing (1828-1905), fille d’une autre grande famille de Pâtissiers Grisons ; elle a 36 ans et veuve de Hypolitte Métayer (1813-1861), liquoriste à Lannion : voir cette ville
3 enfants vont naitre de ce nouveau couple : Ursule (1865-1944) ; Florin (1868-1921) ; Eugénie (1871-1935) ;
Ils sont nés Rue de l’Apport.

                                         
PLANCOET : famille ZHA
Stefan Etienne (1811-1844), natif de Guarda, pâtissier, épouse à Plancoët le 18/08/1834 Sylvie Menier (-1877)  ; il est dit garçon pâtissier domicilié à Plancoët  ( parents à Guarda)
Le couple a 6 enfants : Lucien (1835-1887) ; Sylvie (1837-1875), pâtissière, épouse de Joseph Bertin ; pâtissier, décédée à Plancoet à 38 ans ;Joseph (1839-) ; Jeanne (1841- 1876), célibataire, décédée à Plancoet à 35 ans ; Etiennette (1842-) ; Emilie (1843-).
Stefan décède à Plancoët le 30/09/1844 à 32 ans.


                                              
QUINTIN : famille HUDER
André (1809-), natif de Fuldera , patissier , épouse à Quintin le 19/01/1836 Anna Largader , elle-même native de Mustair (Santa Maria ).
Le couple a 3 enfants nés à Quintin : Anne (1837-1874), épouse de Dominique Punchera , pâtissiers à Besançon ; André (1840-) ; Dominique (1842-1846), décédé à Quintin  ;
Après 1846, plus rien..

Nicolas (1805- ), frère du précédent, pâtissier à Quintin au mariage de son frère en 1836

                                                 
SAINT-BRIEUC : famille CHARNER
Léonard (1762-), épouse à Saint Brieuc le 31/12/1795 Marie Renée Botherelle (1775-). Il sera négociant, confiseur, distillateur.
Le couple a 6 enfants nés à Saint Brieuc : Léonard Victor (1797-1869), militaire, il sera Amiral de France ; Adolphe (1798-1799) ; Marie Aglaé (1800-1823), épouse en 1822 René Rault médecin mais meurt suite à enfant mort-né (1823) ; Julie (1803-1831), épouse en 1827 Marin Le Héran, receveur des Contributions Directes ; elle décède à 28 ans ; Amélie (1806-1838) ; elle décède à 31 ans, célibataire ; Félix (1810-1886), militaire : capitaine d’artillerie, décoré Légion d’Honneur, distillateur, célibataire décédé à Saint Brieuc à 75 ans.
On notera la grande ascension sociale de cette famille grâce à la carrière militaire , en particulier du fils aîné , dont une fille a épousé Joseph Poniatowski , prince  d’Empire.

KARL
Buolf Jean (1785-1840), natif de Scuol, pâtissier, épouse à Saint Brieuc le 5/01/1819 Radegonde Besnier. Les témoins sont : André Soing 35 ans confiseur ; Thomas Huder 40 ans confiseur. Buolf décède à Saint Brieuc le 22/05/1840 à 54 ans
Sa veuve se remarie en 1841

KEISER
Fleury (1764-1840), natif de Davos, pâtissier, épouse à Saint Brieuc le 3/03/1794 Anne Cécile Le Texier (1774-)
Le couple a 8 enfants : Jeanne Cécile (1795-) ; Catherine Françoise (1796-) ; Fleurian Jean (1798-1833), pâtissier, épouse à Saint Brieuc le 22/05/1830 Ursule Morin (1803-1877) ; il décède à 34 ans ; Cécile Françoise (1801-1801) ; Marie Julienne (1803-1803) ; Louis Paul (1804-1873), célibataire ; Marie Louise (1805-1880) épouse à Saint Brieuc le 25/11/1829 François Dupuis (1805-), pâtissier confiseur ; témoin : Joseph Malherne confiseur 42 ans ; les parents Keiser sont présents ; Victor Honoré (1812-), négociant, épouse à Saint Brieuc le 22/06/1846 Marie Louise Richer ; les parents sont décédés ; témoin : Paul Keiser 54 ans confiseur à Lamballe, cousin du futur
Fleury décède à Saint Brieuc le 24/01/1840 à 75 ans, veuf




SOING
1  André (1783-1865), natif de Fuldera , pâtissier , époux de Lise Swarz (1791-1827) elle-même native de Fuldera  (probablement mariés à Fuldera.
Le couple va avoir 8 enfants nés entre 1818 et 1827 ; seuls 3 atteindront l’âge adulte : Catherine Julie (1818-), épouse en 1848 Mathurin Perrin, pâtissier ; Catherine Marie (1819-1885), épouse en 1840 Etienne Caderas pâtissier Grison installé à Lannion ; Dominique (1821-1905) épouse en 1848 Joséphine Baudry. L’épouse décède le 9/02/1827, quelques jours après la naissance du 8ème enfant (mort-né).
André se remarie à Saint Brieuc le 23/09/1831 avec Jeanne Maupin ; il est alors dit cafetier et pâtissier. Les témoins sont : Thomas Soing , frère , 39 ans cafetier et pâtissier à Lannion ; Charles  Hold ? 50 ans pâtissier à Saint Brieuc.
Le nouveau couple aura 8 enfants nés entre 1832 et 1850 ; seuls 5 seront adultes : Marie Louise Julie (1832- 1916), jumelle ; Jeanne Marie Claudine (1834-1890) épouse André Soing en 1860 ; Lise Amélie (1837 -). Le père est dit limonadier.
Entre 1837 et 1841, la famille quitte Saint-Brieuc pour Morlaix où naissent les 4 derniers enfants.

2  Thomas (1794-1870), frère du précédent, natif de Fuldera, époux de Barbe Bott (1797-1839) a beaucoup bougé
Il s’installe d’abord à Lannion puis arrive à Saint Brieuc où naissent 2 enfants : Catherine Jeanne (1828-1905), future épouse de Hyppolite Métayer, liquoriste à Lannion, puis de Jacques Taffatz, pâtissier à Dinan ; Charles (1830-1895) ; il se marie avec Marie Jeanne Le Coz  à Brest le 16/10/1895 à 65 ans à son domicile, peu de temps avant de mourir le 29/10/1895.
Il repasse par Lannion puis se dirige à Quimper. Thomas décède à Dinan le 27/01/1870.
                                   

                                        

SAINT-QUAY-PORTRIEUX : famille ORSI
Nicolas (1815-1882), fils de Jacques originaire de Mustair, natif de Lannion, pâtissier, épouse à Tréveneuc le 10/01/1848 Jeanne Saradin.
4 enfants naissent à Saint Quay : Jean François (1849-1849) ; Jean François (1852-1852) ; Marie Françoise (1855-), mariée en 1884 à Saint Quay avec Malo Lorier, marin ; François naît à Saint Quay le 30/04/1860 (domestique à Tréveneuc en 1884 au mariage de sa sœur).
En 1872 il apparaît avec son fils ; l’épouse est décédée le 9/10/1862. Nicolas décède à Saint Quay-Portrieux le 5/08/1882 à 73 ans.

                                               

PAIMPOL : famille JOANOLY
1 Antoine (1768-1820) natif de Bondo ( Bregaglia) , pâtissier célibataire décède à Paimpol le 4/08/1820

 2 Jean Rodolphe (1780-1823), frère du précédent, natif de Bondo (Bregaglia) , pâtissier , épouse à Paimpol le 21/10/1802 Angélique Barre (1777-) ; il habite Paimpol et a 22 ans
Le couple reste à Paimpol où naissent 8 enfants
-Jean Rodolphe (1803-1839) célibataire décédé à Lehon à 35 ans
-Mélanie Joséphine (1804-)
-Hilarion (1805-1851) : pâtissier à Paimpol : voir ci-dessous
-Emile Vincent (1807-1827) , marin novice décédé à 20 ans à Haïti à bord du bateau l’ Ariand
-Joseph Auguste (1809-1827), marin novice décédé à l’hôpital militaire de Pointe à Pitre (Guadeloupe) à 17 ans
-Allain Edme (1811-1812) décédé à 1 mois
-Pierre Marie (1815-1856) pâtissier à Paimpol : voir ci-dessous
-Jeanne Marie (1818-1820)
Jean Rodolphe, père, décède à Paimpol le 23/02/1823 à 42 ans
Sa veuve y décèdera le 13/02/1836.

3  Hilarion (1805-1851) , fils du précédent , se marie à Paimpol le 4/08/1829 avec Delphine Pinard (1811-1845)
3 enfants naissent de cette union :
-Mélanie (1830-), institutrice, épouse à Morlaix en 1863 Jacques Grenier, chirurgien- dentiste
Delphin (1832-1910), marin, se marie avec Marie Jeanne Saget (1843-1908) en 1903 à 70 ans à Le Havre où il décède en 1910
-Aline (1835-)
L’épouse d’Hilarion décède le 17/03/1845 à 33 ans
Hilarion se remarie à Paimpol le 13/08/1845 avec Magdelaine Corfdir
Hilarion décède à Paimpol le 4/09/1851 à 45 ans

3    Pierre (1815-1856), frère du précédent, se marie à Paimpol le 26/05/1841 avec Rosalie Roze (1823-1847)
Le couple a 2 enfants :
-Emile (1842-1843)
-Pierre (1843-), marin , échappe à un naufrage près du phare de la Coubre en 1859.

 L’épouse décède à Paimpol le 29/08/1847 à 24 ans
Pierre se remarie à Paimpol le 2/05/1848 avec Anne Marie Quereel (1828-1856)
Le nouveau couple a 3 enfants :
-Mélanie (1848-)
-Joseph (1853-1886), matelot, décédé à 33 ans
-Victor (1856-1883), menuisier, célibataire, décédé à Laval à 27 ans.
Pierre décède à Paimpol décède 31/01/1856 ( 40 ans ) suivi par son épouse le 30/06/1856 (28 ans).
 


TREGUIER : famille CAVIGILLY
Cette famille Grisonne (commune non identifiée : Dilains ?) est restée fidèle à Tréguier sur plusieurs générations
1 Christ (1760-1812), pâtissier, a 32 ans à son mariage à Tréguier le 20/11/1792 avec Madelaine Le Bizec (1757-1836)
Le couple a 4 enfants nés à Tréguier :
-Jean Pierre (1793-1868)
-Marie Yvonne (1796-1858), pâtissière célibataire
-Marie Françoise (1797-1858), célibataire
-Marie Cyprienne (1798-1871), pâtissière épouse en 1833 Pierre Garel menuisier.
Christ décède à Tréguier le 13/05/1812 à 52 ans.
Son épouse lui survivra jusqu’au 8/08/1836.

2 Jean Pierre (1793-1868) pâtissier, fils du précédent, épouse à Tréguier le 23/12/1813 Jeanne Françoise Guillou (1794-)
Le couple a 6 enfants dont 2 mort-nés (1814 et 1823) :
-Jean Marie (1818-1842), décédé à 23 ans
-Antoine (1819-1863) 

-Françoise (1821-) : présente aux recensements de 1872 et 1881
-Marie Cyprienne (1829-1837)
L’épouse, Jeanne Guillou, décède le 4/10/1855.
Jean Pierre décède à son tour le 24/02/1868 à 72 ans.

3 Antoine (1819-1863), pâtissier, fils du précédent, se marie à Tréguier le 12/10/1846 avec Marie Louise Balcou (1818-1871)
Le couple a 7 enfants dont, là aussi, 3 mort-nés (1849, 1850,1856)
-Antoine Yves (1847-1885), journalier, célibataire, décédé à Nantes
-Jean Marie (1851-1881)
-Marie Françoise (1854-)
-Antoine Jean (1857-1857)
Antoine, père, décède à Tréguier le 6/07/1863 à 43 ans ( 3 ans avant son père).
Son épouse décède le 3/01/1871.

3   Jean Marie (1851-1881)
Parents et Grands-Parents sont tous décédés avant 1871
Au recensement de 1872 Grande Place, les 3 enfants survivants : Antoine, Jean Marie, Marie Françoise sont avec leur tante Françoise Henriette (1821-) dite pâtissière et célibataire avec 2 employés dont Guillaume Tanguy pâtissier 49 ans
Jean Marie se marie à Guingamp le 24/09/1877 avec Angèle Benech (1850-)
Le couple a 2 enfants :
-Jean Emile (1879-1879)
Jean Auguste (1880-)
Mais Jean Marie décède le 13/06/1881 à Tréguier à 29 ans
Au recensement de 1881, nous retrouvons la veuve et son fils avec toujours Guillaume Tanguy et un autre pâtissier Alcide Benoit mais aussi la tante Françoise
Le 26/03/1883 la veuve Angèle Benech, 32 ans, se remarie à Tréguier avec Emile Salpin (1857-1890) liquoriste distillateur (témoin : Guillaume Tanguy pâtissier)
Le nouveau mari décède le 18/02/1890 laissant 3 enfants en plus de Jean Cavigilly issu du 1er mariage de sa mère
Angèle Benech décède le 01/08/1895 à Tréguier ; Jean Cavigilly a 15 ans.
En 1906, on retrouve Jean Cavigilly , le dernier survivant , pâtissier , avec ses belles-sœurs Marie et Emilie Salpin.
En 1911 il est seul, avec, à côté, Albert Le Flem et sa famille : boulanger.

 

LANNION : famille ARQUINT
Jean (1801-1848), natif de Scuol, pâtissier, époux de Urule Wonporta  ( mariées au pays vers 27/02/1824)
Une fille est née à Scuol
-Anna Mathilde (1824-) ; elle épouse en 1849 Jean Rauch lui aussi natif de Scuol : voir Saint Servan (Saint Malo)
Puis c’est l’arrivée à Lannion
-Antoinette (1831-)
-Clara (1833-1895) : déclarant : Thomas Soing 41 ans cafetier ; décédée à Lannion, célibataire
-Catherine (1835-) : déclarant Jean Wonporta 40 ans commerçant
-Armand (1837-1838)
Jean décède à Lannion le 19/03/1848 à 47 ans
Les recensements indiquent Rue au Porsmeur :
-En 1861 : la veuve, les 3 filles : Antoinette, Clara, Catherine + Anna Rausch nièce et 4 employés
-En 1872 : les 3 sœurs, leur mère +6 employés
La mère Ursule Aporta décède le 14/10/1875 à Lannion.
Le 26/05/1877 Catherine épouse à Paris Charles Thiebaux (1820-1888), imprimeur en musique, qui décède en 1888.
Clara décède à Lannion le 20/09/1895.

ORSI
Jacques Bernardin (1777-1837), natif de Mustair , pâtissier , épouse à Lannion le 23/08/1810 Marie Catherine Le Judec (1780-)
Le couple a 3 enfants à Lannion :
-Henri Antoine (1812-)
-Jeanne Marie (1812-1813)
-Nicolas Antoine (1815-1882), pâtissier à Saint Quat-Portrieux : voir cette ville
L’épouse décède à Lannion le 24/01/1829
Jacques décède à Lannion le 29/07/1837 à 60 ans

CADERAS
Etienne Stephan (1809-1889), natif de Samedan , limonadier cafetier, épouse à Lannion le 19/09/1840 Catherine Soing (1819-1885 ) fille d’André : voir Saint Brieuc
Le couple a 5 enfants nés à Lannion :
-André Albert (1841-1843) : témoin : Pierre Antoine Lardi 28 ans limonadier
-André Albert (1844-1903) : témoin : Hyppolite Métayer pâtissier ; marié en 1867 ; il sera horloger
-Julie Louise (1845-) ; mariée en 1879 à Auguste Laurent, négociant
-Etienne Jean (1847-1906) ; marié en 1874, il sera aussi horloger bijoutier
-Albert Mathurin (1850-) ; marié en 1877 il sera aussi horloger bijoutier
Ainsi aucun enfant restera dans la pâtisserie
Catherine Soing décède à Lannion le 11/11/1885
Etienne Stephan décède à son tour à Lannion le 21/02/1889 à 79 ans.

SOING
Thomas (1794-1870), natif de Fuldera, époux de Barbe Bott (1797-1839) a beaucoup bougé.
Probablement mariés dans les Grisons vers 1820, ils s’installent comme pâtissiers d’abord à Lannion où naissent 3 enfants :
-Jean Baptiste (1822-1845) : il décèdera militaire à 23 ans en Algérie : au 9éme bataillon de Chasseurs d’Orleans, camp de Touiza (retranscription à Quimper le 4/11/1845)
-Ursule (1823-1893) ; marié en 1849 à Quimper avec Jean Le Roy (1817-1872 ) , marchand de nouveautés ; 2 de leurs fils épouseront des Olgiati
-Jérôme Nicolas (1825-1894) ; marié en 1854 à Ursina Pitty dit Pitsch ; le couple ne semble pas avoir d’enfant ; par contre Jérôme reconnaît en 1893 Alphonsine Marie née le 26/12/1869 à Quimper de Marie Louise Métayer (1848-), nièce de Jérôme ?  (fille de sa sœur Catherine)
Puis ils arrivent à Saint Brieuc où naissent 2 enfants : Catherine Jeanne (1828-1905), future épouse de Hippolyte Métayer , liquoriste à Lannion, puis de Jacques Taffatz , pâtissier à Dinan ; Charles (1830-1895) ; il se marie avec Marie Jeanne Le Coz à Brest le 16/10/1895 à 65 ans à son domicile (!!), peu de temps avant de mourir le 29/10/1895
Ils repassent par Lannion. Naissance de André (1832-1907) ; il épouse en 1860 sa cousine Jeanne Soing ; il sera cafetier à Morlaix. Puis ils se dirigent à Quimper. Thomas décède à Dinan le 27/01/1870
 

METAYER
Hyppolite (1813-1861), gendre du précédent, natif d’Evran liquoriste, épouse à Quimper le 9/12/1844 Catherine Soing (1828-1905), fille de Thomas.
Le couple a 7 enfants dont 2 meurent enfants : Virginie (1846-1824), partie au Nicaragua !!! puis Etats-Unis ; Marie Louise (1848-1881), célibataire, décédée à Dinan, 32 ans ; Eugène (1852-1926), parti au Nicaragua puis Etats-Unis ; Victor (1857-1879), sculpteur, célibataire, décédé à Dinan, 21 ans.
La famille quitte Lannion vers 1858 et s’installe à Dinan ; Anne (1859-1873), née et décédée à Dinan : 13 ans.
Mais Hyppolite décède à Dinan le 25/04/1861 à 47 ans.
Sa veuve se remarie le 7/11/1864 à Dinan avec Jacques Taffatz (1835-1908).
                                             

                                         
GUINGAMP : famille HERMANN
Martin (1755-1808), natif de Davos, pâtissier , épouse à Guingamp le 3/11/1792 Marie Langlois (1759-1797)
Le couple a 3 enfants : François Martin (1793-1836) , sera militaire,  décédé à Romans sur Isère ; Jeanne (1795-) ; Paul (1797-1797).
L’épouse décède le 6/05/1797 à Guingamp. Martin décède à Quintin le 13/10/1808.

HELDSTAP
1 Gaspard (1763-1825), natif de Scuol, pâtissier, épouse à Guingamp le 15/09/1800 Marie Charlotte Hello (1774-1818) ; il a 37 ns et habite Guingamp.
Les enfants naissent rue Saint Yves : Charles (1801-1859) ; Ursule (1802-1844) qui épouse successivement Georges Pitschen puis Armand Arquint ; Cécile (1806-) ; Virginie (1812-1813).
L’épouse décède à Guingamp le 13/04/1818 rue Saint Yves.
Gaspard décède à Guingamp le 19/12/1825.

2 Charles (1801-1859), fils du précédent, époux de Louise Bischoff, probablement mariés à Scuol en 1824
Le couple a 8 enfants nés à Guingamp et Scuol dont 3 meurent enfants : Elisabeth (1827-1892) qui épouse en 1847 François Jegen ; Charles Gaspard (1830-1863), limonadier à Guingamp ; Nicolas Armand (1834-1876), limonadier à Guingamp ; Marie Amelie (1836-1878), époux de Gaspard Bott, pâtissier à Morlaix ; Louise Eugénie (1838-1910), épouse de Claude Arquint , brasseur à Guingamp.
Charles décède à Guingamp le 27/08/1859 à 58 ans ;
L’épouse décède à Guingamp le 4/04/1877 à 71 ans : déclarant Claude Arquint 49 ans brasseur à Guingamp.

3 Les 2 fils de Charles ci-dessus
- Charles Gaspard (1830-1863), limonadier, célibataire, décédé à 33 ans
- Nicolas Armand (1834-1876), limonadier à Guingamp, épouse à Guingamp le 15/01/1866 Aminthe Arquint (1842-1874) fille de Armand pâtissier à Guingamp : voir ci-dessus
Le couple a 2 enfants : Ursule Anna (1868-1914) ; elle épousera Léon Charles Lefebvre , militaire, en 1888 puis en 1900 Yves-Marie Lejeune (1862-1939), veuf d’Eugénie Caveng , Commissaire en chef de la Marine ; Armand Nicolas (1869-1870).
L’épouse décède en 1874 et Nicolas Armand décède à son tour à Guingamp le 13/04/1876 ; leur fille Ursule n’a que 8 ans.

ARQUINT
1  Armand (1803-1854), natif de Scuol , frère de Jean( voir Lannion) , pâtissier , épouse à Guingamp le 19/09/1826 Ursule Helstab (1802-1844 ) native de Guingamp , fille de Gaspard originaire aussi de Scuol et veuve de Georges Pitschen : voir ci-dessus ; il est dit garçon pâtissier de 22 ans à Guingamp ( chez Heldstap ?) ; elle, 24 ans est veuve de Georges Pitschen.
Le couple a 7 enfants : Claude (1828-1883) ; Constance (1830-1879) épouse en 1852 à Lannion René Fiquemont , facteur d’orgues ; décédée à Paris ; Gaspard (1832-1871), brasseur, célibataire, décédé à Guingamp à 39 ans ; Jean Armand (1835-1871) lui aussi brasseur, célibataire, décédé à Guingamp à 36 ans ; Armand Jean (1837-1871) aussi brasseur, célibataire, décédé à Guingamp à 34 ans.
Armand décède à Melbourne (Australie) le 29/04/1854 !!! retranscription à Guingamp le 21/11/1855 ; il est dit négociant demeurant à Melbourne, 55 ans?, décédé à l’hôpital de Melbourne.

2 Claude (1828-1883),né à Guingamp, brasseur limonadier , épouse à Guingamp le 9/02/1857 Anna Catherina Arquint , fille d’Armand : cf 3 ; lui est dit propriétaire ; elle est limonadière et pâtissière
Témoins : Dominique Melcher 37 ans pâtissier à Mayenne, beau -frère de l’épouse ; Gaspar et Jean Arquint , brasseurs , frères de l’époux
Le couple a 2 enfants :
-Armand Claude (1859-1917) ; il sera caissier, fondé de pouvoir Crédit Lyonnais à Rennes
Ferdinand (1863-1863)
L’épouse décède à Guingamp le 31/05/1863 à 26 ans le jour même de la naissance de Ferdinand
Claude se remarie à Guingamp le 20/04/1873 avec Louise Eugénie Heldstap , veuve de Jean Marie Joret (1829-1871), constructeur mécanicien ( dépôt d’un brevet d’invention pour un moteur à gaz froids en 1861 )
Témoins : Barthélémy Jegen propriétaire à Rennes, beau- frère de l’épouse ; Alfred Jenkins 26 ans Pasteur à Morlaix ; Nicolas Heldstap 38 ans limonadier à Guingamp frère de l’épouse
Le couple ne semble pas avoir d’enfants.
Claude décède à Guingamp le 4/02/1883 à 54 ans.

3 Armand (1800-1846) ; cet homonyme du 1 est sans doute un cousin, natif de Scuol aussi,pâtissier, époux aussi d’une Heldstap : Eléonore (1802-1855), mariés à Scuol le 2/07/1826
Le couple a 7 enfants ; les 5 premiers sont nés à Guingamp : Ursule Marguerite (1827-1884) ; Athanaïs (1828-1855).
Ces 2 sœurs ont eu le même mari : Dominique Melcher , autre fils de Grison pâtissier à Mayenne (53 ) ; Jeanne (1830-1830)
; Jenny (1832-), épouse de Charles Brindejonc, pâtissier à Mayenne puis Guingamp.
Les 2 suivantes sont nées à Scuol : Anna Catherina (1836-1863) épouse de Claude Arquint (1828-1883 ) ; Jacques (1840-1863) , pâtissier , célibataire, décédé à Guingamp.
Armand le père, décède à Zuoz le 10/10/1846 à 46 ans
La mère revient à Guingamp avant 1853 (cf mariage de sa fille Athanais ) et y décède le 14/03/1855.


PITSCHEN
Georges (1791-1823), natif de Guarda, pâtissier, épouse à Guingamp le 11/04/1822 Ursule Helstab (1802-1844) née à Guingamp fille de Gaspard ; lui est dit pâtissier à Morlaix
Le couple a 1 fille Marie Rose Anne (1823-1843), née le 19/03/1823.
La veuve Ursule Helstab se remarie avec Armand Arquint à Guingamp le 19/09/1826. Quant à Marie Rose elle se marie à Guingamp le 11/04/1842 avec Men Nuot Schucan.

BRINDEJONC
Charles (1837-), né à Bécherel (35), pâtissier , épouse à Guingamp le 18/03/1867 Jenny Arquint ( 1832-1894) fille de Armand. Il est pâtissier à Mayenne.
Mais le couple s‘installe limonadiers à Guingamp.
4 enfants naissent à Guingamp de 1868 à 1872 mais meurent en bas âge.
Charles Marie décède à Guingamp le 14/07/1884 rue Saint-Yves à 47 ans. Son épouse Jenny décède à Saint Malo le 2/08/1894.

                                              
LAMBALLE : famille KEISER
1 Paul (1792-1851), natif de Davos, pâtissier, épouse à Lamballe le 19/02/1821 Louise Heurtault (1796-) ; il habite Lamballe. Les témoins sont : Pierre Keiser 27 ans pâtissier à Lamballe ( il sera prénommé Paul à Pontivy ), frère.
Le couple reste à Lamballe où naissent 5 enfants : Louis Paul (1821-1822) ; Pauline (1822-) épouse en 1844 à Lamballe Jean Marie Auffray, négociant à Lamballe ; Louis Marie (1824-1868), pâtissier ; Joseph Toussaint (1826-1912) qui fera une brillante carrière Militaire : Saint -Cyr, Général de Brigade, Légion d’Honneur ; Louise Perrine (1830-).
Paul décède à Lamballe le 18/09/1851 à 59 ans. Sa femme ne décèdera qu’en 1874.

2 Louis Marie (1824-1868), fils du précédent, pâtissier, épouse à Saint Brieuc le 15/09/1850 Cécile Dupuis fille de François Dupuis, pâtissier et de Marie Louise Keiser de Saint Brieuc.
Le couple ne semble pas avoir d‘enfants.Louis décède le 5/10/1868 à Lamballe à 44 ans.
 

QUINTIN : famille HERMANN
Martin (1755-1808), natif de Davos, pâtissier. Martin décède à Quintin le 13/10/1808.

Paul (1767-1805), natif de Davos, pâtissier, décède à Quintin le 14/08/1805.